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Dix romans étrangers à découvrir à la rentrée

Rentrée d'automne 2024 : des voix prometteuses venues du monde entier

Dix romans étrangers à découvrir à la rentrée

Cette rentrée, de nombreux premiers romans étrangers primés dans leurs pays d’origine - car cela constitue souvent une condition de diffusion, font leur apparition sur les tables des libraires français.

Leur traduction très attendue révèle une diversité de voix prometteuses. Cette sélection de dix titres à découvrir est un voyage solitaire à travers les mots : autrement dit, une bien belle façon d’animer de futures soirées d’automne.

  • 10 romans étrangers de la rentrée d'automne 2024

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      Couverture du livre « Bienvenue à la librairie Hyunam » de Bo-Reum Hwang aux éditions Picquier

      Bienvenue à la librairie Hyunam de Bo-Reum Hwang

      Hwang Bo-Reum rassemble tous ceux qui chérissent les librairies dans ce premier roman très salué à l’étranger. L’écrivaine sud-coréenne immerge son lecteur dans la petite boutique de Yeong-ju, une jeune femme timide et passionnée, ainsi que Min-jun, le barista qui l’assiste à la librairie. Entre un café partagé, une rencontre avec un auteur ou un club de lecture, ce lieu devient le théâtre de multiples histoires entremêlées. Le texte interroge notre rapport aux livres : quelle place offrons-nous à cet objet dans notre vie ? Que savons-nous du quotidien d’un libraire ?

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      Couverture du livre « L'affranchie » de Claudia Cravens aux éditions Les Escales

      L'affranchie de Claudia Cravens

      Qui a dit que le western était démodé ? Au cœur du Far West, Bridget, le personnage principal, a tout d’une drôle de dame. Briseuse de dogmes, rebelle dans l’âme, sa chevelure rousse ne passe pas inaperçue aux yeux de celles qui tiennent le Buffalo Queen, l’un des bordels de la ville. Acceptant de travailler pour elles, c’est avec surprise qu’elle y trouve tout ce à quoi elle n’a jamais eu droit avant : de la camaraderie et une sécurité. Dans cette période trouble et violente, les péripéties arrivent toutefois sans crier gare. L’autrice américaine tient son lecteur en apnée jusqu’à la dernière page.

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      Couverture du livre « Source de chaleur » de Soichi Kawagoe aux éditions Belfond

      Source de chaleur de Soichi Kawagoe

      L’île de Sakhaline abrite une large variété de peuples et n’appartenait à personne jusqu’à sa colonisation concomitante par le régime tsariste et le Japon. Elle a finalement été partagée en deux. Les Aïnous, la communauté autochtone de l’île, ont subi un déracinement à Hokkaidô imposé par le Japon. Yayomanekf faisait partie de cette mouvance, gardant intact le rêve de revenir. Bronislaw, de son côté d’origine polonaise, est accusé d’avoir participé à une tentative d’assassinat et doit partir en exil sur Sakhaline. La rencontre entre ces deux personnages donnera lieu à un projet de grande envergure…

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      Couverture du livre « Retour à Belfast » de Michael Magee aux éditions Albin Michel

      Retour à Belfast de Michael Magee

      Cap sur l’Irlande du Nord avec un remarquable premier roman. Sean et Ryan vivent en colocation dans l’un des quartiers ouvriers de la capitale. Ils travaillent dans la même boîte de nuit où les soirées sont payées au lance-pierre. Ils font la fête le reste du temps et dépensent leurs maigres revenus dans la drogue et l’alcool. Face à cette ville encore ébranlée par des années de conflit entre protestants et catholiques, Sean rêve de s’en aller définitivement. Pour cela, il faudra lutter contre les mauvaises habitudes nocturnes et se détacher du destin tracé que l’on réserve aux enfants de la classe ouvrière.

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      Couverture du livre « Rouge » de Hovik Afyan aux éditions La Peuplade

      Rouge de Hovik Afyan

      Rouge est un voyage amoureux et physique au cœur de deux choses que l’on peut chérir et détester le plus : l’être aimé et son pays. Après vingt-trois ans de mariage, Aram et Arous décident de partir pour le Haut-Karabakh. Là-bas, un choix s’imposera, recommencer leur existence de l’autre côté de la frontière, ou se quitter définitivement. Au cours du trajet, ils découvrent deux enfants inanimés : un jeune garçon arménien et une fillette azerbaïdjanaise qui ébranleront les vieux souvenirs du couple. Un roman d’une rare intensité émotionnelle.

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      Couverture du livre « Martyr ! » de Kaveh Akbar aux éditions Scribes

      Martyr ! de Kaveh Akbar

      Exorciser son mal-être par l’écriture d’un recueil sur les martyrs, c’est exactement ce que Cyrus Shams aimerait faire. Le jeune iranien est encore hanté par la mort de sa mère dans un avion abattu par l’armée américaine, tandis qu’il survolait la péninsule arabique. Cette blessure encore béante participe aux questionnements sur son identité, lui qui a émigré avec son père aux Etats-Unis juste après sa naissance. Une pièce semble manquer au puzzle de ce recueil, et elle se trouverait bien dans les derniers instants de vie d’une artiste. Un superbe roman sur la complexité de ce qui fonde le monde tout en le rendant irréconciliable.

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      Couverture du livre « Le désastre de la maison des notables » de Amira Ghenim aux éditions Philippe Rey

      Le désastre de la maison des notables de Amira Ghenim

      Dans la capitale tunisienne des années trente, deux familles bourgeoises que tout oppose verront leur destin lié par le mariage : d’un côté les Naifer portés par un conservatisme profond, de l’autre les Rassaa dont la philosophie politique progressiste fissure les dogmes entretenus. Lorsque Zbeida Rassaa, l’épouse de Mohsen Naifer, est accusée d’entretenir une relation avec un intellectuel qui brise tous les codes de la bourgeoisie, les rumeurs s’embrasent. Depuis cette fameuse nuit, un flou ambiant persiste autour de cette histoire que l’on raconte à demi-mot et dont il faudra reconstituer les morceaux. Amira Ghenim signe une fresque familiale digne des plus grands page-turners.

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      Couverture du livre « Les Fantômes de Brooklyn » de Tyriek White aux éditions Calmann-levy

      Les Fantômes de Brooklyn de Tyriek White

      Incontournable de la rentrée littéraire, Tyriek White a été nommé parmi les cinq jeunes talents du National Book Award 2024. L’écrivain américain brosse le portrait de trois générations d’Afro-Américains, et particulièrement celui de Colly, ayant toujours vécu au cœur des quartiers populaires de Brooklyn. Après la mort de sa mère, le jeune garçon tentera coûte que coûte de reconstituer son histoire, lui qui ne sait plus vraiment définir sa propre place au sein de sa communauté. Dans ce parcours initiatique qui renvoie aux heures sombres de l’Histoire, toute une mythologie s’installe : celle d’un héritage en lutte contre l’oppression.

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      Couverture du livre « Femme bleue » de Antje Ravik Strubel aux éditions Les Escales

      Femme bleue de Antje Ravik Strubel

      Grand roman politique et historique, Femme Bleue se range dans la veine de la célèbre écrivaine géorgienne Nino Haratischwili. Le lecteur pourra y rencontrer Adina, prête à quitter son petit village tchèque pour un grand voyage à travers l’Europe. Sa première halte la mène en ex-Allemagne de l’Est où les mauvais souvenirs du bloc socialiste sont loin d’être dissipés. Faisant ses valises pour Helsinki, nombreuses sont les questions qui l’animent désormais : dans quel axe du monde peut-on se propulser ? Existe-t-il un eldorado mental et physique ? Un récit d’une très grande justesse.

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      Couverture du livre « Le Calligraphe d'Ispahan » de Amir Hassan Cheheltan aux éditions Intervalles

      Le Calligraphe d'Ispahan de Amir Hassan Cheheltan

      Le père du narrateur décède brutalement et cet événement s’inscrit pour lui comme celui « que chaque être raisonnable doit accepter ». En parcourant son arbre généalogique, cela l’amène à une surprenante découverte : un manuscrit rédigé par le petit-fils de l’éminent calligraphe d’Ispahan. Le lecteur est alors propulsé en 1772 alors que les troupes afghanes assiègent la ville. En déroulant tout un pan de l’histoire de l’Iran, Amir Hassan Cheheltan laisse l’espoir côtoyer la violence avec férocité et lyrisme. Le roman est à ce jour encore censuré en Iran.

 

Une sélection proposée par Marie Jouvin

 

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