L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
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Aux Correspondances de Manosque, l'auteur du splendide "Héritage" nous explique sa fresque familiale
Quand Miguel Bonnefoy répond aux questions des lecteurs pour "Sucre noir" (Rivages)
L'histoire commence comme un conte : un bébé abandonné et recueilli par une pauvre femme muette Teresa : Antonio Borjas Romero devient le fruit de son gagne pain quotidien.
On est près du Lac de Maracaibo, dans la pauvreté et la richesse d'un lieu marécageux, surnommé "petite Venise", une "Venezuela" où Antonio va grandir et n'aura de cesse de chercher à gagner sa vie dès l'âge de 10 ans. Son destin croise plusieurs femmes dont celle qui sera la femme de sa vie, Ana Maria Rodriguez, dont l'avenir est tout aussi flamboyant. Mais je ne vais pas tout vous raconter car l'auteur à l'art de bien mieux l'écrire.
Une histoire qui en raconte plusieurs, une multitude de liens entre elles, comme des contes et légendes qui racontent un pays Le Vénézuela, un enfant parti de rien et devenu grand, la première femme médecin… On en apprend autant qu’on se laisse bercer et envoûter par l’écriture de l’auteur. On croise de nouveau Mouchot, "L'inventeur" (Paris n’est jamais loin) Parfois, ça fourmille un peu trop, on perd le fil et puis non, la fin s’écrit et quel plaisir de lire Miguel Bonnefoy !
Foisonnant jusqu'à l'étouffement parfois, ce n'est pas une lecture "facile" mais c'est un récit, ou plutôt mille récits fascinants, indéniablement magiques et puissamment dépaysants.
Antonio a été retrouvé sur les marches d'une église par une vielle mendiante à Maracaibo. Elle décide le garder. il vit dès lors dans une extrême pauvreté, multiplie les petits boulots, jusqu'au jour où un inconnu comprend qui il est (son fils) et l'envoie chez son frère pour faire des études. Antonio devient médecin. Il repère très vite Ana Maria qui a eu elle aussi une vie de famille un peu particulière. Ces deux là s'accrochent et Ana Maria va devenir la première femme médecin de son pays. Ils décident de revenir ensemble dans leur ville d'origine et tentent à leur manière de sortir les gens de leur misère en leur offrant des soins et en poussant les jeunes filles à étudier. Le tout se passe derrière un fond de révoltes du peuple et parfois de désillusion quand les révolutionnaires se montrent aussi intéressés que ceux qu'ils ont écartés du pouvoir. Puis on en vient à parler de Vénézuela, née pendant cette révolution et qui en grandissant a poursuivi et réussi son rêve : vivre en Europe. Elle a donné naissance au petit Cristobal, qui lui a décidé de partir à la découverte de ceux qui ont été ses aïeuls, qui ont fait ce qu'il est aujourd'hui et qui nous a donné ce magnifique roman.
Lu dans le cadre du prix Landerneau des lecteurs 2024
J'ai découvert Miguel Bonnefoy en 2017 avec 'Sucre noir' un formidable conte nourri de réalisme magique. C'est donc avec un réel plaisir que j’ai lu son dernier roman intitulé 'Le rêve du jaguar' inspiré par son histoire familiale.
Écrit dans un style flamboyant et poétique, un roman qui nous rappelle les grands auteurs de la littérature sud-américaine comme Gabriel García Márquez (écrivain colombien décédé en 2014).
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