"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans le paisible village de Belle-Rose, le corps de Maud est retrouvé sans vie dans la rivière.
Pour Luce, sa sœur, cette tragédie bouleverse profondément sa vie et remet en question les projets qui lui tenaient tant à cœur, l’obsédant par le besoin de connaître la vérité sur la mort de Maud.
Résolue à découvrir la vérité, elle fait équipe avec Matthias, un homme solitaire marqué par un drame similaire survenu trente ans auparavant.
À travers une écriture à la fois tendue et poétique, Johanna Krawczyk nous livre un roman à deux voix, qui mêle enquête prenante et poignante.
L’atmosphère sombre et mystérieuse imprègne cette quête de vérité, rendant l’histoire encore plus captivante.
Un récit court et vibrant où se croisent douleur, résilience et espoir, porté par une plume délicate.
Un très beau roman à découvrir, qui m’incite vivement à lire le précédent ouvrage de cette autrice talentueuse.
« Aussi longtemps que les hommes seront des êtres de désir, il leur faudra des boucs émissaires » .
Et ce bouc émissaire, dans le village savoyard de Bellerose, il est tout trouvé quand le corps de Maud, quinze ans, est retrouvé, sans vie, dans le cours d’eau qui traverse le bourg. D’une seule voix, le village accuse Mathias, le Maudit, celui qui porte la poisse et que tous fuient. Tout le monde, sauf Luce, la grande sœur de Maud, apprentie danseuse à la force de caractère et à l’opiniâtreté sans limite. Seule contre tous, elle va s’unir à cet homme meurtri pour retrouver le coupable et affronter les ombres du passé.
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Etonnant de retrouver Johanna Krawczyk dans un polar. Mais en est-ce vraiment un ? Il en a toutes les apparences, mais finalement il est bien plus que çà. Ce qui m’emmène à le penser, au delà de mes impressions de lecture, c’est le sous-titre du roman qui je l’avoue m’avait complètement échappé avant ma lecture. « L’histoire d’une réparation ». Parce qu’il est bien là le propos de ce roman. Au delà de la simple résolution de l’enquête, il relate la quête d’une réhabilitation, celle d’un homme banni. D’une réconciliation, celle de toute une communauté de villageois. D’une reconstruction, permise par « une main inconnue qui modifiera le filtre de [leurs] yeux ». Le thème de la vindicte populaire et du rejet n’est pas nouveau, comme celui de l’injustice ou de la trahison, mais il est traité ici avec beaucoup de délicatesse dans un récit addictif dont le seul défaut est d’être peut-être un peu trop court. Sa forme, enfin, a fini de me séduire. Récit à deux voix, alternant celles de Luce et de Mathias, il alterne aussi entre prose et vers libres, et ces vers apportent douceur et émotion qui contrastent avec la noirceur des âmes de ce village. Ils nous plongent aussi dans les voix intérieures des deux protagonistes, donnant plus de profondeur encore à l’histoire, et la faisant presque basculer du côté du conte.
Un roman qui confirme les talents d’écriture de cette jeune autrice. Je serai au rendez-vous de ses prochains romans.
Aussitôt reçu dans le cadre des coups de cœur des lectrices de Version Femina, aussitôt en lecture. Aussitôt commencé, aussitôt terminé sans sauter une page, une ligne, un seul mot. Portée par l’intérêt, je l’ai lu à la fois vite et consciencieusement. "La Danse des oubliés" de Johanna Krawczyk : un roman extraordinaire, un coup de foudre.
"J’ai réussi le premier tour, je suis sélectionnée."…le bonheur pour Luce, dix-sept ans, dont le rêve est d’intégrer "Les Météores, la compagnie de renommée internationale basée au Canada…" Luce sera danseuse. Mais son rêve est très vite brisé par la découverte du corps de sa sœur Maud, sa cadette d’un an, dans l’Eau Rouge, la rivière du village savoyard dans lequel elles vivent…le début d’un roman qui m’a enchantée.
Alors, roman policier ? Certes, une enquête est naturellement diligentée et confiée à la Capitaine Rossi. Mais Luce est impatiente, elle veut savoir, elle harcèle, elle questionne, et finalement décide de mener sa propre enquête. Et, contrairement à tous les habitants du village qui sont prêts à l’accuser, elle, elle va demander de l’aide à Matthias, autrement dit "Le Maudit". Il faut dire que Matthias est différent, que trente ans auparavant, sa sœur Elsa a aussi été découverte morte dans cette rivière…
Roman policier, donc, mais tellement plus que ça. Un roman à haute portée psychologique, un roman à deux voix, un roman qui nous parle de féminicide, touchant, émouvant, poignant. Un roman à l’écriture magique, belle, étonnante par son mélange de prose et de poésie, des vers libres qui subrepticement se glissent entre les pages, allègent le propos, l’enluminent. Un roman qui fouille les êtres, alerte sur les risques de trop se fier aux apparences, déterre les secrets, arpente la montagne à la recherche d’indices. Un roman qui nous tient en haleine du début à la fin, un roman duquel on ne peut émerger qu’au tout dernier instant. Un roman qui danse, pleure, rebondit.
"La danse des oubliés", un roman inoubliable, un véritable coup de foudre. OK, je l’avoue, je me répète.
Un grand merci à Version Femina et aux Editions Héloïse d'Ormesson pour cette lecture.
http://memo-emoi.fr
Luce dix-sept ans, son père Paul, sa mère Nora et sa sœur cadette Maud vivent dans un village savoyard auprès duquel coule la rivière l’Eau rouge. Un matin, le corps de Maud est retrouvé sans vie dans la rivière, elle a été assassinée. Folle de désespoir Luce est bien déterminée à retrouver le coupable. Pour cela elle va s’associer à Matthias ce géant de trente-huit ans, mutique et meurtri, que tout le village a ostracisé et nomme le « Maudit ».
« La danse des oubliés » est l’histoire de leur rencontre et de leur réparation au cœur de la montagne. C’est la rencontre de deux altérités que tout oppose. Luce est une jeune femme passionnée, idéaliste et révoltée, elle est le cri et veut mettre le feu au village. Tandis que Matthias « le Maudit » est détaché, résigné et renfermé, il est le silence et veut la paix. Leur rencontre va les amener à faire un pas vers l’autre. Nous allons alors avoir un dispositif narratif à deux voix, celle de Luce et celle de Matthias, qui passe de l’une à l’autre jusqu’à ce qu’elles se rejoignent.
La soif de vérité et de justice de Luce va réveiller les petits secrets et mensonges de la communauté, les trahisons et les souffrances enfouies.
Les premiers chapitres sont gorgés de la douleur, de la culpabilité et de la colère de Luce. Colère qui sera pour elle l’une des étapes du deuil avant de se transformer au fil des pages.
Ce roman explore la douleur du deuil mais surtout le rapport au passé, à ses fantômes, à ce qui nous a façonné, aux relations que l’on entretien avec lui. Il cherche comment on se relève et on tient debout avec un passé souvent traumatique et violent comme c’est le cas pour Matthias et le sera pour Luce.
J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman fort et troublant à l’écriture délicate et poétique, qui se lit en apnée de la première à la dernière page. En s’adressant à chacun d’entre nous, il réveille notre « danse intérieure » qui nous aide à tenir debout.
Un roman trop vite dévoré qui nous happe dès les premières pages, qui, à peine terminé, nous invite à le relire et résonne en nous encore longtemps après l’avoir refermé.
Lu dans le cadre du « Coup de cœur des lectrices » Version Femina. Je remercie Version Femina ainsi que les Editions Héloïse d’Ormesson pour cette magnifique découverte.
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