Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Thea Rojzman

Thea Rojzman
Née en 1974, Théa Rojzman écrit, dessine et peint depuis toujours. Après des études de philosophie, elle suit une formation en thérapie sociale. En parallèle, elle se lance dans la bande dessinée, publiant La Réconciliation (avec son père Charles Rojzman) en 2007, puis Le Carnet de rêv... Voir plus
Née en 1974, Théa Rojzman écrit, dessine et peint depuis toujours. Après des études de philosophie, elle suit une formation en thérapie sociale. En parallèle, elle se lance dans la bande dessinée, publiant La Réconciliation (avec son père Charles Rojzman) en 2007, puis Le Carnet de rêves, et Sages comme une image. On lui doit aussi Chacun porte son ciel, un recueil de poésies illustrées, puis Mourir, ça n'existe pas, mention spéciale du jury du prix Artémisia 2016. Depuis, elle se consacre principalement au scénario, avec Émilie voit quelqu'un, Assassins, Dominos, Pie XII-Face au nazisme, Scum, Billie Bang Bang, ou encore Grand Silence, qui obtient de nombreuses distinctions en 2022, dont le prix des Lycéens au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême et le prix du Meilleur Album Étranger au Bucheon Comics Festival à Séoul en Corée, en 2023.

Avis sur cet auteur (18)

  • add_box
    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    catherine a sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    Une magnifique bande dessinée, roman graphique, sur "les mémoires de la Shoah".
    Il s'agit de l'adaptation, par planches de dessins, d'articles d' Annick Cojean qui a reçu le prix Albert Londres. En 1994, elle s'est interrogée alors que les cinquante ans de la commémoration de la libération des...
    Voir plus

    Une magnifique bande dessinée, roman graphique, sur "les mémoires de la Shoah".
    Il s'agit de l'adaptation, par planches de dessins, d'articles d' Annick Cojean qui a reçu le prix Albert Londres. En 1994, elle s'est interrogée alors que les cinquante ans de la commémoration de la libération des camps approchait. Elle va alors effectuer des reportages et publier quatre articles sur la Shoah et ses mémoires :
    Article 1 : les voix de l'indicible
    Article 2 Les enfants miraculés
    Article 3 Le fardeau des enfants des nazis
    Article 4 l'impensable dialogue.
    Article 5 Confrontation avec l'histoire.
    Nous pourrions croire qu'il s'agit d'un livre en plus sur cette période mais cet album est un hommage aussi au travail de cette journaliste et l'impact de telles enquêtes sur sa propre vie (j'ai beaucoup aimé les planches qui mêlent la vie et les sondes, rêves, cauchemars que ce soient ceux des "interrogés" ou de la journaliste qui écoute, retranscrit, digéré et écrit ses articles.
    Dans son enquête, elle va sur les lieux et rencontre des rescapés, des enfants des rescapés mais aussi des enfants des nazis et aussi l'impensable dialogue qui a permis aux enfants de victimes et de bourreaux de se rencontrer et de tenter de dialoguer. ("On n'est pas plus coupable d'être enfant de bourreau qu'être enfant de victime").
    Un sujet difficile et pas toujours facile d'écouter, d'entendre, de compatir. ("Parler guérit, oui mais seulement si on est écouté.").
    Une BD pour ne pas oublier et transmettre cette histoire, avant qu'il n'y ait plus de témoins directs et éviter un négationnisme puant.
    Les dessins de Théa Rojman (scénario) et Tamia Baudouin (dessins et couleurs) nous transportent dans ses enquêtes, dans ses souvenirs et de belles et terribles planches sont de véritables émotions. J'ai apprécié cette façon de mêler la vie, les rêves, cauchemars...
    Une BD à faire lire, alors que nous venons de fêter la commémoration du 80e anniversaire de la libération des camps.
    Et lire les articles d'Annick Cojean et ses différents reportages.
    #LesMémoiresdelaShoah #NetGalleyFrance

  • add_box
    Couverture du livre « Mary Bell, l'enfance meurtrière » de Thea Rojzman et Vanessa Belardo aux éditions Glenat

    bulle.noire sur Mary Bell, l'enfance meurtrière de Thea Rojzman - Vanessa Belardo

    Novembre 1995
    La journaliste Gitta Sereny retrouve Mary Bell. Après un premier livre paru en 1972, Gitta veut en écrire un second. Elle souhaite que Mary puisse dire sa vérité. Libérée par le décès de sa mère, elle sera peut-être capable de tout raconter... son enfance, les sévices subis, ce...
    Voir plus

    Novembre 1995
    La journaliste Gitta Sereny retrouve Mary Bell. Après un premier livre paru en 1972, Gitta veut en écrire un second. Elle souhaite que Mary puisse dire sa vérité. Libérée par le décès de sa mère, elle sera peut-être capable de tout raconter... son enfance, les sévices subis, ce qui l'a mené à commettre l'irréparable, à tuer deux petits garçons en 1968; alors qu'elle n'avait que 11 ans.

    Après Les mémoires de la Shoah (le mois dernier chez Dupuis), revoilà Théa Rojzman au scénario d'un nouvel album. Elle s'appuie sur le livre de Gitta Sereny, "Une jolie petite fille", pour plonger dans les souvenirs de celle que l'on présente comme une psychopathe. On écoute Mary Bell nous raconter des souvenirs d'enfance terribles, le rejet et l'ignominie d'une mère malade, qui ont sans doute fait germer les racines de la violence dans celle qui n'était alors qu'une jeune fille.

    Pour la dessinatrice italienne Vanessa Belardo, toute la difficulté était de représenter la violence avec tact, sans la nier. Elle y parvient et met en place les différentes temporalités (le présent du récit, le passé et la psyché) avec talent. Elle met en scène habilement les plongées dans les souvenirs et la révélation des traumas. Une véritable immersion dans l'esprit de Mary Bell qui ne peut laisser de marbre.

    Je sentais que cet album allait être marquant. Il l'est. Mais pas seulement. Entre l'empathie pour une meurtrière et le respect des deux victimes, il y a surtout la volonté de comprendre, la tentative de saisir ce qui échappe à l'entendement.

  • add_box
    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    yaki_laumae sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    À l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Annick Cojean, journaliste reporter pour Le Monde, lance une enquête sur la Shoah. Elle en tire cinq articles publiés en avril 1995 et reçoit le prix Albert Londres l’année suivante.

    Dans un premier temps, elle se...
    Voir plus

    À l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Annick Cojean, journaliste reporter pour Le Monde, lance une enquête sur la Shoah. Elle en tire cinq articles publiés en avril 1995 et reçoit le prix Albert Londres l’année suivante.

    Dans un premier temps, elle se concentre sur les témoignages recueillis dans le cadre du programme de l’université de Yale, « Fortunoff Video for Holocaust Testimonies », qui a eu pour objectif d’archiver les récits de rescapés de la Shoah. Ensuite, elle rencontre des enfants de survivants, les « enfants miraculés » qui portent le poids de l’héritage des horreurs vécues par leurs parents, incapables d’oublier.

    Mais, pour Annick Cojean, ces témoignages ne suffisent pas. Puisqu’elle réalise une enquête sur la mémoire, il lui faut aussi parler aux enfants de bourreaux pour comprendre le fardeau qui est le leur. Elle rencontre Niklas Frank, le fils de Hans Frank. Il en veut terriblement à son père, le hait et se pose depuis toujours la question du pourquoi. Elle rencontre aussi le fils de Hermann Heiss, un homme qui voue un culte aveugle à son père et réfute tout ce qui touche à la Shoah. Cependant, la plupart de ceux qu’elle contacte vivent avec la honte d’être des enfants de monstres.

    Par ailleurs, elle s’entretient avec Samson Munn, qui a initié un programme de rencontres entre enfants de victimes et enfants de bourreaux, afin d’encourager un dialogue difficile mais au combien nécessaire et libérateur d’un côté comme de l’autre. Ces échanges permettent aux participants de réaliser qu’ils partagent des souffrances communes.

    La BD ne se contente pas de retranscrire les témoignages, elle permet également de suivre la démarche de la journaliste, ses réflexions, ses émotions et la complexité de son travail. Le fond historique du récit est captivant. Les récits, bouleversants, soulèvent des questions sur ce que l’on retient d’une telle horreur et sur la manière de transmettre cette mémoire pour éviter, même si cela peut paraître vain, que l’histoire ne se répète.

    Les illustrations, le graphisme et les couleurs, accompagnent parfaitement le récit, exprimant avec justesse l’effroi, la terreur, l’horreur et la détresse des survivants de la Shoah, tout en soulignant le poids de l’héritage subi par leurs enfants. Enfin, un dossier, tout aussi intéressant, complète la BD.

    Cette BD est à rapprocher de la BD « Retour à Lemberg », tirée du récit de Philippe Sands, parue aux éditions Delcourt qui traite de la naissance des termes « génocide » et « crimes contre l’humanité » nés au procès de Nuremberg et de la construction du droit international.

    Ces BD, qui abordent des thèmes lourds mais aussi essentiels, jouent un rôle important dans la transmission du devoir de mémoire. Elles sont indispensables pour que l’histoire ne tombe pas dans l’oubli.

    #LesMémoiresdelaShoah #NetGalleyFrance !

  • add_box
    Couverture du livre « Les mémoires de la Shoah » de Thea Rojzman et Tamia Baudouin aux éditions Dupuis

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur Les mémoires de la Shoah de Thea Rojzman - Tamia Baudouin

    "Les écouter parler, ce n'est pas entendre de simples chiffres, le nombre de morts ou de survivants : c'est revivre avec eux un enfer réel."

    En 1995 Annick Cojean se lance dans une grande enquête à la recherche des témoins de la Shoah, pour laquelle elle obtiendra le prix Albert Londres....
    Voir plus

    "Les écouter parler, ce n'est pas entendre de simples chiffres, le nombre de morts ou de survivants : c'est revivre avec eux un enfer réel."

    En 1995 Annick Cojean se lance dans une grande enquête à la recherche des témoins de la Shoah, pour laquelle elle obtiendra le prix Albert Londres. Cette adaptation graphique de son enquête nous confronte à la force des témoignages de ceux qui ont dû se taire après la guerre, car les autres ne pouvaient pas les écouter.

    C'est des souvenirs si douloureux qu'ils sont ancrés en eux, leur donnant l'impression d'avoir vécu une double vie, et d'être à jamais hanté par ce qu'ils ont subi. Il en ressort beaucoup de souffrances, mais aussi de la culpabilité, celle du survivant, qui ne comprend pas pourquoi il est revenu alors que tant d'autres y sont restés, celle de ne pas avoir pu sauver un enfant, un frère, un proche, celle d'avoir commis des actes impardonnables, mais qui dans l'enceinte des camps étaient devenus banals.

    Ces témoignages nous apportent aussi des points de vue inhabituels, Annick Cojean a poussé son enquête en interrogeant les descendants des victimes, mais aussi des bourreaux.

    Il est ainsi question de la transmission des traumatismes aux enfants. Leurs témoignages sont brefs, intenses et sidérants.

    C'est une lecture éprouvante mais essentielle pour ne jamais oublier et rester en alerte.