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Le plaisir et le besoin de se nourrir de poésie n'ont pas été pour Georges Mounin ce bref intermède qui s'achève avec la fin de l'adolescence. Il vit avec les poèmes de ses poètes préférés depuis un bon demi-siècle, quotidiennement. Le premier volume de Camarade Poète (I. Plaisir au poème, II. Contribution non orthodoxe au panorama de la poésie française actuelle) entreprend de rassembler les résultats de cette expérience peu courante : la fréquentation vécue des poèmes. Non pour en rendre compte en journaliste, ni pour en débattre en critique spécialisé, mais pour en vivre. Ni anthologie, ni manuel, ni introduction, c'est plutôt le récit d'une sorte de voyage initiatique à travers un continent de poésie, une géographie personnelle qui va de Homère ou de Pétrarque (oui, Pétrarque !) à Frank Venaille et Pierre Tilman. L'auteur a toujours l'air de dire au lecteur : si ce ne sont pas les poètes dont je parle ici que vous aimez, aimez ceux que vous aimez de cette façon-là. C'est la bonne.
Comme le linguiste n'est jamais loin derrière le lecteur des poèmes chez Georges Mounin, cela nous vaut également des aperçus peu connus sur les origines de la poésie en général et celles de la poésie française en particulier ; sur la poésie et la musique - ou sa musique ; sur la science-fiction comme poésie ; sur la poésie et « le peuple ». Il y a là derrière l'ambition d'une théorie assez complète, bien que peu tapageuse, de la réalité de la poésie.
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