"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« J'ai écrit ces textes dans des carnets, des cahiers, sur des pages volantes, des agendas, des tickets, des listes, des enveloppes, des marque-pages ou dans mon téléphone ; je les ai écrits dans les gares, les trains, les hôtels, les cafés, chez moi, dans le métro, en ville et en d'autres lieux.
La poésie demeure pour moi comme une apparition, une attention portée à l'infime, comme le surgissement d'un éclat fugace au coeur de nos vies. L'éclosion d'invisibles soleils. Peut-être, à cet instant-là, les mots peuvent-ils saisir quelque chose de ce jaillissement.
Elle est le regard nu, débarrassé de ce qui pèse, de ce qui encombre, elle est le retour à la source, la lumière qui s'attarde sur un mur, le frémissement qui parcourt un visage, la chaleur d'un corps aimé, elle est le mot que l'on attend et qui nous sauvera peut-être.
J'ai eu envie de vous offrir aujourd'hui cette moisson de mots cueillis jour après jour, qu'ils aient été d'orage ou d'allégresse. Mais vivants. Vivants, oui, et vibrants, toujours. » Gaëlle Josse
De Gaëlle Josse, j'ai lu sept romans, un huitième attend patiemment son tour de lecture sur mes étagères. Mais je n'avais encore jamais lu sa poésie. Quel plaisir!
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Je lui emprunte quelques uns des mots lumineux avec lesquels elle introduit ce recueil de mots épars :
"La poésie demeure pour moi comme une apparition, une attention portée à l'infime, comme le surgissement d'un éclat fugace au cœur de nos vies. Peut-être, à cet instant-là, les mots peuvent-ils saisir quelque chose de ce jaillissement.
[...]
J'ai eu envie de vous offrir aujourd'hui cette moisson de mots cueillis jour après jour, qu'ils aient été d'orage ou d'allégresse. Mais vivants. Vivants, oui , et vibrants, toujours."
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C'est exactement cela, une attention à l'infime, le bleu du ciel, une étoile tremblante, une impatience, le bruit de la vie, la lumière à épouser ...
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De tout petits poèmes, qui font sens et résonnent dans le cœur, qui pansent en douceur les fêlures de l'âme...A grappiller sans modération. Relire pour trouver son préféré, en trouver de nouveaux( préférés) et ne plus savoir choisir. À prendre comme un bouquet de mots, le plus beau des petits enchantements...
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"quelques livres lus
pour guérir
de tout ce que je ne sais pas dire
et embrasser
tout ce que je n'ai pas vécu "
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C'est beau, non ?❤
L’éclosion d’invisibles soleils
Venue à la littérature par la poésie, Gaëlle Josse a rassemblé tous ses fragments de textes dans ce recueil qui célèbre tout à la fois la force de l’écriture et les bonheurs simples. Un remède idéal pour temps troublés.
Dans ce recueil de poésie sans pagination, et qui par là nous indique que l'on peut picorer ici ou là ces textes, sans forcément suivre d'ordre, on sent à chaque page la quête du mot juste, de la formule qui dira au mieux l'émotion ressentie tout autant que l'envie de la transmettre.
Écrits dans les «gares, les trains, les hôtels, les cafés, chez moi, dans le métro, en ville et en d’autres lieux», voilà rassemblés ces fragments qui, comme le souligne Gaëlle Josse dans sa présentation, sont des jaillissements qui tentent de saisir des instants fugaces. «L’éclosion d’invisibles soleils.»
Des mots cueillis jour après jour, et notés immédiatement «dans des carnets, des cahiers, sur des pages volantes, des agendas, des tickets, des listes, des enveloppes, des marque-pages ou dans son téléphone» qui mis bout à bout permettent de recoudre le soleil pour illuminer nos journées.
«l'or perdu l'or éparpillé de mes jours
et le jeter au ciel
qu'il éclate d'un rire azur»
Quelques lignes d'un recueil vivifiant, qui célèbre la vie, la beauté, le bonheur de l'instant et qui nous ouvrent tous les horizons. Des souvenirs, des rencontres, des instantanés qui sont aussi une esquisse de biographie, depuis les émerveillements de l'enfance, que l'auteur n'a pas oubliés. On peut aussi suivre les voyages, qui sont autant de promesses. S'arrêter devant un bonheur simple, une fleur qui se balance dans le vent, chercher comment les chagrins se sont effacés. Voir dans les draps froissés l'étreinte de la nuit. Se laisse gagner par l'allégresse.
Un recueil qui répond à la question que pose Lucile Bordes dans son nouveau roman «Que faire de la beauté?» En ces temps troublés, cette beauté nous aide à vivre.
https://urlz.fr/igFM
J'ai découvert Gaëlle Josse avec Une femme en contre-jour, biographie romancée de Vivian Maier, et je m'étais laissé séduire par son écriture. Quand elle a publié Et recoudre le soleil, j'ai naturellement eu envie de le lire. Envie amplifiée par l'avis de ma libraire, qui avait beaucoup aimé, m'a t'on dit.
L'attente devait être trop ambitieuse ; je suis déçu...
L'autrice le dit en 4ème de couverture : "J'ai écrit ces textes dans des carnets, des cahiers, sur des pages volantes (...) J'ai eu envie de vous offrir aujourd'hui cette moisson de mots (...)" Le problème, c'est que cela ne ressemble qu'à ça, une moisson de mots et de phrases, collectés un peu au hasard.
Le résultat m'a paru décousu, sans unité, pire, sans âme. Il y a, certes, de belles fulgurances, comme ce :
"un livre
une chambre
les rais de soleil entre les volets
la vie qui bruisse dehors un aboiement
un ballon des cris
une radio plus loin encore
toutes les vies mêlées"
Mais il y en a trop peu !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/04/20/et-recoudre-le-soleil-gaelle-josse-editions-noir-sur-blanc-une-deception/
quelques livres lus
Pour guérir
Faire une recension d’un recueil de poésie n’est pas chose aisée.
L’œil est attiré par l’objet, une couverture magnifique signée par Louise Oligny et une maison d’éditions Notabilia qui soigne ses livres et le lecteur est comblé, il va savourer chaque vers, chaque image, et se laisser aller à virer à l’unisson des mots.
la chaire du fruit sous son velours déchiré
mains ruisselantes et l’ombre qui joue
sur l’herbe vive
l’instant où tout est pardonné
Il y a les éléments, les sons, les lumières et les impressions et tout ce qui fait sourdre la vie en nous.
La vie qui aiguillonne, qui palpite, qui vibre, le tout en mots qui éveilleront en vous autant de sensations conscientes ou non ; qui sont la Vie.
L’auteur nous offre une moisson comme le blé doré dans les champs à perte de vue.
attraper le ciel
à pleines mains et
ouvrir la fenêtre
Lire de la poésie est un acte intime, heureux ceux qui savent l’écrire et nous l’offrir.
Il y a de la magie, le titre est la signature de l’auteur ; j’ai souvent écrit que Gaëlle Josse est une dentellière des mots, de la délicatesse, des couleurs et pour finir un enchantement.
en marge toujours
l’essentiel s’écrit dans les marges
à même la peau
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/04/10/et-recoudre-le-soleil/
Livre de poésies où la langue prend tout son sens...Un plaisir qui ne peut être qu'intime à la lecture de cette dentelle de mots!
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le titre est magnifique! dommage que lecontenu ne suive pas