80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Dix nouvelles qui chacune mettent en scène une fille élue, sous le regard d'un narrateur qui tire - ou croit tirer - les ficelles et qui en secret joue avec la mort.
On est (un peu comme chez Edgar Poe) au revers du dandysme, qui avoue ici dans les marges ses inquiétantes obsessions, son angoisse, sa peine à vivre, en tout cas à aimer. Le narrateur, comme embusqué derrière chacune de ces nouvelles, se cache sous divers masques et pourtant ne peut faire autrement que de révéler au grand jour les fantômes qui s'agitent en lui. La couleur de l'ensemble, on l'aura compris, est d'un noir sans mélange, mais comme assourdi par un éclairage qui est celui du songe, même s'il recourt à toutes les fausses clartés de ce que nous appelons le réel.
On avait un peu oublié que la littérature, sur son versant ombreux, a aussi pour mission de réveiller en nous quelques terreurs intimes qu'on ne saurait nier sans risques. Mathieu Terence nous remet cela en mémoire, et avec d'autant plus d'efficace qu'il le fait sans pathos, sans recourir jamais à l'attirail du fantastique, avec des mots bien froids, bien distants, d'autant plus terribles qu'ils sont tenus, corsetés même.
Une fois encore, il se situe délibérément au rebours des habitudes de l'heure. Quelques lecteurs, de plus en plus nombreui-à-4aque livre (Fiasco, 1997 ; Journal d'un coeur sec, 1999), l'apprécient pour cela aussi.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année