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De nos blessures un royaume

Couverture du livre « De nos blessures un royaume » de Gaelle Josse aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

7 jours, 1000 kilomètres. Agnès, danseuse, tourne un jour le dos à sa vie. Elle part. Un périple lent, un itinéraire sans logique apparente. Dans quel but ?



Dans son sac, il y a un livre. Il est la raison de ce voyage qui la conduit à l'autre bout de l'Europe. Continuer à vivre exige... Voir plus

7 jours, 1000 kilomètres. Agnès, danseuse, tourne un jour le dos à sa vie. Elle part. Un périple lent, un itinéraire sans logique apparente. Dans quel but ?



Dans son sac, il y a un livre. Il est la raison de ce voyage qui la conduit à l'autre bout de l'Europe. Continuer à vivre exige parfois d'étranges détours.



Dans ce nouveau roman, on retrouve la sensibilité de Gaëlle Josse. Elle signe ici un texte bouleversant et lumineux sur la quête de soi. C'est aussi une déclaration d'amour aux livres, à la littérature, et à toutes les vies de papier qui nous rendent un peu plus vivants.



De nos blessures un royaume est le premier roman de Gaëlle Josse publié chez Buchet/Chastel.

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Avis (12)

  • Elle danse Agnès, elle danse, elle vient de terminer un cycle de cinq représentations avec sa troupe.
    Et ce soir elle arrête de danser et les quitte, sans rien dire, sans se retourner. Car elle s'est donné une mission et rien ni personne ne doit l'arrêter.
    Aller là-bas, à Zagreb, pour déposer...
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    Elle danse Agnès, elle danse, elle vient de terminer un cycle de cinq représentations avec sa troupe.
    Et ce soir elle arrête de danser et les quitte, sans rien dire, sans se retourner. Car elle s'est donné une mission et rien ni personne ne doit l'arrêter.
    Aller là-bas, à Zagreb, pour déposer un bien précieux, un livre à aucun autre pareil.

    Et maintenant, elle avance Agnès, de ville en ville, de jour en jour, elle traverse des régions et des pays, retrouve les lieux chers à ses souvenirs avec lui, et ceux où ils avaient prévu d'aller. France ou Italie, c'est auprès de lui, l'absent, qu'elle fait ce voyage. C’est pour lui qu'elle doit rejoindre le museum of broken relationships, la fin du voyage, le début d'une autre vie peut-être.

    Car elle est seule Agnès, son amour est parti, mort trop jeune, trop tôt, trop vite. La laissant incapable de continuer à vivre normalement sans lui.

    J'ai aimé suivre cette femme à travers la mots toujours justes et chargés d'émotion de l'autrice. J'ai essayé de la comprendre, de lui dire mon soutien, de la suivre sans la juger, de l'accompagner dans sa quête de vie.

    En parallèle, Gaëlle Josse fait vivre l'auteur de ce mystérieux livre. Celui qui fait le voyage avec elle, ce livre que l'aimé disparu aimait passionnément.
    J'ai suivi l'amour d'un père pour sa fille différente, la façon dont il lui parle et l’aime à la folie cette douce enfant qu'il semble être le seul à comprendre et accepter.
    À la fois plaidoyer sur la force des livres, sur tout ce qu'ils sont capables de nous apporter. Soutien, évasion réconfort, passion, ils sont indispensables à notre équilibre et c'est ici particulièrement bien démontré.
    Et hommage aux amours disparus trop tôt, ceux dont on ne peut pas accepter la mort, rempli de douceur et de réalisme.

    https://domiclire.wordpress.com/2025/02/21/de-nos-blessures-un-royaume-gaelle-josse/

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  • Partir, mais pour où, pour fuir ou pour se retrouver et de quoi veut-on se séparer ! C’est ce que raconte au cours de son roman, Gaëlle Josse dans De nos blessures un royaume. Le lecteur le découvre petit à petit dans ce road-trip solitaire qui entraîne la narratrice vers l’Italie, puis la...
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    Partir, mais pour où, pour fuir ou pour se retrouver et de quoi veut-on se séparer ! C’est ce que raconte au cours de son roman, Gaëlle Josse dans De nos blessures un royaume. Le lecteur le découvre petit à petit dans ce road-trip solitaire qui entraîne la narratrice vers l’Italie, puis la Croatie. Elle emporte un livre important mais peu volumineux, et le déposera dans un lieu dédié. « Chacun peut y apporter un objet, une photo, un texte qui dit quelque chose d’une relation rompue, perdue, et c’est la somme de ces contributions qui constitue le musée« . Ce vrai voyage devient au fil des pages une introspection où le monde autour se relie par instants pour abreuver sa conscience.

    Évidemment entre la vie et le livre, la similitude se dévoile petit à petit autour de ces enfants différents, qui témoignent par l’affection qu’on leur apporte une vraie envie de la vie.
    « Je commençais à t’écrire ces lettres, mon Emma, des lettres que jamais tu ne liras ni n’entendras mais qu’il m’était désormais essentiel de déposer sur ces pages. » Fruit de lectures à l’être aimé trop vite disparu, Gaëlle Josse ponctue le récit de ces moments partagés entre un père et sa fille différente.

    Au fil du voyage, des rencontres intenses et inoubliables, notamment un tableau, et plus particulièrement un détail que l’œil le découvrant bouleverse toute la signification de la création. Comme celle du peintre Caravage avec le tableau La corbeille de fruits, unique nature morte attribuée au peintre italien exposé à la Pinacothèque Ambrosienne de Milan.

    Gaëlle Josse a cette sensibilité que son écriture présente du talent à transcrire. Intuitive et travailleuse comme son héroïne, elle tisse, au fil des livres, une œuvre féministe et tendre de personnages féminins aux engagements solides qui ont la force de traverser leurs douleurs pour se réinventer encore plus courageuse et déterminée. J’ai cru que celui-ci serait différent, comme une baisse d’intérêt presque acceptée. Mais, pas du tout, c’était ma disponibilité qui n’était pas, au début, au rendez-vous.

    Quel somptueux respect que de parler de différences sans en souligner le manque ou le handicap ! Et, au contraire, d’en révéler la parfaite richesse ! Et quelle tendresse d’évoquer le deuil sans pointer les larmes et la tristesse dans « ce mille-feuille mémoriel » et ce huis clos lors des transports routiers.

    « Alors peut-être le miracle est-il encore possible. Comme dans nos vies, lorsqu’à terre, nous cherchons encore appui pour nous relever, malgré tout. »

    Encore une fois, Gaëlle Josse insuffle sa force de vie pour nous aider à croire que tout n’est pas fini, et que nous pourrons encore nous relever ! Tellement magnifique message d’espoir ! Même si elle s’interroge : « Que faut-il symboliquement déposer, abandonner, pour poursuivre la route, sans rien oublier de ce qui a été ? «
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2025/02/24/gaelle-josse-de-nos-blessures-un-royaume/

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  • Le voyage à Zagreb

    
C'est un périple peu commun à travers l'Europe que nous propose Gaëlle Josse. De Paris à Zagreb en passant par Nice et l'Italie, c'est la route du deuil qu'emprunte Agnès avec un livre qu'elle destine à un musée bien particulier. Pour faire de ses blessures un...
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    Le voyage à Zagreb

    
C'est un périple peu commun à travers l'Europe que nous propose Gaëlle Josse. De Paris à Zagreb en passant par Nice et l'Italie, c'est la route du deuil qu'emprunte Agnès avec un livre qu'elle destine à un musée bien particulier. Pour faire de ses blessures un royaume.


    C'est au milieu d'applaudissements que s'ouvre ce roman. Agnès est entourée d'une troupe de danseurs qui viennent d'enchanter le public par une prestation époustouflante. Un succès qui émeut d'autant plus la meneuse qu'elle sait que ce spectacle sera son dernier. Dès le lendemain, elle prend le train pour Nice, puis un bus pour Milan.
Dans ses bagages, elle a pris soin d'emporter le roman Éden, lettres à ma fille signé de Julien Lancelle, paru en 1956 et qu'il avait trouvé chez un bouquiniste du quai de la Tournelle. « L’objet a vécu, transporté, posé, ouvert, laissé, repris. Je me rappelle la dernière page lue. Le dernier mot, la phrase interrompue, le marque-page. Il y a un an et c’était hier. Le temps, anneau de Möbius glissant sans fin, sans retour arrière, sans repères, sans prise, faisant de moi une perdue, une inconsolée. Une affligée que rien ne vient distraire. »
Car cela fait un an qu'Agnès a perdu Guillaume, l'amour de sa vie. Guillaume dont ce livre avait décidé de sa vocation. Durant tout son voyage, elle va nous raconter cette émouvante histoire, celle d'un couple atypique dont, Madeleine, la femme, gère l'entreprise de négoce en vins et dont Julien, le mari, s'occupe d'Emma, sa fille handicapée. Leur relation trouve au cœur de la nature les moyens de s'épanouir. Ensemble, ils jardinent, confectionnent un herbier, visitent des jardins remarquables à Londres ou à Rome. « Chaque fois, ou presque, c’est le jardin qui nous a sauvés. Un filet d’air frais sur le visage, le soir, la poursuite d’un papillon blanc, la course saccadée d’un lézard qui se faufile entre deux pierres d'un muret, la contemplation du dessous argenté des feuilles d’olivier, la senteur résinée des pins, l'explosion violette d’une cascade de bougainvillées, les palmes arrondies, puissantes, des figuiers de Barbarie, le jaillissement bicolore des pieds d’aloès, tout t'intriguait et t’enchantait. »   
Après Milan, elle part pour Mantoue où Guillaume rêvait d'aller. Mais le terme de son voyage sera Zagreb où « il existe un musée étrange dans Je monde, celui des relations brisées (...) Chacun peut y apporter un objet, une photo, un texte qui dit quelque chose d’une relation rompue, perdue, et c’est la somme de ces contributions qui constitue le musée. C’est un couple qui l’a créé après sa rupture, pour laisser quelque chose de leur histoire et inventer un lieu qui accueille la trace, le souvenir des amours d’inconnus, d’anonymes qui cherchent à laisser quelque part une empreinte de ce qu’ils ont vécu. J'ai tellement aimé cette idée, je suis allée des dizaines de fois sur le site, j'ai regardé, j'ai lu. Il y a de tout, du banal, du quotidien, du beau, du drôle, du terrible, du tragique. La vie. »
Avant d'arriver, la route passe par Vérone, Padoue et Trieste, importante étape de ce pèlerinage où Agnès « à hâte d’arriver, de sentir la mer au bord de la piazza de l’Unita, de regarder les bateaux et de m’asseoir sur un banc sans bouger. Avec toi, Guillaume. Et faire de nos blessures un royaume. » 
Après À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ? et La nuit des pères, Gaëlle Josse continue à nous émerveiller de sa plume magique. Agnès, sur son chemin de deuil, réussit à transcender la douleur pour nous faire voir la lumière au bout de la route. Une impression renforcée avec le dispositif narratif du roman dans le roman qui souligne cette volonté de ne garder que le meilleur, de partager au-delà du handicap les émerveillements offerts par la nature.
    https://urlr.me/JFy5dU

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  • De nos blessures un royaume – Gaëlle Josse

    Gaëlle Josse décrit une femme qui part en voyage vers Zagreb après une revue de danse pour y déposer un livre au musée des relations brisées à la suite de la perte de son mari. Ce musée, à mon grand étonnement, existe bel et bien et a été créé par...
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    De nos blessures un royaume – Gaëlle Josse

    Gaëlle Josse décrit une femme qui part en voyage vers Zagreb après une revue de danse pour y déposer un livre au musée des relations brisées à la suite de la perte de son mari. Ce musée, à mon grand étonnement, existe bel et bien et a été créé par deux artistes, après leur propre séparation, et recense des objets symbolisant la fin d’une séparation amoureuse et personnelle.

    Pendant tout son trajet, qu’elle a choisi délibérément long, le livre s’ouvre sur un autre récit, et l’on y découvre une histoire dans l’histoire, un voyage géographique et intérieur.

    Le roman est à découvrir véritablement pour l’écriture : une écriture délicate et introspective, où la résilience de l’amour perdu et des blessures non guéries sont au centre de l’ouvrage !

    Je me suis parfois perdu, car le personnage principal s’exprime par petite touche, et l’univers contemplatif, épurée voire même poétique m’a fait partir…

    L’atmosphère et l’émotion contenue dans le livre semblent être la marque de fabrique de cette autrice que je découvre personnellement.

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  • Gaëlle Josse nous offre avec ce livre de la rentrée littéraire de cet hivers 2025 le portrait sensible d'une femme qui cherche à se relever de la mort de de son compagnon. Dans une quête de soi, une reconstruction avant que l'on soit engloutie par le chagrin. Un texte pudique, une histoire de...
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    Gaëlle Josse nous offre avec ce livre de la rentrée littéraire de cet hivers 2025 le portrait sensible d'une femme qui cherche à se relever de la mort de de son compagnon. Dans une quête de soi, une reconstruction avant que l'on soit engloutie par le chagrin. Un texte pudique, une histoire de vie et d'amours, une valse de souvenirs même douloureux, des émotions, la résilience, la joie et la tristesse, un court récit aux allures de roadtrip libérateur et vibrant. Une lettre d'amour et la nostalgie d'une passion fusionnelle. Je recommande.

    "C'est d'un voyage lent dont j'ai envie, un peu incertain, indécis, avec des détours et des étapes, des hésitations, des repentirs, des visages, des rencontres ou des possibilités de rencontres. Pas un voyage de touriste, même si je vais faire comme tout le monde en fin de compte, mais je me rêve plutôt voyageuse, avec des moments pour revoir des choses aimées, des moments pour me souvenir, des moments pour découvrir ce qui n'a pu l'être encore, un voyage comme une promesse à notre histoire. Un an maintenant, et je ne m'en sors pas."

    "Je me dis que les souvenirs, c’est un peu comme ce papillon qui ressemble à une petite feuille sèche, invisible sur le sol, le bois, la pierre. Lorsqu’il s’ouvre, il dévoile un intérieur bleu de lapis-lazuli, marbré de jaune, offrande fugitive d’une merveille, puis il se referme, très vite, à nouveau insoupçonnable de beauté. "

    "Les rochers rouges de l’Estérel et l’eau turquoise mouchetée de blanc lorsqu’elle se brise sur la roche, c’est ça que j’attendais, ces couleurs vives, saturées, ces couleurs qui sont la première preuve d’un changement, d’un passage vers un autre climat, une autre végétation, d’un début de voyage."

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  • « Je suis là, et je ne suis plus là. Demain je pars. »
    Elle a essayé pourtant, essayé de faire face après le décés de Guillaume son compagnon. Elle a essayé de continuer à danser, mais aujourd’hui elle ne peut plus, elle doit faire une pause. Et c’est un voyage au cœur de l’Europe qu’Agnès...
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    « Je suis là, et je ne suis plus là. Demain je pars. »
    Elle a essayé pourtant, essayé de faire face après le décés de Guillaume son compagnon. Elle a essayé de continuer à danser, mais aujourd’hui elle ne peut plus, elle doit faire une pause. Et c’est un voyage au cœur de l’Europe qu’Agnès entreprend de faire, un lent voyage en bus, entrecoupés d’arrêts dans des hôtels sans charme. Et dans son sac à dos, un livre. Le livre fétiche de Guillaume, ce livre qu’elle lui lisait jour après jour quand lui-même n’a plus eu la force de le faire. Un livre dernière trace de leur amour, vestige de ce qui fut, qu’elle envisage de déposer à Zagreb au musée des relations rompues. « Le livrer et s’en délivrer »
    .
    Ce court roman est le récit de ce périple, un road-trip dont chaque étape est « une des pages de leur mille-feuille mémoriel ». Nice, Gênes, Milan, Vérone… au fil des villes elle égrène ses pensées, elle affronte sa douleur, elle laisse remonter les souvenirs, fugaces et volatils, les fragments de bonheur dont les éclats la blessent tout autant qu’ils l’apaisent. Elle observe ses compagnons de route, imaginant leur vie à partir d’un détail, et même si son corps lâche, la contraignant au repos forcé, elle poursuit inlassablement sa route dans la monotonie des jours, et leur similaire vacuité. Dans ce récit fragmenté, elle entremêle des pages du roman qu’elle transporte et qui décrit l’attachement profond d’un père pour sa petite fille différente, et ce sont des bulles de douceur, magnifiques, lumineuses et tristes.
    Gaelle Josse est vraiment virtuose dans l’exploration des sentiments. Elle nous livre un roman empli de délicatesse où chaque phrase résonne de mélancolie et de poésie, et tout au long de ces pages contemplatives, elle nous émeut et nous éblouit.
    Je l’ai lu d’une traite lors d’un voyage en train, et en regardant défiler les gris paysages de janvier derrière la vitre sale, je me suis rapprochée d’Agnès. Au gré des arrêts, je me suis laissée porter par par ce lent récit de résilience et j’ai aimé le message d’espoir qu’il livre en filigrane, tout en pudeur et en sensibilité.
    Une histoire simple et douce. Une réussite

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  • À Zagreb, le Musée des relations rompues offre aux visiteurs, depuis près de quinze ans, une expérience muséale unique. Dans ce lieu dédié aux amours déchus, point d'œuvres d'art, mais des objets du quotidien, chacun accompagné d'une notice descriptive, ayant appartenu à des personnes dont la...
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    À Zagreb, le Musée des relations rompues offre aux visiteurs, depuis près de quinze ans, une expérience muséale unique. Dans ce lieu dédié aux amours déchus, point d'œuvres d'art, mais des objets du quotidien, chacun accompagné d'une notice descriptive, ayant appartenu à des personnes dont la relation s'est achevée.

    Agnès entreprend un voyage pour déposer un livre dans ce musée. C'était le livre préféré de Guillaume, son compagnon disparu il y a un an.

    Ce nouveau roman de Gaëlle Josse est mon premier coup de cœur de cette nouvelle année littéraire. Un texte pudique et vibrant sur la résilience après la perte de l'être aimé. Sa construction est très originale, mêlant, au fil des pages, les étapes du périple d'Agnès en bus à travers l'Italie et les extraits émouvants de ce qui était le livre de chevet de Guillaume. Un récit porté par une plume sensible et lumineuse. Je n'en dirai pas davantage, car ce roman fait partie de ceux qui ne se racontent pas, mais se lisent avec le coeur.

    Pour ceux qui sont curieux voici le lien pour accéder au site internet de ce musée insolite :
    https://brokenships.com/hr

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  • C'est un texte bouleversant, probablement parce qu'il utilise des mots simples pour décrire le deuil, le manque, la perte de l'être aimé et la difficulté à redémarrer quelque chose sans trahir. Alors, on part déposer symboliquement un objet (dans le musée des relations brisées à Zagreb) pour ne...
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    C'est un texte bouleversant, probablement parce qu'il utilise des mots simples pour décrire le deuil, le manque, la perte de l'être aimé et la difficulté à redémarrer quelque chose sans trahir. Alors, on part déposer symboliquement un objet (dans le musée des relations brisées à Zagreb) pour ne pas oublier et peut-être aussi pour tourner une page, s'autoriser d'ouvrir ailleurs une autre porte. En parallèle, récit dans le récit, l'histoire d'une petite fille - pas comme les autres - est un véritable souffle de vie qui éclaire, nous éclaire, dans un élan d'espoir et d'émotion.

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