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Les insulaires ; et autres romans (noirs)

Couverture du livre « Les insulaires ; et autres romans (noirs) » de Pascal Garnier aux éditions Zulma
  • Date de parution :
  • Editeur : Zulma
  • EAN : 9782843045103
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Contient : La Place du mort - Les Insulaires - Trop près du bord : 3 romans
culte enfin réédités ! Si le roman noir, c'est voir la tragédie par l'oeil de
ses victimes ou de ses acteurs, Pascal Garnier en est un maître. Ces trois
thrillers sont des chefs-d'oeuvre de suspense psychologique... Voir plus

Contient : La Place du mort - Les Insulaires - Trop près du bord : 3 romans
culte enfin réédités ! Si le roman noir, c'est voir la tragédie par l'oeil de
ses victimes ou de ses acteurs, Pascal Garnier en est un maître. Ces trois
thrillers sont des chefs-d'oeuvre de suspense psychologique portés par ce qui,
vu de l'extérieur, nourrit ordinairement la chronique des faits divers. Dans la
Place du mort, où un homme tranquille se découvre trompé en même temps que
veuf, l'intrigue quasi cinématographique nous fait suivre, l'oeil sur l'écran,
les méandres aberrants de la vengeance. Les Insulaires montre les retrouvailles
hasardeuses de deux amants d'enfance, coupables alors d'une folie homicide, qui
vont renouer avec leur désir d'évasion - gagner l'île lointaine de leur
solitude à deux - de manière on ne peut plus funeste pour leur entourage. Avec
Trop près du bord, on s'attache à la belle Eliette, veuve sexagénaire isolée
dans sa villa ardéchoise et qui, à l'occasion d'une panne de voiture,
s'acoquine bien malgré elle avec un petit truand frais sorti de prison et sa
fille incestueuse. Mais on n'a rien dit de l'art de Pascal Garnier, ce
collectionneur de gueules à la casse et d'anges boiteux, si  on oublie
l'écriture, étonnamment visuelle, cousue de mots d'esprit et de croquis à main
levée, sur fond évocateur : le monde qui nous entoure est le plus mal connu,
Garnier nous en restitue le fond humain d'une plume admirable. Peintre
d'atmosphère alliant la poésie d'Hardellet à la technique de Simenon, styliste
du détail juste, Garnier excelle dans la mise en scène pointilleuse des vies
indigentes, celles du voisinage, de nos souvenirs d'enfant, des je me souviens
qui tissent nos mémoires. Mais ce beau calme des banlieues de l'âme et de
l'époque prépare toujours d'effroyables orages, avec froissement de tôles et
meurtres en série. Son humour abrasif et une sorte d'âpre tendresse, d'émotion
à vif, rendent exemplaires ces destinées de tous les jours guettées par la plus
extravagante barbarie. Le désespoir de houille d'un monde cloîtré dans son
égoïsme et ses manies dérisoires, Garnier l'étudie en fin psychologue, dans ses
mécanismes les plus subtils, à partir des vies minuscules qu'il isole en
ethnologue amusé de la dépression française. Grand Prix de l'Humour noir 2006
pour Flux.

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