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Pour ou Contre ? Les critiques des lecteurs pour "La sainte famille" de Florence Seyvos

Rentrée littéraire 2016 éditions de l’Olivier

Pour ou Contre ? Les critiques des lecteurs pour "La sainte famille" de Florence Seyvos

De la zizanie sur lecteurs.com !

Les Explorateurs n’auront pas travaillé pour rien, vous découvrirez semaine après semaine le résultat de leur travail dans ces pages. A travers leurs lectures ont émergé des lignes de force et des points de vue parfois très différents sur les romans.

On vous fait profiter de leurs plus beaux désaccords à travers ces « pour-contre » que vous retrouverez une fois par semaine. 

Parce que la critique d’un livre est subjective mais toujours juste quand elle est solidement argumentée, nous avons sélectionné les chroniques les plus tranchées afin que vous, lecteurs, puissiez-vous faire une idée de l’étendue des émotions, réactions, réflexions proposées par un texte.

 

Et on termine cette série avec un autre affrontement, celui de Violaine et Carole pour le roman de Florence Seyvos La sainte famille

Suzanne et Thomas passent chaque été dans une maison qui est comme une présence, une maison aux portes closes.
Derrière l'une de ces portes, leur arrière-grand-mère agonise. Parmi les adultes qui les entourent, une mère follement autoritaire, un oncle veule et un maître d'école sadique dessinent les figures d'une inquiétante toute-puissance. Seule Odette, qui est presque une simple d'esprit, se préoccupe des enfants. Et puis il y a Mathilde, la cousine tyrannique, qui ment tout le temps et, pourtant, dit la vérité.

Obsédée par le blasphème, Suzanne imagine que le Mal s'insinue, se développe, se transmet comme par contagion. Bien des années, plus tard, elle revisite ce passé, comme s'il recelait un secret encore à découvrir.
Florence Seyvos nous entraîne avec une implacable douceur dans le labyrinthe du Temps, comme dans une chambre d'échos où se répondraient les voix qu'on croyait perdues. Pour cette petite-fille d'Henry James et de Flannery O'Connor, le sacré et le profane demeurent inextricablement mêlés.

 

Alors, qui vous convaincra le plus ?

 

Pour !

Violaine Belouard : Un livre touchant

En regardant la couverture et le titre, je m'attendais à un livre présentant une famille exemplaire, où rien, pas même un grain de sable viendrait perturber une ambiance calme, feutrée et douce.

Et puis vient le moment de démarrer la lecture. Le début est relativement calme puisqu'il y a la présentation de certains membres de la famille et déjà on ressent que certaines paroles, certains actes, certains souvenirs sont ancrés dans cette maison familiale. Les narrateurs sont deux enfants, et leurs points de vue sont assez pointus, précis et sans vraiment de grands états d'âmes. Comme s'ils relevaient juste l'instant présent et le décrivait sans s'approcher trop près pour ne pas risquer de se blesser, peut-être !? C'est mon interprétation...

Chaque maison familiale recèle de nombreux secrets, plus ou moins lourds, plus ou moins mauvais. Souvent on s'habitue à ces maisons quand le moment de partir arrive alors on se dit qu'on va emmagasiner encore plus d'odeurs, de parfums, de sensations. Les deux narrateurs sont aussi tiraillés entre leurs parents divorcés, entre leur grand-mère et leur grand-tante. Ils veulent faire plaisir à tous et parfois en oublie ce que eux veulent réellement. Et puis certains jours ils s'aventurent à essayer de nouvelles expériences et vont ainsi apprendre à se connaître un peu plus, à développer leurs capacités physiques et mentales. Ce sont de formidables exercices que ces vacances !

C'est un livre qui est touchant car il fait se remémorer des moments de l'enfance qu'on aimerait revivre, il est rassurant car finalement on y trouve tous un peu notre compte entre les différents personnages. Il est aussi attachant car chaque personnage apporte sa touche personnelle à l'histoire. Chacun dépose son petit grain de sel qui va finement mettre les rouages en route et ainsi retrouver les habitudes de vacances, baignades et compagnie.

Je ne connaissais pas Florence Seyvos et je trouve que lire ce roman est une très belle découverte. L'écriture est très agréable, fluide et le livre se lit donc rapidement. Arrivée à la fin je n'avais pas envie de quitter cette famille, aussi "sainte" soit-elle !

On se rend compte à nouveau avec ce roman que grandir n'est pas si évident et parfois on aime se replonger avec délice dans cette période faite souvent d'insouciance et d'apprentissage de la vie !

C'est un livre à lire assurément !

 

© Violaine Belouard

 

 

Contre !

Carole Laulhere : frustrant car je n’ai pas accroché !

 

Suzanne nous décrit avec des yeux d'enfants le monde des adultes qui l'entourent. A l'exception de sa grand-tante Odette et de son frère Thomas, tous les personnages du livre l'impressionnent et l'effraient. Une arrière-grand-mère mourante, une mère froide et sévère, une cousine qui joue un rôle ambigu avec Suzanne, puis une belle-mère à forte personnalité mais largement indifférente à Suzanne. Quant aux hommes, que ce soit l'oncle ou le père des enfants, ils sont largement relégués au second plan. 

Florence Seyvos aborde certes le thème de la séparation et de la maltraitance : Suzanne et Thomas ont été battus par leur mère. 

Pour autant, même si le style est fluide et le livre se lit facilement, je crains d'être passée à côté du thème central, et le titre ne m'a malheureusement pas vraiment éclairée. Le plus frustrant est que je n’ai juste pas accroché : je n’ai pas de critiques précises à formuler.

 

© Carole Laulhere

 

 

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"Où la lumière s’effondre" Guillaume Sire (Plon)

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"Une bouche sans personne" Gilles Marchand (Aux Forges de Vulcain)

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"Anguille sous roche" Ali Zamir (Le Tripode)

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"Une fille et un flingue" d’Ollivier Pourriol (Stock)

"Celui-là est mon frère" de Marie Barthelet (Buchet-Chastel)

"Marcher droit, tourner en rond" Emmanuel Venet (Verdier)

"Le Zeppelin" de Fanny Chiarello (L’Olivier)

"Crépuscule du tourment" Léonora Miano (Grasset)

"Comment tu parles de ton père" de Joann Sfar

 

Les Pour ou Contre :

"Beaux rivages" de Nina Bouraoui (Lattès)

"L’Année la plus longue" de Daniel Grenier (Flammarion)

"L’innocent" de Christophe Donner (Grasset)

"Le Garçon" de Marcus Malte (Zulma)

"Les sorcières de la république" de Chloé Delaume (Seuil)

"La sainte famille" de Florence Seyvos (Editions de l’Olivier)

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