"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une dystopie intemporelle qui expose les dangers du totalitarisme et de la surveillance de masse. Avec son univers oppressant, 1984 reste un chef-d'œuvre incontournable, encore terriblement actuel.
Le 24 janvier 1985, premier jour de l’ère du nouveau régime, un résistant ose défier le pouvoir. Dans sa fuite, il laisse tomber un livre : le livre de Wilson, qui attise immédiatement la curiosité des autorités. Nous suivons alors les pas de cet homme déterminé à briser les chaînes de la dictature dans un pays en guerre, ou la délation est monnaie courante.
« 8 mars 1955. J'ai décidé de tenir mon "journal". C'est un journal "mental" dont les phrases vont se cacher dans un recoin obscur de mon cerveau. Et tous les matins je me répète et je le reprends.
Aucun écrit, aucune trace.»
Nous sommes plongés au cœur de l’univers dystopique imaginé par George Orwell, où la dictature totalitaire, incarnée par Big Brother, exerce un contrôle absolu. Dans cet avenir sombre, chaque mouvement, chaque souffle est observé et disséqué. Nous suivons les pas d’un homme déterminé à briser les chaînes de la dictature dans un pays en guerre, prêt à tout pour renverser l’ordre établi.
Cette œuvre explore des thèmes tels que la surveillance omniprésente, la délation, la révolte intérieure, la haine cultivée et le rejet de l’autre. L’incertitude plane sur chaque décision et sur chaque acte. Le scénario nous emporte dans un thriller dystopique passionnant, où l’intrigue est parfaitement construite et le graphisme est d’une beauté sombre et envoûtante.
Une lecture marquante, qui rend hommage à l’œuvre de George Orwell, "1984", tout en proposant une nouvelle plongée dans l'angoisse d’un futur où la liberté n’est plus qu’un souvenir.
Il fallait une sacrée détermination et surtout beaucoup de talent pour décider de proposer une suite à cette œuvre mythique qu'est 1984.
Cependant, quand on voit comment Xavier Coste a adapté la version originale, le doute quant à la qualité de sa suite n'était pas permis.
Et en effet, nous replongeons avec grand plaisir dans ce Londres sombre et angoissant où Big Brother veille.
Une fois encore, nous sommes happés par cette glacante utopie. Reprenant en détails les codes qui ont fait le succès de 1984, le Journal de 1985 prolonge avec réussite l'expérience pensée par le grand Georges Orwell.
Graphiquement, Xavier livre une nouvelle prestation totalement aboutie.
Le découpage, les pages muettes, les jeux d'ombres et de couleurs... rien n'est laissé au hasard. Chaque détail a son importance et chaque page opresse toujours un peu plus le lecteur, le temps d'un instant on peut ressentir (légèrement) ce que vivent nos héros dans ce Londres de 1985.
En bref, voilà une nouvelle adaptation aussi grandiose que puissante signée Xavier Coste, qui rend un brillant hommage à Georges Orwell.
1985. An I du nouveau régime.
Big Brother est omniprésent, omnipotent.
Dans un Londres glacial, la milice tente d'appréhender un homme qui laisse échapper un journal. Celui de Winston.
Lloyd Holmes, lui, son journal il le tient rigoureusement dans sa mémoire.
Pas d'écrits.
Pas de traces.
Car Lloyd fait partie du mouvement résistant, attendant dans l'ombre sous ses airs effacés de subalterne soumis.
Faire partie du grand tout, tout en étant personne. Pas de vie, pas d'amour, pas de sentiments, pas de personnalité.
Surtout, ne pas se démarquer, se faire remarquer.
Mais un jour, Lloyd croise quelqu'un qu'il n'avait plus revu depuis 10 ans !
Il va devoir faire face si il veut pouvoir au moins vivre une journée de plus...
~
Reprendre 1984, c'était déjà costaud !
Lui créer une suite, c'était carrément impensable, et pourtant...
Digne de l'œuvre d'Orwell que j'ai lu il y a plus de 20 ans, j'ai du aller à la biblio pour lire le 1984 de Coste, passée à côté lors de sa sortie.
Et... Waow !
Quelle gifle !
1984, c'est une œuvre qu'on oublie pas, peut-être parce qu'elle est, aujourd'hui plus que jamais, d'actualité ! Et cette "suite", mais disons plutôt continuité, en est plus que largement digne.
Digne de noirceur, de froid, de silence, de dictats, de pression, d'ambiance... de frisson.
~
Graphiquement, c'est l'apothéose. Xavier Coste livre un ouvrage magistral, faisant des hommes des ombres et des ombres la peur.
Recréant sous nos yeux tout ce que l'on peut imaginer de pire et de plus redoutable chez l'être humain.
Oppression constante, associant froid et terreur permanente alliés à des architectures impressionnantes et à des perspectives vertigineusement inhumaines. Encre noire, traits de couleurs brutes, lumière aveuglante et ombres des silhouettes.
~
La liberté en péril, vivre dans un peur constante ou complots, délation, idéologie nauséabonde et dictature froide et implacable règnent.
L'espoir n'a pas sa place dans le journal de 1985. Il n'y a pas de réponse ici.
Juste une œuvre magnifique et terrible.
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