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La Petite Bonne

Couverture du livre « La Petite Bonne » de Berenice Pichat aux éditions Les Avrils
  • Date de parution :
  • Editeur : Les Avrils
  • EAN : 9782383110293
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste... Voir plus

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?

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Articles (1)

Avis (24)

  • « La Petite Bonne » de Bérénice Pichat est un premier roman très réussi. J’ai adoré.
    La Petite Bonne est au service d’un couple de Bourgeois ; Madame part exceptionnellement passer quelques jours à la campagne chez des amis et Monsieur, gueule cassée de la première guerre mondiale, reste avec...
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    « La Petite Bonne » de Bérénice Pichat est un premier roman très réussi. J’ai adoré.
    La Petite Bonne est au service d’un couple de Bourgeois ; Madame part exceptionnellement passer quelques jours à la campagne chez des amis et Monsieur, gueule cassée de la première guerre mondiale, reste avec la Petite Bonne, qui doit s’en occuper pendant ces quelques jours.
    La relation entre ces deux êtres si opposés évolue au fil des pages. Entre vers libres et prose, l’écrivaine a su créer une atmosphère intime et pleine de tensions.
    C’est bouleversant !

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  • Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région...
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    Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région parisienne, il n’est pas jusqu’au sort lui-même qui semble s’allier au strict maintien des convenances sociales. Intercalant dans le récit en prose classique les volutes de vers libres portant chaque voix comme un chant, Bérénice Pichat déroule la superbe et originale partition d’une implacable tragédie.

    « Elle » n’a pas de nom, elle est juste la petite bonne qui, laissant à l’aube les rustres violences de son homme et la secrète culpabilité d’un avortement dicté par la misère, partage ses industrieuses journées entre les demeures bourgeoises de ses employeurs. Eux sont les Daniel, un couple de la haute société que le malheur s’est chargé d’ostraciser d’une autre manière. Pianiste recraché par la Grande Guerre à l’état de gueule cassée, défiguré, amputé des jambes et des doigts, Blaise vit terré dans sa chambre, repoussant la compassion avec une rage qui a fini par rendre son caractère aussi monstrueux que le reste. Si son infirmité ne l’en empêchait, il aurait depuis longtemps usé de son revolver pour mettre fin à son calvaire et rendre ainsi sa liberté à Alexandrine, l’épouse dont il ne supporte plus le dévouement et les sacrifices.

    Mais, grande première : mise en confiance par cette nouvelle bonne pour une fois pas le moins du monde effarouchée par l’état de l’estropié, l’épouse se décide enfin à accepter une invitation. Le temps d’une partie de chasse à la campagne, voilà Monsieur, son revolver et la bonne, seuls pour deux jours. Dans l’absolue proximité physique exigée par l’infirmité, le duo de leurs voix intérieures gagne rapidement en intimité, et tandis que l’épouse se débat de son côté entre devoir d’abnégation et culpabilité, se dessinent en transparence, d’une manière poétique et musicale, des portraits psychologiques de la plus grande finesse. Entre le mutilé de guerre, son épouse mutilée sociale, et la bonne mutilée d’enfant, se joue la partition de voix qui, pour être en canon, n’en resteront pas moins à jamais irréconciliables.

    D’une créativité formelle impeccablement en accord avec l’ébauche de dialogue qui tente vainement de se mettre en place entre des êtres malgré eux plus proches que les conventions sociales ne sauraient l’admettre, un livre d’une grande beauté et d’une parfaite justesse jusque que dans son dénouement inattendu. Coup de coeur.

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  • Elle est bonne à tout faire au service des bourgeois, elle n’a pas de nom… Et parmi ces familles se trouvent les Daniel. Lui, Monsieur, ancien pianiste revenu de la Grande guerre défiguré et estropié. Elle, Madame, entièrement dévouée au service de son époux impotent.
    Un jour Madame ose passer...
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    Elle est bonne à tout faire au service des bourgeois, elle n’a pas de nom… Et parmi ces familles se trouvent les Daniel. Lui, Monsieur, ancien pianiste revenu de la Grande guerre défiguré et estropié. Elle, Madame, entièrement dévouée au service de son époux impotent.
    Un jour Madame ose passer outre sa culpabilité et s’offrir une escapade champêtre de quelques jours. La bonniche se voit confier la tâche de veiller sur Monsieur, cloué sur son fauteuil. De ces heures passées ensemble qui tournent parfois au défi va naître une surprise réciproque. Le rapprochement entre ces deux êtres si différents se fait grâce à la musique classique que Monsieur fait découvrir à la petite bonne. L’espoir renaît pour tous deux mais il sera de courte durée.
    Ce roman écrit sous forme de huis clos est émouvant et d’une grande finesse.
    Sa construction est originale et permet de passer d’un personnage à l’autre. Toutefois, au risque de choquer certains(e) lecteurs (trices) j’ai trouvé l’utilisation des vers libres un peu inutile.

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  • Le genre de livre auquel on ne s'attend pas et qui vous submerge .
    Ce roman polyphonique nous immerge dans le quotidien d'une famille bourgeoise des années 30 à travers le regard d'une petite bonne qui ne sera jamais nommée.
    Monsieur, lui, est nommé Blaise : c’est une gueule...
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    Le genre de livre auquel on ne s'attend pas et qui vous submerge .
    Ce roman polyphonique nous immerge dans le quotidien d'une famille bourgeoise des années 30 à travers le regard d'une petite bonne qui ne sera jamais nommée.
    Monsieur, lui, est nommé Blaise : c’est une gueule cassée.Alexandrine, sa femme, s'éloigne le temps d'un week-end et c'est là qu'entre en scène la petite bonne, celle qu'on ne voit pas ! C'est elle qui s'occupera de Monsieur.
    Ce roman social nous immerge dans un huis clos parfaitement réussi.
    "La Petite Bonne" est un texte audacieux qui nous étonne par son style et sa structure, un roman brillant ! Une vraie découverte !

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  • La petite bonne, la bonniche, elle est au service des bourgeois depuis qu'elle a sept ans.
    Laver, nettoyer, repasser, cuisiner.............
    elle ne fait que ça, encore et encore, inlassablement, infatigablement.
    Chez les David, l'ambiance est spéciale.
    A peine mariés, Monsieur, pianiste,...
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    La petite bonne, la bonniche, elle est au service des bourgeois depuis qu'elle a sept ans.
    Laver, nettoyer, repasser, cuisiner.............
    elle ne fait que ça, encore et encore, inlassablement, infatigablement.
    Chez les David, l'ambiance est spéciale.
    A peine mariés, Monsieur, pianiste, est parti à la guerre et il en est revenu mutilé et gueule cassée.
    Depuis des années, il ne vit plus que dans sa chambre, sur son fauteuil roulant.
    Madame lui est entièrement dévouée depuis.
    Elle a délaissé la vie sociale et essaye de soulager la vie fichue de son mari.
    Le roman raconte ces trois personnages et les rapports qu'il y a entre eux..
    Quand c'est la petite bonne qui parle, l'écriture est présentée sous forme de vers libres, verticalement, sans ponctuation.
    Et ça donne une grande force à cette voix, une très forte résonance.
    Les voix de Monsieur et de Madame sont retransmise en prose simple.
    C'est un roman absolument magnifique.
    L'écriture est très belle et frappe où il faut dans le registre de l'émotion.
    Les rapports entre les personnages, en particulier entre la petite bonne et Monsieur sont d'une intensité bouleversante.
    Un livre précieux.

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  • Un premier roman qui percute tout à la fois par :

    • le style et certains choix narratifs : particulièrement les mises en page des expressions successives à trois voix, et surtout la scansion de courtes phrases, voire mots, avec ces retours à la ligne qui donnent un rythme et une ampleur rare....
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    Un premier roman qui percute tout à la fois par :

    • le style et certains choix narratifs : particulièrement les mises en page des expressions successives à trois voix, et surtout la scansion de courtes phrases, voire mots, avec ces retours à la ligne qui donnent un rythme et une ampleur rare.

    • La simplicité de l’histoire : une (petite) bonne intervient chez un couple bourgeois où Monsieur, pianiste est une « gueule cassée » de la bataille de la somme qui s’étiole. Elle va accepter de s’occuper tout un WE de Monsieur pendant que Madame va (enfin) essayer de respirer ailleurs ; et la bonne et Monsieur vont nouer une proximité exceptionnelle redonnant de l’envie, de la vie, … ; au moins pour un temps … (il faut laisser le lecteur découvrir la fin de cette histoire très structurée) ;

    • La fugacité et pudeur des thématiques abordées qui donnent une épaisseur et une densité à ces vies cabossées (y compris pour Madame … bien qu’elle ne soit pas la plus reluisante !) ;

    Une lecture qui touche. Du (très) bel ouvrage.

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  • Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Les Avrils pour cette très belle découverte, aussi captivante que surprenante !

    "Une gueule cassée
    une femme désespérée
    et une maladroite
    Nous voilà bien"

    Lorsque Madame Alexandrine lui demande de la suppléer deux jours, peut-être trois,...
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    Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Les Avrils pour cette très belle découverte, aussi captivante que surprenante !

    "Une gueule cassée
    une femme désespérée
    et une maladroite
    Nous voilà bien"

    Lorsque Madame Alexandrine lui demande de la suppléer deux jours, peut-être trois, auprès de son mari infirme, Blaise,
    la petite bonne n'a pas idée
    de refuser.
    Même rebutée,
    angoissée,
    à l'idée de devoir s'occuper de la maison des Maîtres
    et surtout du Maître
    des chambres
    et surtout de la chambre mortuaire
    Malgré tout, l'idée y est dès le départ. C'est décidé, Blaise va demander de l'aide à la petite bonne...

    Voici que je m'essaie à la narration déconcertante, percutante, travaillée, choisie par Bérénice Pichat ; encore imprégnée de ce style saccadé, à la mise en page particulière. L'autrice nous propose ici une sorte de huis-clos ouvert, en nous faisant entrer dans le foyer, les récits et les pensées de ses personnages. L'ambiance oppressante, sombrement inquiétante, m'a engloutie. Et le style y est pour beaucoup !
    Dans ce très court roman - qui pourrait se lire d'une traite s'il n'était pas si sombre et si lourd - Bérénice Pichat alterne entre narration à la troisième personne et poèmes sans rimes à la troisième et à la première personne. Les thèmes sont pourtant si peu poétiques : servitude, infirmité, avortement, asservissement et mutilations de guerre...

    J'ai mis un peu de temps à situer l'histoire dans le temps et l'espace, puis les contours des personnages et de la situation se précisent progressivement. Nous sommes après guerre et Blaise n'en est pas rentré indemne. Il traîne avec lui toutes ses déceptions de pianiste avorté, et tout le désespoir de sa femme, Alexandrine, qui lutte comme elle peut contre leurs projets envolés. La petite bonne, quant à elle, va chambouler leur quotidien sans y prendre garde, sans même s'en rendre compte, en quelques jours seulement.

    Ce très court roman (moins de 150 pages) m'a aussi surprise que touchée. J'ai hâte de lire d'autres textes de Bérénice Pichat !

    #LaPetiteBonne #NetGalleyFrance

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  • La Petite Bonne, premier roman de Bérénice Pichat, se distingue par sa construction astucieuse et son style poétique. Nous sommes plongés dans l’atmosphère des années 1930, au sein de la maison de la famille Daniel, un couple atypique marqué par les cicatrices de la guerre puisque lui est une...
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    La Petite Bonne, premier roman de Bérénice Pichat, se distingue par sa construction astucieuse et son style poétique. Nous sommes plongés dans l’atmosphère des années 1930, au sein de la maison de la famille Daniel, un couple atypique marqué par les cicatrices de la guerre puisque lui est une Gueule Cassée. Au bout de plusieurs années de survie commune, Blaise Daniel conseille à sa femme de prendre l'air et de partir en week-end à la campagne avec des amis pendant que la bonne le gardera . En nous immergeant dans ce huis-clos de trois jours, l'auteure dévoile les tensions et les émotions des personnages, tissant un tableau psychologique d’une grande richesse.

    La structure du roman, alternant prose et vers libres, est l’un de ses aspects qui m'a marqué. Les passages en prose, élégants et descriptifs, laissent entendre les voix des bourgeois, tandis que les vers libres, courts et dépouillés, incarnent la perspective de la petite bonne. Cette dualité stylistique crée un rythme particulier, permettant au lecteur de saisir l'intériorité de chaque personnage tout en maintenant une tension palpable.

    Les vers, alignés à gauche pour la bonne et à droite pour des passages mystérieux, ajoutent une profondeur inédite à la narration. L'attente et l'angoisse vécues par la bonne résonnent dans ces lignes, chaque mot étant soigneusement choisi. Au fil de la lecture, on perçoit une intimité croissante entre les personnages, presque confessionnelle, révélant leurs vulnérabilités et désirs. Bérénice Pichat transforme des instants simples en scènes poignantes, où même un contact fugace entre la bonne et Monsieur devient un moment de grâce.

    À travers cette œuvre, l'autrice aborde des thématiques telles que la classe sociale, le sacrifice et la quête d'identité avec une finesse remarquable. Les relations entre les personnages, empreintes de méfiance et de tension, évoluent progressivement, dévoilant les nuances de leur humanité partagée. La conclusion du roman, inattendue mais délicatement amenée, laisse une empreinte durable et invite le lecteur à reconsidérer la profondeur des émotions véhiculées par les vers.

    Bérénice Pichat réussit à captiver son public du début à la fin, laissant derrière elle un écho de réflexion et d'admiration pour ce premier roman. A LIRE !

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