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Nour Malowe

Nour Malowe
Nour Malowé est née à Paris et vit près de Toulouse. Autrice infatigable, quand elle n'écrit pas, elle travaille dans une équipe mobile qui apporte des soins aux personnes en situation de précarité. Elle a reçu le prix du Salon de Mazamet pour son premier roman Toulkelila, et Les Rumeurs... Voir plus
Nour Malowé est née à Paris et vit près de Toulouse. Autrice infatigable, quand elle n'écrit pas, elle travaille dans une équipe mobile qui apporte des soins aux personnes en situation de précarité. Elle a reçu le prix du Salon de Mazamet pour son premier roman Toulkelila, et Les Rumeurs de la Terre a remporté le prix des Gourmets des Lettres de la ville de Toulouse 2015, le prix Figeac 2015 et le prestigieux prix de la LICRA 2017.

Avis sur cet auteur (10)

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    Couverture du livre « Le printemps reviendra » de Nour Malowe aux éditions Recamier

    Ghislaine Degache sur Le printemps reviendra de Nour Malowe

    Le printemps reviendra, ce roman extrêmement poignant de Nour Malowé se déroule à Kaboul en Afghanistan.
    À travers le regard de Marwa, une chirurgienne passionnée par son métier et mère de trois adolescents, deux garçons et une fille, l’autrice décrit ces jours interminables qui ont précédé le...
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    Le printemps reviendra, ce roman extrêmement poignant de Nour Malowé se déroule à Kaboul en Afghanistan.
    À travers le regard de Marwa, une chirurgienne passionnée par son métier et mère de trois adolescents, deux garçons et une fille, l’autrice décrit ces jours interminables qui ont précédé le 15 août 2021, avant que les talibans reprennent la capitale afghane, presque vingt ans après avoir été chassés du pouvoir.
    Le roman commence donc le 4 juillet 2021. Après que Washington ait commencé le rapatriement de ses soldats d’Afghanistan, le 1er mai, les talibans ont intensifié leurs offensives contre les forces afghanes pour prendre le contrôle de nombreuses zones rurales à travers le pays. Ils sont en ce début juillet aux portes de la ville ; sans le soutien américain, les forces gouvernementales se sont effondrées sous les yeux du monde entier.
    Marwa sait que « les autrefois sont des lendemains » et, pour protéger les siens, se retrouve face à un dilemme, rester avec sa fille aux mains des talibans, ou partir et abandonner ses fils engagés dans la milice. Fuir où et pour quelle vie ?
    Elle ne peut désolidariser sa famille tellement soudée. Deux fils restés en Afghanistan pour faire la guerre et elle, fuir avec sa fille en Occident pour la protéger, c’est impossible, le dépouillement affectif les épuiserait.
    À travers le combat que va mener cette femme et mère afghane et cette furieuse envie de vivre qui l’habite, c’est la force et la résilience des femmes que Nour Malowé explore, ces femmes qui sont toujours les premières victimes du régime islamique et qui perdent chaque droit pour lequel elles se sont battues.
    J’ai été à la fois subjuguée par le courage dont fait preuve Marwa tout au long de ces journées et terriblement émue par ses monologues intérieurs si déchirants, au cours desquels on sent monter une tension parfois insoutenable.
    Infatigable, cette héroïne du quotidien fait l’impossible pour sauver ses patients bien que les antalgiques manquent et que le matériel médical promis n’arrivera jamais. Elle fait abstraction de l’univers qui l’entoure lorsqu’elle opère mais ne peut s’empêcher, après avoir sauver la vie de jeunes enfants, de se poser la question : « Est-il correct de leur permettre de vivre dans le monde à venir ? »
    Bien qu’il soit un récit qui va crescendo vers l’inexorable, vers un monde au bord du gouffre et vers un piège qui se referme, Le printemps reviendra est porté par une poésie sublime, une écriture magnifique, d’une grande sensualité, et dans lequel l’art, la littérature et la beauté s’opposent brillamment à l’obscurantisme, de façon très poignante.
    Ce roman, écrit comme un journal, rend bien compte également de la terreur qui a envahi le pays, avec les gens qui cherchent à fuir dans l’espoir d’une vie meilleure.
    Il montre également que les talibans sont persévérants et rusés, envoyant des infiltrés aussi bien dans la foule des fuyards que dans la ville et qui, le moment venu, propageront la guerre à l’intérieur – une guerre contre les femmes, qui les prive de toute liberté.
    Plus de trois ans après la prise de Kaboul par les talibans, le constat est plus qu’affligeant, les libertés des femmes afghanes continuent de s’éroder, le régime taliban réduisant désormais les femmes au silence. Sans visages avec cette ignoble burqa, les voilà maintenant sans voix, inadmissible !
    Néanmoins pour porter en avant le courage et le combat qu’ont mené des femmes comme l’héroïne du roman et comme continuent à le mener encore des afghanes exilées, ou pas, essayons de faire confiance à ce que disent les Afghans : « On peut tuer toutes les hirondelles, le printemps viendra quand même » ! Le roman lui-même se termine sur une tout petite note d’espoir mais tellement émouvante, Shor, la fille de Marwa a trouvé la beauté au sous-sol et attendra l’éclosion des beaux jours…
    Le printemps reviendra de Nour Malowé est à lire absolument !

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2025/01/nour-malowe-le-printemps-reviendra.html

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    Couverture du livre « Le printemps reviendra » de Nour Malowe aux éditions Recamier

    Spitfire89 sur Le printemps reviendra de Nour Malowe

    Récit poignant mêlant historique, drame, témoignage et société. Nous plongeons dans une sombre réalité, au travers le regard de Marwa passionné de lecture, de musique et de poésie, elle exerce comme médecin. Nour Malowe dépeint la barbarie et l'injustices, l'absence d'éducation, ce que vivent...
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    Récit poignant mêlant historique, drame, témoignage et société. Nous plongeons dans une sombre réalité, au travers le regard de Marwa passionné de lecture, de musique et de poésie, elle exerce comme médecin. Nour Malowe dépeint la barbarie et l'injustices, l'absence d'éducation, ce que vivent les femmes et les enfants d'Afghanistan. Marwa, une héroïne du quotidien. L'écriture est fluide, sensible, humaine.

    "Les poètes racontent les choses avec crudité, malgré les apparences. Une sensibilité qui les rend lucides, et de temps de clarté ils pourraient devenir fous."

    "Marwa observe la rue. La dignité qu'elle met pour observer tout ça convaincrait un poète d'écrire un livre pour elle. Il pleurerait d'admiration. Et il lui dédierait le live qu'elle ne lirait jamais. Sa retenue la rendrait célèbre et on lui décernerait le prix Nobel du courage. Mais le vrai courage est inaudible. Le vrai courage est invisible. Nul ne voit cette personne intrépide et silencieuse. Nul ne la connaît. Elle a tout perdu et, ce qu'elle détient encore, elle va le perdre. Et même sa dignité ineffaçable s'effacera. Qui en gardera la mémoire ?"

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    Couverture du livre « Le printemps reviendra » de Nour Malowe aux éditions Recamier

    Corinne sur Le printemps reviendra de Nour Malowe

    Marwa a 50 ans. Elle est chirurgienne à Kaboul. Elle sait que dans quelques jours, les troupes américaines quitteront l’Afghanistan. Elle sait aussi que les talibans vont revenir. Ayant déjà vécu sous leur régime par le passé, elle sait ce que l’avenir lui réserve. Éprise de liberté, bien...
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    Marwa a 50 ans. Elle est chirurgienne à Kaboul. Elle sait que dans quelques jours, les troupes américaines quitteront l’Afghanistan. Elle sait aussi que les talibans vont revenir. Ayant déjà vécu sous leur régime par le passé, elle sait ce que l’avenir lui réserve. Éprise de liberté, bien qu'elle sache qu’il n’y a aucun espoir, elle refuse de se résigner et va lutter jusqu’au bout, autant pour ses enfants que pour toutes les femmes afghanes.

    Le style particulier de l’auteure nous plonge dans l’esprit de Marwa, dans ses pensées, et nous fait vivre intensément ces quelques jours à ses côtés.

    Ce roman a été pour moi un très gros coup de cœur : une ode poignante et émouvante au courage et à l’abnégation.

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    Couverture du livre « Le printemps reviendra » de Nour Malowe aux éditions Recamier

    Florence Mur sur Le printemps reviendra de Nour Malowe

    « On peut tuer les hirondelles, le printemps viendra quand même » disent les afghans, un peuple qui s’est relevé de bien des conflits, de bien des occupations. Pourtant quand en juillet 2021 Marwa apprend le départ définitif des américains pour le 31 aout au plus tard le coup est rude. Les...
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    « On peut tuer les hirondelles, le printemps viendra quand même » disent les afghans, un peuple qui s’est relevé de bien des conflits, de bien des occupations. Pourtant quand en juillet 2021 Marwa apprend le départ définitif des américains pour le 31 aout au plus tard le coup est rude. Les talibans sont à l’affut et ce départ est un boulevard pour leur retour au pouvoir. Perspective glaçante pour cette chirurgienne respectée car le régime des talibans, elle l’a connu il y a 20 ans, et elle sait ce que leur retour implique en particulier pour les femmes. Perspective d’autant plus insupportable car aujourd’hui elle est mère de trois adolescents et la plus jeune est une fille et c’est surtout pour elle qu’elle tremble. Alors que faire ? Fuir ou rester ? Résister ou se résigner ? Récit d’un compte à rebours terrible avant le retour de l’enfer.
    .
    Je ne vais pas vous mentir, cette lecture est éprouvante et glaçante. Mais elle nous oblige, nous tous occidentaux, nous toutes femmes libres. Dès 2021, et encore ces dernières semaines, à l’annonce d’une nouvelle atteinte aux droits des femmes dans ce pays nous exprimons notre peine, notre indignation, mais mesurons-nous vraiment l’effroi de ces femmes, de ces mères, de ces filles ? Concevons-nous ce qu’ont pu être ces jours filant vers une issue inéluctable ? Ce que peut être une vie recluse, privée de parole, d’éducation et de culture ?
    J’ai beaucoup aimé le personnage de Marwa et j’ai aimé suivre le fil de ses pensées dans cet entre-deux de 2 mois avec un avant-gout de fin du monde. Ce temps de l’attente où les jours filent trop vite et où la peur s’accroit en même temps que s’égrènent les derniers jours de liberté. Les derniers jours où elle peut exercer son métier, faire valoir son autorité de soignante, sortir seule ou parer ses ongles de rouge. Les derniers jours où la menace grandit, et où ses enfants peuvent lire et étudier, écouter de la musique ou chanter, avant le grand saut vers la barbarie. Ils ne sont jamais nommés, ils sont « ceux qui arrivent » comme une tentative désespérée de les tenir le plus possible à distance, de les nier. Car Marwa le sait, elle représente
    ce qu’ils abhorrent : le savoir, la culture, la beauté, la liberté et elle n’a aucun doute sur l’irréversibilité de l’issue qui l’attend. « Fuir la mort est inutile. L’aborder avec dignité est ce qu’il lui reste ».
    Il y a dans l’écriture de Nour Malowé une force incroyable, une puissance qui nous bouscule et nous bouleverse. A travers Marwa elle nous dit la détermination de toutes ces femmes, leur impuissance et leur courage. Leur lucidité aussi face à cet inommable. Leur sacrifice pour sauver leurs familles. Et elle nous montre qu’en dépit de toutes les interdictions, la pensée de ces femmes survit à tout. Même sous des burqas, même enfermées chez elles, les femmes penseront toujours et seront toujours plus fortes que ces monstres. 
    Alors quand les livres se font porte-voix, quand la littérature éveille les consciences, il est indispensable de leur donner le plus d’écho possible. Lisez ce livre pour ne pas oublier toutes celles à qui ce droit fondamental est ôté.

Bibliographie de Nour Malowe (1)

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