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J'ai aimé le jeu d'écriture, relater un événement d'une personne célèbre par un autre protagoniste de la scène est très intéressante. J'ai surtout enrichi ma culture général et cela est toujours bon à prendre.
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/rire-en-do-mineur-claude-pujade-renaud.html
Le mot de la fin : Les nouvelles sont intrigantes et elles m’ont fait découvrir un peu plus de culture comme Egon Schiele ou encore le concerto No°9 de Mozart. La dernière nouvelle est particulièrement perturbante, l’auteur imagine le mythe d’Eurydice de, nos jours, avec le couple d’Emmanuelle et Olivier. Emmanuelle ne s’accoutume pas à sa seconde vie sur terre, elle lutte mais finit par tout faire pour retourner dans la mort.
Ce recueil de onze textes donne à voir des personnages enfermés en eux, dans des vies solitaires y compris quand ils vivent en couple ou partagent une intimité.
Il n’y a rien de nouveau dans le thème et ses variations. En revanche, de nombreuses histoires contiennent des éléments originaux, qu’il s’agisse d’un point de vue, d’un retournement de situation ou encore dans la confrontation centrale comme le combat que mène une femme contre le lave-linge.
En outre, il faut compter sur une écriture plutôt élégante, une capacité à capter le mouvement comme dans Pas de deux, une des deux nouvelles autour de la danse, activité que pratiqua l’auteur à titre professionnel. L’univers est souvent onirique ou imagé et s’il est fermement ancré dans la réalité, l’atmosphère reste prenante.
Si l’humour est parfois présent en petites touches, c’est le désenchantement qui prime. La solitude n’est jamais vécue comme une retraite bénéfique mais comme une prison, une incapacité à communiquer, à créer un lien.
C’est malheureusement très inégal. Le texte le plus réussi est le premier, celui qui donne son titre au recueil.
A titre de relaxation, c’est un recueil sympathique dont il vaut mieux toutefois ne pas enchaîner les textes sous peine de se lasser.
Tiens, le titre a un autre sens puisqu’il ne s’écrit pas belle-mère mais belle mère. Cela traduit la relation d’Eudoxie et Lucien le fils de son second mari décédé peu après leur mariage.
Eudoxie apprivoisera Lucien paranoïaque, comme on fait avec un petit chat sauvage, Elle m’a fait penser au Petit Prince de Saint Exupéry. Elle ira même plus loin et fera un véritable travail de thérapie pour lui éviter un internement psychiatrique. Lucien, grâce à la patience de sa belle-mère arrivera à se comporter peu ou prou comme un adulte.
Ce livre, sur le respect de l’autre, est une bien belle histoire. Le temps passe et laisse des traces. La vieillesse arrive sans se montrer et puis il faut se rendre à l’évidence, elle est là. Eudoxie à 94 ans ne peut plus s’occuper de Lucien. Elle entre en maison de retraite pour y finir ses jours (théoriquement). La séparation est dure des deux côtés. Il la rejoindra (peut-être) lorsqu’une chambre pour couple se libérera.
Ce magnifique roman parle des relations de confiance qui peuvent s’établir entre deux personnes que tout sépare. Ainsi, pour Lucien, Eudoxie, de belle-mère, devient belle mère
Claude Pujade-Renaud a su trouver les mots simples du quotidien, des phrases emplies de tendresse, d’émotions avec, en prime, une promenade dans une banlieue en pleine modernisation. Un vrai petit bonheur de lecture avec une fin insoupçonnée mais logique.
Ce roman a été couronné par le Goncourt des lycéens en 1994.
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