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Audree Wilhelmy

Audree Wilhelmy

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Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « Peau-de-sang » de Audree Wilhelmy aux éditions Le Tripode

    VARNEY OLIVIER sur Peau-de-sang de Audree Wilhelmy

    Bonjour, Juste pour ceux et celles qui ont apprécié l'oeuvre sur la couverture du livre: la personne qui a réalisé au fusain cette femme vue de dos s'appelle Marina HO. Vous pouvez retrouver ses oeuvres à la Galerie FELLI, 31, rue Saint-Paul 75004 Paris. Cordialement, Olivier

    Bonjour, Juste pour ceux et celles qui ont apprécié l'oeuvre sur la couverture du livre: la personne qui a réalisé au fusain cette femme vue de dos s'appelle Marina HO. Vous pouvez retrouver ses oeuvres à la Galerie FELLI, 31, rue Saint-Paul 75004 Paris. Cordialement, Olivier

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    Couverture du livre « Peau-de-sang » de Audree Wilhelmy aux éditions Le Tripode

    Scarlett19 sur Peau-de-sang de Audree Wilhelmy

    Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
    En ouvrant ce livre j’ai tout d’abord été déconcertée par le style puis je me suis laissée embarquer dans cette histoire poétique. Elle se déroule à Kangop au Canada où se côtoient deux communautés : la bourgeoisie dans le haut Kangop et les plus pauvres...
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    Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
    En ouvrant ce livre j’ai tout d’abord été déconcertée par le style puis je me suis laissée embarquer dans cette histoire poétique. Elle se déroule à Kangop au Canada où se côtoient deux communautés : la bourgeoisie dans le haut Kangop et les plus pauvres dans le bas Kangop. Les deux fréquentent Peau-de-sang la plumeuse et prostituée qui vit dans le bas Kangop. C’est une femme libre, objet du fantasme des hommes qu’elle accueille dans son lit tout en gardant farouchement sa liberté et refusant d’épouser le médecin. Elle plume les oies pour le duvet de l’usine, dépèce les animaux de la chasse et effectue de merveilleux travaux de broderie à base de plumes ou de cheveux prélevés en paiement. Son rôle auprès des femmes est également très important. Les jeunes filles viennent la voir pour une aide à broder leurs trousseaux, elle leur apprend à manier l’aiguille mais aussi à découvrir les replis secrets de leurs corps. Elle fait également découvrir de nouveaux plaisirs aux femmes mariées qui deviennent ensuite exigeantes auprès de leurs époux.
    Bien sûr tout ça ne peut pas bien finir !
    Difficile de parler de ce livre, en me relisant je me rends compte que mes mots sont très plats face à la force et à la poésie de ce livre. Je sais qu’il ne fera pas l’unanimité, mais si on monte à bord, le voyage sera merveilleux.

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    Couverture du livre « Peau-de-sang » de Audree Wilhelmy aux éditions Le Tripode

    ziggy sur Peau-de-sang de Audree Wilhelmy

    Peau-de-sang est le surnom attribué à une femme, plumeuse d’oie et travailleuse du sexe. Dans sa plumerie elle accueille des hommes mais aussi des femmes . Dés les premières lignes, nous savons que Peau-de-sang a été assassinée. C’est elle, la narratrice de cette histoire qui nous le dit. Mais...
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    Peau-de-sang est le surnom attribué à une femme, plumeuse d’oie et travailleuse du sexe. Dans sa plumerie elle accueille des hommes mais aussi des femmes . Dés les premières lignes, nous savons que Peau-de-sang a été assassinée. C’est elle, la narratrice de cette histoire qui nous le dit. Mais qui était-elle ? Pourquoi l’a-t-on assassinée ?
    On rembobine donc sur un an le fil dans le fuseau du temps, on détisse les mois et les semaines afin de découvrir la trame de cette histoire. Une histoire de désirs violents assumés ou non, assouvis ou non. Peau-de-sang est une femme libre et forte, dans son échoppe se fait l’éducation des jeunes filles mais aussi des femmes mariées. Elle apporte aux hommes la douceur d’un moment et le réconfort du corps. Tout est affaire de corps, pas de tendresse, rien de ce qui s’y joue n’a à voir avec l’amour. Elle enseigne les choses du corps à qui veut apprendre. Elle hante l’esprit des hommes avec sa sensualité, son désir assumé et son absence de morale tout en les mettant en danger. La plumerie intrigue et est promesse de quelque chose, elle excite le désir des femmes tout comme celui des hommes.
    Ce livre est une histoire de désirs. Dans cette ville de Kangoq, figée dans le temps, isolée dans la solitude glaciale des forêts, la plumeuse aide les hommes à assouvir leurs instincts mais aussi les femmes à découvrir leur corps et à exprimer leurs désirs.
    Alors qu’au départ on a l’impression que cette l’histoire est celle des hommes qui viennent à la rencontre de Peau-de-sang, on se rend compte qu’ en fait, en arrière-plan, c’est l’histoire des femmes du village, qui, à son contact se rencontrent entre elles et commencent à développer leur propre voix. Au fil des chapitres l’histoire des hommes est supplantée par celle des femmes qui opèrent les transformations sociales de cette communauté.
    Audrée Wilhelmy nous livre ici une histoire de femmes et de transmission ainsi que le parcours initiatique de jeunes filles qui vont apprendre de la plumeuse bien plus que la broderie et la confection de leur trousseau.
    L’autrice a fait le choix d’une écriture très particulière sans point ni majuscule pour ce récit poétique, qui, tout en délicatesse évoque l’appel de la chair et la sournoiserie des hommes.
    Ce texte incantatoire libère les femmes du poids de leur héritage et leur fait reprendre la main sur un destin jusqu’alors tout tracé par le patriarcat.

    Lu dans le cadre du « Grand Prix des Lectrices ELLE 2025 ». Je remercie les Editions « Le Tripode » pour cet envoi.

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    Couverture du livre « Peau-de-sang » de Audree Wilhelmy aux éditions Le Tripode

    Florence Mur sur Peau-de-sang de Audree Wilhelmy

    « dans la vie de mes amants, je suis l'autre chapitre, le texte plus court, celui de l'interdit, des possibles avalés par les mots de tous les jours: les autres doivent écrire à tâtons avant de trouver la langue exacte du corps déposé dans le lit, moi je suis polyglotte des désirs »
    Elle, c’est...
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    « dans la vie de mes amants, je suis l'autre chapitre, le texte plus court, celui de l'interdit, des possibles avalés par les mots de tous les jours: les autres doivent écrire à tâtons avant de trouver la langue exacte du corps déposé dans le lit, moi je suis polyglotte des désirs »
    Elle, c’est Peau de sang, la tenancière de la plumerie située dans le bas de Kangok, le quartier où vivent les pauvres de ce petit village perdu dans la forêt québécoise.Ils sont pourtant nombreux les notables à pousser la porte de sa boutique ou à passer devant sa vitrine où, impudique, elle dévoile ses charmes à la vue des passants, suscitant dans un même temps attraction et réprobation. Il y a le maire, le médecin, le chasseur ou encore le notaire, qui viennent rechercher le plaisir de la chair. Il y a aussi les mères de bonnes familles qui lui confient leurs filles pour qu’elle leur enseigne les mystères du corps, ou encore les femmes jalouses ou simplement envieuses, curieuses de savoir comment satisfaire leurs maris. Mais dans ce lieu où la plus grande douceur côtoie la plus brutale des violences, où plumes et rémiges se mélangent aux cadavres, aux chairs, aux crânes et au sang des oies sur lesquelles elles sont prélevées, c’est aussi le refuge des indigents, des orphelins, et l’antre de curieux sortilèges. Portrait d’une femme libre, sauvage, et affranchie, d’une femme indépendante mi putain mi sorcière qui assume avec fierté sa féminité. Jusqu’à attirer rancœurs et jalousies…

    Ce livre est à la fois fascinant et déroutant et il m’a fallu du temps pour en rédiger un avis. À l’image de la superbe illustration de couverture, les premières pages m’ont plongée dans le brouillard et m’ont fait perdre mes repères. Pas de points, pas de majuscule, pas de phrase, Des énumération, et un récit ou les dialogues se mêlent à la narration dans un fouilli surprenant. La langue est violente, charnelle, mais aussi érotique et poétique. Elle choque, elle bouscule, elle caresse et elle enveloppe, provoquant au final une attraction quasi magnétique. Et puis il y a le propos. Il prend la forme d’un conte un peu
    mystérieux, un peu étrange, mais il porte un message féministe puissant qui m’a vraiment séduite. Il aborde aussi les fractures sociales, la question de la différence, ou encore le poids des conventions, ces barrières invisibles qui nous cloisonnent et nous entravent, un maelström de thèmes qui pourtant s’emboîtent dans un récit étonnant.
    Cela donne un roman sombre et sensuel qui surprendra et divisera, mais qui marquera, j’en suis sûre, par son originalité. Vous l’aurez compris, je l’ai fini conquise. Et vous, qu’en avez vous pensé ?

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