Vous aviez envie de les lire, pas encore eu le temps ? Allez, c'est le moment...
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Cette semaine, nos deux explorateurs ont lu L’ombre de nos nuits de Gaëlle Josse (Noir sur blanc)
A lire club de lecture
J'ai aimé le texte en italique d'un père qui écrit à sa fille handicapée : je l'ai trouvé très beau.
J'ai moins aimé le parcours du personnage principal qui se rend dans certaines villes en pèlerinage après la mort de son compagnon. Je n'ai pas ressenti ses émotions devant certaines oeuvres, ses visites m'ont semblé trop intellectuelles.
En revanche, j'ai aimé découvrir The Museum of broken relationships de Zagreb.
Mais je ne suis pas sûr que, d'ici quelques mois, il me restera grand chose de cette lecture.
Une citation :
Je ne sais maintenant s'il faut réaliser ses rêves, au risque de voir le réel les pulvériser en mille pièces tranchantes, ou demeurer dans un désir inassouvi, bercé d'imaginaire. (p.146)
Au fil de son voyage, elle nous fait découvrir des pages de ce livre relatant la vie de Julien et de sa fille Emma, handicapée de naissance. La perte de l'être aimée et ce besoin d'avancer, de se retrouver soi. On suit avec intérêt le périple en Italie dans des bus inconfortables avec les autres voyageurs. Et puis il y a ce livre, le livre de chevet de Guillaume. Qui est ici comme une deuxième histoire dans ce roman. La relation père-fille est particulièrement émouvante. "Il est temps de prendre la vie dans tes bras"
Un beau roman sur nos vies faites de mémoire, d'oubli, de souvenirs, de peines.
J'ai beaucoup aimé cette double histoire qui s'imbrique tout au long du texte. Un texte lent mélant douceur et nostalgie
Agnès est danseuse. À la fin de son dernier spectacle, sans rien dire à personne, elle prend son sac et un livre et va faire un voyage en Europe. Elle va privilégier la lenteur, prendre des trains, des bus, un itinéraire sans logique apparente ; Nice, Milan, Mantoue, Trieste pour sa destination finale Zagreb.
Ce voyage, ces différents détours c'est un acte d'amour. S'arrêter devant des œuvres d'art, apprécier la beauté des choses, communier encore avec son amour, celui pour Guillaume, faire les choses qu'ils faisaient ensemble ou n'avaient pu faire avant sa mort. C'est la détresse du deuil, le poids de celui-ci sur son corps. Le chemin nécessaire pour la renaissance à la vie.
Durant ce voyage, elle emporte le livre de chevet de Guillaume, elle lui avait lu lorsqu'il n'en était plus capable. Ce livre de Julien Lancelle "Quelques Eden, lettres à ma fille" publié en 1956. Un livre qui avait changé la vie de son amour défunt, elle ne l'avait plus ouvert depuis un an, date de son décès.
Un récit magnifique d'un père, Julien à sa fille Emma, une fille différente avec qui il passe l'essentiel de son temps partageant avec elle sa passion de la nature, des fleurs, des abeilles. Un récit d'amour qui complète et rejoint celui d'Agnès.
C'est un texte court, tout en émotion. L'écriture est ciselée, pudique, intime. Gaëlle Josse explore avec tendresse et sensibilité les failles de l'être et c'est la lumière qui rejaillit.
Un récit magnifique abordant l'amour, le deuil, la danse et la littérature mais aussi le passé, le présent et le futur à venir. C'est lumineux, intense en émotion.
Encore un coup de ♥
Les jolies phrases
La splendeur s'accompagne ici d'éphémère, la disparition est à venir.
Continuer à vivre exige parfois d'étranges détours.
La mémoire est enfer et refuge dans ses frontières poreuses et imprévisibles avec le réel.
Jusqu’à quel point faut-il embarquer ses proches dans une histoire qui n’est pas faite pour eux ? Qui écrit l’histoire commune, en fin de compte ?
Je me dis que les souvenirs, c'est un peu comme ce papillon qui ressemble à une petite feuille sèche, invisible sur le sol, le bois, la pierre. Lorsqu'il s'ouvre, il dévoile un intérieur bleu de lapis-lazuli, marbré de jaune, offrande fugitive d'une merveille, puis il se referme, très vite, à nouveau insoupçonnable de beauté.
Danser est ma façon de dessiner un kolam quotidien, le mouvement à peine accompli s'efface et laisse place au suivant. La main, le corps tout entier font surgir une vie qui accueille le regard de ceux qui désirent y entrer. C'est un art de l'instant et de l'éternité. Chaque jour, écrire une nouvelle vie.
Pour eux tous, comme pour moi, la danse a été ce fil d'or qui répare les porcelaines brisées, en suturant la blessure pour créer autre chose, le même objet et pas tout à fait, abîmé et transfiguré. Repousse la fatalité, dompter la pesanteur. Danse !
Je ne sais maintenant s'il faut réaliser ses rêves, au risque de voir le réel les pulvériser en mille pièces tranchantes, ou demeurer dans un désir inassouvi, bercé d'imaginaire.
Que faut-il symboliquement déposer, abandonner, pour poursuivre la route, sans rien oublier de ce qui a été ?
Nos vies sont faites de mémoire et d’oubli, de désirs et de souvenirs. De peines et de matins qui se lèvent.
Et un jour, l’écriture part à leur rencontre.
https://nathavh49.blogspot.com/2025/02/de-nos-blessures-un-royaume-gaelle-josse.html
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