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La Petite Bonne

Couverture du livre « La Petite Bonne » de Berenice Pichat aux éditions Les Avrils
  • Date de parution :
  • Editeur : Les Avrils
  • EAN : 9782383110293
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste... Voir plus

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?

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Articles (1)

Avis (29)

  • Comment peut-on échapper au gouffre qui attire vers la mort ? Ce n’est pas ce musicien enrôlé dans la Première Guerre Mondiale et revenu lourdement handicapé qui pourra répondre à cette question. Ni cette jeune bonne qu’un avortement de jeunesse entraîne inexorablement vers le fond.

    Alors...
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    Comment peut-on échapper au gouffre qui attire vers la mort ? Ce n’est pas ce musicien enrôlé dans la Première Guerre Mondiale et revenu lourdement handicapé qui pourra répondre à cette question. Ni cette jeune bonne qu’un avortement de jeunesse entraîne inexorablement vers le fond.

    Alors est-ce que la rencontre de ces deux destins peut créer l’alchimie qui leur redonnera le goût de vivre ?

    Ce roman de Bérénice Pichat est avant tout un roman social qui parle des conditions de vie de l’après-guerre, à la fois de la bourgeoisie parisienne mais également de ses employés de maison.

    La différence de classe est très marquée dans cette période qui hérite d’anciennes traditions de servitude. La bourgeoisie a très peu de considération pour ceux qu’elle emploie et la misère rend le personnel de maison corvéable à merci. Chaque jour n’est qu’humiliation et combat pour une survie qui reste fragile.

    C’est ce fort contraste entre deux niveaux opposés de l’échelle sociale qui m’a dérangée et le cheminement de ces deux êtres brisés est tellement faussé d’avance que j’ai eu du mal à y voir le côté positif.

    C’est si facile donner la part belle à la culture face à l’ignorance, à l’expérience de l’âge face à la naïveté de la jeunesse, aux privilèges de la bourgeoisie face au dénuement du prolétariat.

    Alors oui, la beauté intérieure est ce qui compte le plus, surtout quand on est riche et éduqué…. Et cette histoire, certes émouvante et porteuse d’espoir, m’aurait beaucoup plus touchée s’il n’y avait pas eu une telle fracture sociale et intellectuelle entre les deux personnages.

    Un roman agréable à lire par sa jolie construction qui fait croître en nous l’émotion et nous offre une belle image de la grandeur d'âme de cette Petite Bonne mais qui, au final, m’a plus hérissée que séduite.

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  • Avec ce huis clos Berenice Pichat aborde des thèmes qui reste d'actualité avec le droit à mourir, le handicap, la dépendance. Sur un fond historique de la première guerre mondial l'autrice explore la douleurs des corps des gueules cassés, les différences des classes sociales, un récit avec une...
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    Avec ce huis clos Berenice Pichat aborde des thèmes qui reste d'actualité avec le droit à mourir, le handicap, la dépendance. Sur un fond historique de la première guerre mondial l'autrice explore la douleurs des corps des gueules cassés, les différences des classes sociales, un récit avec une profondeur psychologique, la résilience d'âmes marquées par la guerre ou la vie. Une brillante lecture où l'on alterne vers libres et proses. Récit humain, cruelle et lumineux, une musicalité envoûtante. Une oeuvre riche. Un couple atypique avec Blaise le pianiste revenu de la guerre mutilé et la narratrice une "Petite bonne" au service d'Alexandrine.

    "À ce petit jeu, tel est pris qui croyait prendre. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'invite à sa table. Un point pour elle. Elle a compris qu'il jouait, elle est entrée dans la partie. Ce qu'elle ignore encore, c'est l'issue de ce jeu.
    Elle se demande ce qu'elle doit faire."

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  • L’histoire : Années 30 , la petite bonne , jeune femme courageuse, travailleuse irréprochable, et qui jamais ne se plaint, est au service de la famille Daniel.
    Blaise, gueule cassée, bloqué dans un fauteuil roulant , passe son temps derrière la fenêtre à regarder passer les gens. Ancien...
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    L’histoire : Années 30 , la petite bonne , jeune femme courageuse, travailleuse irréprochable, et qui jamais ne se plaint, est au service de la famille Daniel.
    Blaise, gueule cassée, bloqué dans un fauteuil roulant , passe son temps derrière la fenêtre à regarder passer les gens. Ancien pianiste , il ne peut plus jouer.
    Alexandrine , son épouse , plus aide-soignante que femme et dont Blaise devine la douleur.
    Blaise a un projet et il compte bien sur ces 2 prochains jours qu’Alexandrine va passer à la campagne chez des amis, ( histoire de se re sociabiliser) pour le réaliser.
    La « to do list » de la petite bonne est très claire . ménage , préparer les repas , faire la vaisselle. Mais la liste est loin d’être limitative puisque s’occuper d’un infirme implique un rapprochement , une intimité. Et Blaise n’est pas des plus accommodants
    « La petite bonne » , dont l’action se déroule en huis clos sur deux jours, est l’histoire du rapprochement de 2 fortes personnalités qui n’auraient jamais dû se rencontrer . Parce que l’un est le Maître et que l’autre est la bonne. Deux statuts différents. Chacun à sa place.
    L’infirmité de l’un , l’humanité et le courage de l’autre favoriseront ce rapprochement progressif.
    Quelle belle idée que cette écriture en vers libres lorsqu’ la petite bonne parle , et en prose pour les bourgeois.
    Et puis cette voix supplémentaire, avec indices. Bien entendu, j’ai relu exclusivement les passages de cette voix à la première personne du singulier.
    Quelle belle idée que cette musique qui aide au rapprochement de ces 2 mondes parallèles, bourgeois et ouvrier.
    Quel beau personnage que celui de cette petite bonne , à la fois invisible par son statut mais courageuse et lumineuse.
    Un grand merci à celles et ceux qui ont eu la très bonne idée de donner leur avis lecture sur ce très beau roman qu’est « La petite bonne » et particulièrement à @flo herisson qui la première m’a interpellé avec sa chronique sur ce délicieux roman
    Un énorme merci à @Bérénice Pichat pour avoir écrit un tel roman , véritable petit bijou.

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  • La petite bonne
    «  invisible »
    toujours à nettoyer
    avec son seau
    jamais en repos
    coupable
    dans le passé
    mal-aimée

    Le maître de maison, un homme cassé, en morceaux, cloué dans un fauteuil, cloitré dans sa chambre, n’attendant plus rien ! Espérant uniquement que la mort vienne le...
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    La petite bonne
    «  invisible »
    toujours à nettoyer
    avec son seau
    jamais en repos
    coupable
    dans le passé
    mal-aimée

    Le maître de maison, un homme cassé, en morceaux, cloué dans un fauteuil, cloitré dans sa chambre, n’attendant plus rien ! Espérant uniquement que la mort vienne le prendre, regrettant que son bout de corps ne soit pas resté définitivement au champ de bataille.

    La maîtresse de maison totalement dévouée à son mari, perdue dans une vie sans réel horizon.
    Tellement fidèle qu’elle est prête à tout pour satisfaire son époux. Même à le laisser quelques jours avec la petite bonne, pour reprendre une vie sociale.

    La petite bonne
    sensible
    fragile et forte
    possédant l’intelligence du coeur
    compréhensive
    construira avec eux
    un lien
    inattendu

    Une plongée émotionnelle au coeur des relations entre une petite bonne des années 30, une gueule cassée de la guerre de 14 et son épouse. Un huit-clos touchant et fort.
    Un premier roman tout en pudeur, plein de sensibilité.

    C’est parfois brutal, souvent très intime, plein de poésie et toujours profondément humain.
    Une construction très originale qui donne une force supplémentaire. Je ne vous en dis pas plus sur la construction, car j’ai vraiment apprécié de découvrir sa particularité lors de ma lecture (peut-être la forme de ma chronique - modestement - vous aiguillera t’elle un peu

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  • Une lecture tout en nuances et en émotions qui se déguste doucement.

    Une style épistolaire qui nous surprend et qui alterne vers et proses au gré des interlocuteurs

    Une lecture tout en nuances et en émotions qui se déguste doucement.

    Une style épistolaire qui nous surprend et qui alterne vers et proses au gré des interlocuteurs

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  • « La Petite Bonne » de Bérénice Pichat est un premier roman très réussi. J’ai adoré.
    La Petite Bonne est au service d’un couple de Bourgeois ; Madame part exceptionnellement passer quelques jours à la campagne chez des amis et Monsieur, gueule cassée de la première guerre mondiale, reste avec...
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    « La Petite Bonne » de Bérénice Pichat est un premier roman très réussi. J’ai adoré.
    La Petite Bonne est au service d’un couple de Bourgeois ; Madame part exceptionnellement passer quelques jours à la campagne chez des amis et Monsieur, gueule cassée de la première guerre mondiale, reste avec la Petite Bonne, qui doit s’en occuper pendant ces quelques jours.
    La relation entre ces deux êtres si opposés évolue au fil des pages. Entre vers libres et prose, l’écrivaine a su créer une atmosphère intime et pleine de tensions.
    C’est bouleversant !

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  • Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région...
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    Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région parisienne, il n’est pas jusqu’au sort lui-même qui semble s’allier au strict maintien des convenances sociales. Intercalant dans le récit en prose classique les volutes de vers libres portant chaque voix comme un chant, Bérénice Pichat déroule la superbe et originale partition d’une implacable tragédie.

    « Elle » n’a pas de nom, elle est juste la petite bonne qui, laissant à l’aube les rustres violences de son homme et la secrète culpabilité d’un avortement dicté par la misère, partage ses industrieuses journées entre les demeures bourgeoises de ses employeurs. Eux sont les Daniel, un couple de la haute société que le malheur s’est chargé d’ostraciser d’une autre manière. Pianiste recraché par la Grande Guerre à l’état de gueule cassée, défiguré, amputé des jambes et des doigts, Blaise vit terré dans sa chambre, repoussant la compassion avec une rage qui a fini par rendre son caractère aussi monstrueux que le reste. Si son infirmité ne l’en empêchait, il aurait depuis longtemps usé de son revolver pour mettre fin à son calvaire et rendre ainsi sa liberté à Alexandrine, l’épouse dont il ne supporte plus le dévouement et les sacrifices.

    Mais, grande première : mise en confiance par cette nouvelle bonne pour une fois pas le moins du monde effarouchée par l’état de l’estropié, l’épouse se décide enfin à accepter une invitation. Le temps d’une partie de chasse à la campagne, voilà Monsieur, son revolver et la bonne, seuls pour deux jours. Dans l’absolue proximité physique exigée par l’infirmité, le duo de leurs voix intérieures gagne rapidement en intimité, et tandis que l’épouse se débat de son côté entre devoir d’abnégation et culpabilité, se dessinent en transparence, d’une manière poétique et musicale, des portraits psychologiques de la plus grande finesse. Entre le mutilé de guerre, son épouse mutilée sociale, et la bonne mutilée d’enfant, se joue la partition de voix qui, pour être en canon, n’en resteront pas moins à jamais irréconciliables.

    D’une créativité formelle impeccablement en accord avec l’ébauche de dialogue qui tente vainement de se mettre en place entre des êtres malgré eux plus proches que les conventions sociales ne sauraient l’admettre, un livre d’une grande beauté et d’une parfaite justesse jusque que dans son dénouement inattendu. Coup de coeur.

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  • Elle est bonne à tout faire au service des bourgeois, elle n’a pas de nom… Et parmi ces familles se trouvent les Daniel. Lui, Monsieur, ancien pianiste revenu de la Grande guerre défiguré et estropié. Elle, Madame, entièrement dévouée au service de son époux impotent.
    Un jour Madame ose passer...
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    Elle est bonne à tout faire au service des bourgeois, elle n’a pas de nom… Et parmi ces familles se trouvent les Daniel. Lui, Monsieur, ancien pianiste revenu de la Grande guerre défiguré et estropié. Elle, Madame, entièrement dévouée au service de son époux impotent.
    Un jour Madame ose passer outre sa culpabilité et s’offrir une escapade champêtre de quelques jours. La bonniche se voit confier la tâche de veiller sur Monsieur, cloué sur son fauteuil. De ces heures passées ensemble qui tournent parfois au défi va naître une surprise réciproque. Le rapprochement entre ces deux êtres si différents se fait grâce à la musique classique que Monsieur fait découvrir à la petite bonne. L’espoir renaît pour tous deux mais il sera de courte durée.
    Ce roman écrit sous forme de huis clos est émouvant et d’une grande finesse.
    Sa construction est originale et permet de passer d’un personnage à l’autre. Toutefois, au risque de choquer certains(e) lecteurs (trices) j’ai trouvé l’utilisation des vers libres un peu inutile.

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