"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Voyageur, voici le titre d’un précédent album de Joël Alessandra, un qualificatif qui sied à merveille à l'infatigable voyageur qu’il est devenu. Après la traversée du Mékong, c’est donc en Afrique que l’auteur nous convie pour faire connaissance avec des femmes.
La Force des femmes nous entraîne à Djibouti, en République Démocratique du Congo, en Centrafrique, en Algérie, au Tchad et au Cameroun à la rencontre de celles qui sont obligées de se battre contre l’injustice.
L’injustice d’être nées femmes dans des pays où leur statut ne leur permet pas d’être indépendantes des hommes, qu’ils soient pères, maris ou frères.
L’injustice de ne pouvoir aimer physiquement comme elles le désireraient parce que la tradition les a mutilées à vie et condamnées à tout jamais à la souffrance au lieu du plaisir.
L’injustice parce que le viol est utilisé, à leur encontre, comme une arme de guerre qui permet de les détruire physiquement et psychologiquement.
L’injustice parce qu’être nées femmes ne donne pas les mêmes droits en matière d’éducation. Pourquoi une femme aurait-elle besoin de savoir lire, écrire et compter ?
L’injustice de ne pouvoir être elles et d’être mises au ban parce qu’elles veulent changer les choses et les lois pour être autorisées à exister, aimer, étudier, vivre…
Et qu’en est-il de la place des hommes dans cet album ? “L’homme qui répare les femmes” a trouvé sa place, une place de choix au milieu de celles dont il s’occupe au quotidien. Le docteur Denis Mukwege, gynécologue congolais, spécialiste de la chirurgie reconstructive, a reçu le prix Nobel de la paix en 2018. Cet homme a dédié sa vie à celles qui ont été détruites par les hommes et œuvre, jour après jour, pour essayer de les réparer.
Joël Alessandra, comme d'habitude, accompagne ses récits de ses dessins faits au cours de ses voyages. Son aquarelle et les tonalités choisies sont toujours aussi magnifiques.
C’est ainsi, et de la plus belle des manières, qu’il rend hommage à La force de ces femmes.
La Renaissance de Patrick, à 50ans
Retrouvez ma chronique entière et illustrée sur aikadeliredelire.com ou en ouvrant le lien suivant:
https://www.aikadeliredelire.com/2023/08/lu-et-approuve-le-voyageur-de-thea.html
Pour ma part,
Par ce superbe album aquarelle aux dessins sans prétention, il est démontré que l’art peut être un moyen de se libérer de ses blocages et de se réconcilier avec soi-même.
En effet, Patrick, qui mène une vie morose et solitaire, houspillé par sa mère, va découvrir des aspects cachés de sa personnalité et de son histoire familiale grâce à la Joconde et à Léonard de Vinci.
Cette aventure métaphorique est l'opportunité pour notre héro de soigner enfin ses blessures d'enfance grâce à l’introspection et en s’ouvrant à la beauté et à la créativité.
Un bel hommage à l’art de la Renaissance et à Léonard de Vinci qui a marqué un tournant dans l’histoire de la culture et de la pensée humaine.
+ À lire pour passer un beau moment aquarelle et philosophique avec la Joconde. Et fêter la quête de soi et du sens de la vie.
- S'abstenir peut-être si l'on est du genre puriste car cet album est un pot-pourri de drame psychologique, de fantastique, d'art-thérapie et de feel-good. Un mélange plutôt inattendu.
Gardien au Musée du Louvre, Patrick n'en peut plus de ce job. La Joconde lui sort par les yeux, même chose pour l'attitude des visiteurs, des collègues... A 50 ans, lui qui vit seul avec sa mère ne supporte plus rien. Il est temps d'opérer un changement, mais comment ?
C'est Mona Lisa elle-même qui va l'initier. En l'invitant à entrer dans son tableau, dans son monde, elle le convie à un beau voyage. A la fois historique, initiatique et intérieur, ce voyage va bouleverser la vie de Patrick.
Théa Rojzman ("Grand silence" entre autres) utilise une belle astuce narrative pour nous conter la prise de conscience d'un quinquagénaire désabusé. Ces envolées artistiques et littéraires sont l'occasion de magnifiques pages de Joël Alessandra, tout en couleurs directes, un travail graphique impressionnant !
Ce rattrapage d'été spécial BD commence bien. Cet album fantastico-poétique ne propose pas qu'une belle balade dans la Toscane de Léonard de Vinci, il invite surtout à l'introspection et à la réflexion... une superbe lecture pour vos vacances !
Patoche (enfin Patrick) est gardien au Musée du Louvre. Plus particulièrement dans la salle de la Joconde. Il a 50 ans, il vit seul avec sa mère... Aigri, sans véritable ami, il ne comprend pas qu'on puisse s'extasier devant Mona Lisa. Il aimerait bien changer de vie, devenir un autre homme mais comment s'y prendre? Alors que le musée est fermé et qu'il doit vérifier que tout se passe bien dans la salle la plus visitée, elle l'appelle... Elle, Mona Lisa, elle lui dit "Viens Patrick"... il s'approche... et d'un seul coup, il se retrouve comme englouti par le portrait le plus célèbre au monde...
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Mais que va-t-il découvrir dans ce voyage ? L'Histoire de La Joconde, de ce tableau, de Mona Lisa.. Il va visiter la très belle ville de Florence... Il va y rencontrer Léonard de Vinci, y voir ses inventions mais pas seulement... Il va aussi et surtout se rencontrer lui-même. Mais dis-moi Théa d'où te viennent toutes ces idées ? Surtout ne t'arrête pas et continue à nous surprendre à chaque lecture.
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Le problème, quand on s'attaque à Mona Lisa, c'est qu'il faut un dessin dans lequel le lecteur peut lui aussi se projeter. Il n'est pas question d'imiter Léonard bien au contraire, il faut garder de la distance tout en restant dans l'imaginaire collectif. Et c'est un pari réussi pour Joël Alessandra qui, comme à son habitude, nous enchante.
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Astucieux et beau, voilà comment je pourrais résumer cette BD que j'ai dévorée dans un premier temps en pdf, puis en version papier. Et je le redis, même si je n'ai rien contre les bd en numérique, rien ne vaut le plaisir d'avoir entre les mains un bel ouvrage comme celui-là, surtout quand il s'agit de découvrir le Maître...
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