Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Gardien du verger (le)

Couverture du livre « Gardien du verger (le) » de Cormac McCarthy aux éditions Editions De L'olivier
Résumé:

" Depuis quelque temps la route était déserte, blanche encore et calcinée, mais le ciel à l'ouest déjà rouge de soleil.
Il marchait doucement dans la poussière, s'arrêtant de temps à autre, courtaud volatile disgracieux vacillant sur une patte, pour examiner le tampon de ruban adhésif qui... Voir plus

" Depuis quelque temps la route était déserte, blanche encore et calcinée, mais le ciel à l'ouest déjà rouge de soleil.
Il marchait doucement dans la poussière, s'arrêtant de temps à autre, courtaud volatile disgracieux vacillant sur une patte, pour examiner le tampon de ruban adhésif qui sortait de la semelle de sa chaussure. " Lorsqu'il écrit ces lignes en 1965, Cormac McCarthy n'est encor qu'un jeune écrivain qui va publier son premier roman. Pourtant, tout ou presque est déjà dans cette phrase inaugurale. Un paysage que le vide rend irréel, où dominent le blanc aveuglant et le rougeoiement du ciel.
Un personnage à la Chaplin, qui n'existe qu'à travers ses gestes, ses mimiques, ses attitudes, comme privé de monde intérieur, mais bientôt plongé dans un tourbillon de bruit et de fureur : la Prohibition, la crise de 29, des scènes de chasse au petit matin, de jeunes paysannes a demi nues au bord de la rivière, une voiture noire au capot luisant qui fonce dans la nuit. Et toujours cette nature sauvage, violente, intacte, plus ancienne que l'homme, et qui, probablement, lui survivra.

Donner votre avis

Avis (1)

  • Cormac McCarthy, auteur de La Route, De si grands chevaux, Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme, est un auteur que je n’avais pas encore lu. Sa disparition mit en avant l’étendue de son talent et la diversité de ses univers. Pour le rencontrer, j’ai décidé de commencer par son premier...
    Voir plus

    Cormac McCarthy, auteur de La Route, De si grands chevaux, Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme, est un auteur que je n’avais pas encore lu. Sa disparition mit en avant l’étendue de son talent et la diversité de ses univers. Pour le rencontrer, j’ai décidé de commencer par son premier roman. Cette histoire réunit un coin reculé des Etats-Unis, trois personnages qui ne sont jamais réunis mais s’observent tout du long. Dans un décor où la nature s’exprimer autant que les êtres, où le vide ajoute à la solitude des destins, ces trois hommes tentent de mener une vie tranquille dans ce pays entre deux guerres mondiales. Ils sont seuls, en marge de la société et semblent se réfugier dans leur trafic ou leur profonde intériorité.

    Ces trois hommes sont fascinants tant ils ont vécu de choses et accumulé les mystères. En tant que lecteur, on les observe évoluer dans un milieu qu’ils connaissent. Chaque interaction est une menace. C’est violent et abrupte. Des scènes sont d’une puissance incroyable. Une fois passées, on a l’impression que le calme est revenu mais le danger sommeille. Chacun porte une trace de mort. Personne n’est vraiment innocent.

    Ponctuellement, en italique, des paragraphes semblent nous apporter un éclairage sur leur passé en faisant leurs voix intérieures, leurs pensées. On se sent alors proches d’eux. Progressivement, par des descriptions d’une précision chirurgicale, le mystère se lève et jusqu’à la dernière ligne, on est suspendu à leur étrangeté.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.