"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
Le 20 avril 2022, les finalistes du Prix BD Lecteurs.com 2022 se retrouvaient pour une soirée exceptionnelle sur « Un endroit où aller ». Animée par Peggy Poirrier, libraire à la Réserve à Bulles (Marseille) et membre du...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
Le jury et les internautes récompensent la bande dessinée publiée cette année aux éditions Delcourt
A vous de voter parmi les 5 BD choisies par le jury de cette 5e édition !
Quand une navigatrice parvient à nous décrire avec une grande humanité son parcours personnel et la folle épopée du Vendée Globe...
Une lecture particulière pour moi parce qu'elle m'a à la fois beaucoup plut et à la fois été laborieuse
J'ai aimé le trait l'humour l'énergie
Il y a beaucoup de détails d explications techniques et une page bien remplie ce qui relativement désorientant pour moi et ma déficience visuelle récente.
J'ai aimé découvrir un univers totalement méconnu
J'ai aimé le rapport à la mer comme vaste tout.
Mais j'ai eu du mal à le finir pour les raisons nommés ci dessus.
Il aurait peut être mérité d'être un peu plus épuré visuellement pour mieux saisir l'essence et la poésie de ce que représente un voyage en solitaire face à l immensité avec pour seul attache le bateau qu'il faut apprendre à connaître décrypter aimer et réparer
peut etre un peu se recoudre du monde au passage.
À 9 ans, Clarisse Crémer ne sait pas encore ce qu’elle fera quand elle sera grande et pense que, une fois adulte c’est la vie qui décide…
Après de bons résultats scolaires, bac S en poche, elle fait HEC et débute dans la start-up de son frère à Paris. Le week-end, elle va retrouver son copain Tanguy en Bretagne qui se lance dans la course au large. Elle découvre ce petit monde aux horizons si vastes et petit à petit, elle commence à s’identifier à ces rêves de grand large. Elle apprend, et, en 2015 décide de faire une Mini-Transat, cette course en solitaire qui relie La Rochelle aux Antilles, sans moyen de communication, à bord d’un mini bateau de 6,5 m ; elle a deux ans pour se préparer et en 2017, à 27 ans, non seulement, elle réussit son pari de traverser l’Atlantique mais, pour sa première Mini-Transat, finit deuxième !
Une superbe double-page toute en pastel avec Clarisse sur son bateau en pleine mer et tout est dit en trois phrases brèves :
« - Ce temps en mer a été une révélation.
- J’étais à ma place.
- Pourquoi chercher ailleurs ? »
Elle enchaîne donc avec d’autres courses jusqu’à ce qu’elle soit convoquée par le directeur du Team Banque Populaire en train de monter un projet Vendée Globe pour novembre 2020.
Un mélange d’excitation et de doute la submerge alors « Quand on est face à une impasse décisionnelle comme ça, la seule solution c’est le lâcher prise ».
Elle rend sa réponse « Je veux faire le Vendée Globe avec vous ! J’y vais mais j’ai peur ! »
Bien que le Covid bouscule un peu les festivités de départ au port des Sables d’Olonne, le 8 novembre 2020, elle prend donc le départ du Vendée Globe, une des épreuves les plus longues et difficiles de la course au large et le 3 février 2021 termine son premier tour du monde en solitaire en 87 jours, 2 heures, 24 minutes et 25 secondes, 12eme sur 33 bateaux au départ.
C’est ce fabuleux parcours que Clarisse Crémer associée à la talentueuse bédéaste Maud Bénézit, autrice du superbe album « Il est où le patron ? » nous raconte dans ce magnifique roman graphique, Lauréat 2024 du Prix Orange de la BD.
Bien ancrée au cœur de mon Ardèche verte, et absolument novice dans l’univers des courses à voile, en dehors de la lecture de quelques polars de l’ami Jean-Marie Biette, j’ai pris un immense plaisir à découvrir ce récit dans lequel l’humour est omniprésent.
Je fais donc connaissance avec de nombreux termes marins que j’ignorais, que ce soit le matossage, l’empannage ou encore le point Nemo et j’en passe. À chaque fois qu’un terme technique survient, l’explication simple et dessinée la rend aussitôt compréhensible.
Comme tous les participants, j’ai également pu monter à bord de l’IMOCA ou du moins, j’ai pu visiter ou plutôt visualiser, grâce à deux pleines pages, ce monocoque de 18 mètres schématisé prêt au départ.
À mon avis, le titre de cette bande dessinée J’y vais mais j’ai peur donne bien le ton de son contenu. Il s’apparente beaucoup à celui d’un journal intime, permettant en cela d’ouvrir sur d’autres thèmes comme l’impact écologique de cette course ou encore la place des femmes dans ce métier. L’écriture et le dessin de Maud Bénézit expriment à merveille les peurs, les doutes, l’exaltation devant les choix à faire et surtout l’émerveillement, l’esprit de contemplation et la joie d’être en mer ressentis par Clarisse Crémer.
Ce roman graphique brosse le portrait de cette skippeuse hors-normes aussi bien dans ses exploits que dans son quotidien et ce, avec beaucoup d’humour, permettant ainsi une grande proximité avec le personnage.
Un peu sceptique en abordant cette lecture, j’ai été rapidement embarquée, dans tous les sens du terme par le récit de ce véritable exploit qu’a réalisé Clarisse Crémer et je reste admirative de la manière avec laquelle Maud Bénézit a su s’approprier avec autant de sensibilité cette belle histoire.
Son graphisme épuré et les superbes teintes pastel mettent en valeur de façon sublime aussi bien cette prouesse sportive que l’émerveillement ressenti par Clarisse devant la beauté de la lumière ou la présence d’un albatros, tout comme l’humour et la poésie imprègnent et irradient cette course incroyable.
Que vous soyez expert ou néophyte, n’hésitez surtout pas à découvrir le parcours de cette jeune femme devenue « marin au long cours ». Comme moi, vous ne le regretterez pas !
Je remercie Nicolas Zwirn pour m’avoir permis cette magnifique découverte.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/09/j-y-vais-mais-j-ai-peur.journal-d-une-navigatrice.bd-clarisse-cremer-et-maud-benezit.html
Album aux graphismes très dynamiques qui nous entraine sur les pas de Clarisse.
C'est beau, c'est fort, c'est impressionnant !
J'ai adoré !
Le Vendée Globe, son histoire, sa préparation, cette aventure incroyable, la solitude dans l'épreuve, la mer complice et cruelle, et le retour sur terre, les retrouvailles ... tout y est, dans le texte et le dessin, dans les sentiments profonds et la passion de vivre. Il y a quelque chose d'envoûtant dans cette BD, pas seulement dans la force de l'illustration, mais aussi dans l'idée qu'un rêve mérite d'être vécu et qu'il ne faut jamais renoncer ... Prix Orange de la BD 2024 !
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