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Deux jeunes amants vivent leurs amours surannées au temps où le Japon tente d'assimiler les modes de l'Occident, alors que la Belle Époque jette ses derniers feux.Kiyoaki Matsugae est issu de l'aristocratie née des récentes transformations politiques de l'ère Meiji, et Satoko Ayakura appartient à une antique famille de la noblesse de Cour. Prisonniers des méandres de leur propre personnage, ils vont éprouver une passion intense et vouée à l'échec, connaissant ainsi le drame du déshonneur.
J’ai choisi ce livre parce que je trouvais qu’il correspondait bien au thème du mois de juillet: Les Saisons et le passage du temps. Déjà, le titre contient le mot printemps. Ensuite, en me basant sur le résumé, je pensais que nous aurions droit au passage d’une époque à une autre: la fin de l’ère Meiji, l’ouverture du Japon au monde extérieur, oubliant que cette ouverture s’était faite progressivement pendant les 44 années qu’a duré cette ère. Bref, on arrive dans un Japon où les coutumes et modes occidentales sont déjà implantées, certes pas aussi bien qu’actuellement, mais suffisamment pour que le contraste entre tradition et nouveauté soit inexistant. Dommage.
Pourtant, après avoir terminé ce livre, je peux affirmer qu’il entre parfaitement dans le thème: le passage du temps permettant aux protagonistes d’évoluer et de grandir dans un monde relativement nouveau.
Malgré cela, je n’ai pas aimé. Le style descriptif de l’auteur est magnifiquement poétique, j’ai adoré lire ses descriptions, j’ai aimé suivre certains personnages. Mais ce qui m’a gâché tout le plaisir, c’est le personnage principal: Kiyoaki Matsuragae. Je l’ai exécré ! Il n’est rien d’autre qu’un sale gosse (il a quand même 18 ans au début de l’histoire), égoïste, égocentrique, il se vexe pour un rien, il a un complexe d’infériorité -surtout en rapport avec son âge- qui le pousse à tout prendre mal, même les phrases les plus neutres; et enfin, je l’ai trouvé limite malsain dans sa façon d’être avec Satoko. Et même s’il évolue énormément tout du long, on conserve l’impression que tout ce qu’il fait, c’est uniquement pour son propre bien, sans se soucier ni des autres, ni des conséquances.
Ça a donc été 450 pages relativement difficile à lire. Vers la moitié du livre, on a droit à quelques pauses qui nous permettent de découvrir d’autres personnages, ce sont ces moments-là qui m’ont permis de bien avancer, sinon, je crois que j’y serai encore.
Le point positif, c’est qu’il y a une vraie fin à ce livre, malgré le fait qu’il fasse parti d’une quadrilogie, donc on peut s’arrêter là lorsqu’on a fini. Le second tome reprend l’histoire d’un des personnages secondaires: Honda Shigekuni que j’ai relativement bien apprécié d’ailleurs, mais même en sachant cela, je ne suis pas certaine de lire la suite du nom de Chevaux Échappés…
Bref, j’ai été très déçue par cette œuvre. Une lecture fastidieuse et même si j’ai trouvé certains personnages intéressants, ça n’a pas suffit à me faire apprécier ce livre.
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