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Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père le 11 septembre 2001 dans l´avion qui s´est écrasé sur le Pentagone. Désireuse de lui faire oublier ce drame, la célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l´a pris en amitié, lui propose d´aller vivre à Los Angeles chez son ex-mari producteur, afin qu´il officie en tant que précepteur auprès de leur fils Ryan. À Blue Jay Way, villa somptueuse dominant la ville, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux, Larry Gordon, et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désoeuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l´alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l´ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry (et belle-mère de Ryan). Lorsque la jeune femme disparaît mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n´est que le début d´un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent la norme, et la paranoïa apparaît comme le dernier refuge contre un réel insupportable. Julien doit savoir, pourtant, il n´a plus le choix : il fait partie de l´histoire.
Styliste hors pair, Fabrice Colin donne ici de nouveaux territoires au thriller et nous offre un roman profondément contemporain, qui dresse le portrait d´une époque où réalité et fiction ont irrémédiablement partie liée, parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Los Angeles, la ville où tout est filmé et où, pourtant, tout est faux, est le cadre idéal de cette palpitante descente aux enfers, doublée d´une intrigue machiavélique.
Quatre fois lauréat du grand prix de l´Imaginaire, Fabrice Colin s´est illustré dans de nombreux domaines des littératures de genre, écrivant pour la jeunesse (Projet oXatan, La Malédiction d´Old Haven, Bal de givre à New York, etc.) aussi bien que pour les adultes (Dreamericana, Or Not To Be, Big Fan, etc.). Il est également scénariste de BD et auteur de pièces radiophoniques.
Reprenant le titre d’une chanson des Beatles, Fabrice Colin, jeune auteur français, nous emmène aux États-Unis, sur les traces de Julien, un jeune écrivain, comme lui.
L’histoire débute à New York, en janvier 2002, mais le traumatisme du 11 septembre 2001 est bien trop proche pour ne pas influencer le personnage principal d’autant plus que son père était passager de l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone.
L’intrigue se complique très vite avec cette romancière à succès, Carolyn Gerritsen, qui propose à Julien d’aller à Los Angeles s’occuper de Ryan (21 ans), son fils, qui vit chez son ex-mari, Larry Gordon, producteur à succès. Plusieurs retours en arrière mettent en place des éléments nécessaires à la suite du drame qui se noue.
La fameuse villa, nommée « Blue Jay Way », entre alors en scène et se révèle un élément essentiel à toute l’histoire. Le luxe y est inouï mais il n’y a rien à faire et Julien est payé 5 000 $ par semaine, plus frais annexes. L’absurdité de ce monde tout en faux-semblant se révèle au fil des pages. Relations amoureuses factices, usage immodéré de stupéfiants, il n’y a plus de limites dans une société reposant sur l’argent où toutes les valeurs morales sont sans cesse bafouées.
De chapitre en chapitre, le cauchemar prend consistance et l’on ne sait plus trop qui tire les ficelles, tellement les manipulations sont nombreuses. Julien est au cœur de tout cela. Lorsqu’il retrouve Carolyn Gerritsen, rien n’est résolu, bien au contraire : « …un brouillard s’avançait sur son passé, une ombre blasphématoire, et la cupidité dévorait tout, un mélange de désirs brouillés et de colères inévitables. »
Avec un style d’écriture agréable, Fabrice Colin maîtrise bien son sujet : l’écriture du polar, le drame de l’auteur devenu malgré lui acteur de l’histoire.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Excellent polar français qui tient la route et mérite d'être lu. Blue Jay Way est le nom d'une chanson des Beatles, écrite par George Harrison en 1967, fasciné par Los Angeles, métropole tentaculaire et hallucinante cité des anges, dans laquelle on perd tous ses repères. Fabrice Colin a su en tirer une brillante variation, loin des clichés habituels, avec un réel sens de l'intrigue et du suspens. Blue Jay Way, c’est la Californie et ses excès, la violence, l’argent facile, les starlettes, le soleil, la dérision et la mort au bout du chemin pour trois fois rien.
Ce roman dresse une sorte d'état des lieux de la jeunesse dorée de Los Angeles.Gagner sa vie n'étant pas à l'ordre du jour de la jeune génération dont la vie est disséquée ici,plus rien de réel ne la passionne et la fiction l'entraîne dans des excès sans fin.Jouer avec la vie jusqu'à en mourir_seule la mort est vécue comme intéressante_est le fil conducteur de ce roman contemporain proprement terrifiant.
D'après des avis de libraires, il s'agit du premier thiller de l'auteur plus connu sur des réalisations pour la jeunesse, des BDs et des scenari, quelques romans pour adultes également.
Ici il s'attelle à l'univers de la jeunesse dorée hollywoodienne et "implique" d'un peu trop près son héros dans une succession de morts violentes...
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