"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Il faut en parler, nécessairement. »Sur une île inconnue où vivent des humains qui nous ressemblent, une sorte d'usine géante oeuvre depuis toujours. Cette étrange usine a pour mission d'avaler les cris rendus muets des enfants.
Elle s'appelle Grand Silence...
Dans un conte pour adultes aussi beau que son sujet est délicat, Théa Rojzman et Sandrine Revel livrent un roman graphique puissant qui explore sans brutalité ni complaisance un fléau que l'on préfère ignorer : celui des violences sexuelles commises sur les enfants.
Cette bande dessinée, présentée comme un conte, explore avec émotion les violences sexuelles subies par les enfants.
Théa Rojzman et Sandrine Revel nous livrent un récit destiné aux adultes qui aborde une thématique extrêmement délicate mais cruciale, illustré de manière à la fois subtile et frappante. Les nuances de couleurs jouent un rôle essentiel.
Cette histoire met en lumière les diverses formes de violence et les silences qui accompagnent souvent la souffrance invisible des enfants.
Les illustrations et le texte adoptent une approche fantastique et futuriste, offrant une vision où la libération de la parole et la fin de ces abus.
Cet ouvrage, bien que difficile à lire, est un véritable uppercut qui devrait être accessible à tous, avec un accompagnement adapté pour les jeunes lecteurs.
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Il en fallait du talent, de la finesse et de l’intelligence pour aborder un tel sujet dans une bande dessinée. Car il s’agit bien ici de parler des violences sexuelles infligées aux enfants.
Théa Rojzman a donc écrit ce conte et imaginé une île et une usine qui avale les cris des enfants. Des enfants qui souffrent, qui perdent leur tête, symboliquement ou pas.
Le talent de Sandrine Revel est ici de mettre en image ce conte douloureux avec sobriété et douceur. Avec la volonté de dire les choses avec puissance en utilisant des métaphores habiles… Tout est dit, tout se comprend, sans avoir besoin de montrer…
Alors bien sûr ça remue les tripes, comment ne pas être touché par les chemins de Freddy, Ophélie et Octave ? Le lecteur que je suis a eu envie de crier, de remplir ces bulles vides absorbées par l’usine…
Le message est donc passé me semble-t-il …. L’envie et la nécessité de libérer la parole, d’être à l’écoute, d’observer et comprendre certains comportements… Maria, l’institutrice a alimenté elle aussi ma réflexion.
Au final, une lecture d’une puissance remarquable, intelligemment habillée dans un conte subtil et nécessaire… car il faut en parler !
Bouleversant!
Je termine à peine ce roman graphique, j'ai encore des nœuds dans le ventre. Il faut bien dire que le sujet n'est pas léger puisqu'on y parle des violences sexuelles commises sur des enfants...
C'est très intelligemment amené sous la forme d'un conte : au sommet d'une île inconnue, siège une étrange usine nommée "Grand silence", son but? absorber tous les cris et paroles des enfants victimes de sévices sexuels. L'histoire s'ouvre avec Freddy, un petit garçon de 11 ans qui par une habile manipulation va se retrouver à suivre un homme dans une foret...la suite vous l'imaginez... On est très vite dans l'ambiance...
Freddy n'est cependant pas le personnage principal de l'histoire, même si on le reverra un peu plus tard, mais son rôle est important pour nous faire prendre conscience de la complexité de ce fléau. Car oui, parmi tous ces "monstres" beaucoup sont d'anciennes victimes.
Les illustrations assez douces accompagnent merveilleusement le scénario, ainsi elles permettent grâce à des représentations métaphoriques de bien comprendre la situation sans pour autant être trop "crues", ainsi ce roman graphique peut être lu par un public assez large. Je vais d'ailleurs en parler à la professeur documentaliste de mon collège pour qu'elle l'achète pour le CDI.
A la fin, l'auteure nous partage quelques chiffres dont celui-ci : 1 français sur 10 déclare avoir été victime d'inceste... Je suis complètement sous le choc, je savais bien évidemment que c'était énorme, mais je ne m'attendais pas à un tel chiffre...
J'ai terriblement envie de vous en dire plus et en même temps je pense sincèrement que tout le monde devrait lire ce roman graphique, j'espère donc que d'une manière ou d'une autre il finira entre vos mains et je n'ai donc pas envie de trop vous en dévoiler.
Il est tellement important de communiquer afin que la parole se libère, afin de sanctionner certes mais aussi de prévenir, d'aider, de soigner....
Achetez ce roman graphique, lisez-le, parlez-en, offrez-le.
Ensemble, mettons fin au "Grand silence".
Il est des silences qui sont gardés toute une vie. Pour quelle raison ? La peur. Ou plutôt les peurs, une liste de peurs par lesquelles on est étouffé.e.s.
La peur d’enfin réaliser ce qui est arrivé.
La peur de dire.
La peur de ne pas être cru.e.s.
La peur du regard des autres.
La peur de blesser ses proches.
La peur de la honte.
La peur de devoir parler, de raconter, de se raconter face à des inconnus.
La peur de devoir faire face à l'ogre.
La peur d’être jugé.e.s.
La peur de ne pas être reconnu.e.s comme victime.
La peur de …
Alors face à cette liste non exhaustive de peurs, y aurait-il une solution, la solution qui consisterait à garder le silence. Le grand silence ?
Et si la solution, c'était plutôt la fin de ce "Grand silence". Voilà l’option que Sandrine Revel et Théa Rojzman nous proposent dans ce récit présenté sous forme de conte.
Sur cette île, la parole des enfants, victimes de violences sexuelles, est confisquée par une usine qui annihile leurs cris, leur voix. Mais il suffit parfois d’une personne, celle qui vous croit, qui vous aide, qui vous soutient, pour oser parler.
Avec un récit fait de métaphores, Théa Rojzman nous permet d’aborder avec beaucoup de tact ce terrible sujet.
Les dessins de Sandrine Revel, empreints de couleurs pastel et de douceur n’empêchent pas le réalisme et la dénonciation des faits, ainsi que de leurs auteurs, bien au contraire.
Un album indispensable pour aider les victimes à retrouver et libérer leur parole afin de dénoncer haut et fort cette infamie, que les violences sexuelles faites aux plus jeunes.
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