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IDISS est le prénom de la grand-mère de Robert. Par cette BD, Franck a repris le roman de Robert et s’est associé à Fred Bernard pour faire revivre cet hommage dans ce roman graphique si éclatant pour une femme chère à son cœur mais au destin particulier.
Bessarabie est une province actuellement située au bord de la Mer Noire entre la Roumanie et la Moldavie, qui à l’époque de la naissance d’IDISS est sous domination russe depuis le début du 19è siècle. Bénéficiant d’un statut particulier, la communauté juive y vit à l’abri des persécutions russes de l’époque. Seulement, vers 1840, la situation se dégrade et de nouveau la population subit le rejet et l’injustice.
Au cœur d’un SHTETEL (bourgade juive d’Europe Centrale), IDISS, jeune et belle, s’occupe de ses deux enfants et des parents de son mari, parti à la guerre défendre le tzar, et pour vivre vend ses broderies. Autant dire que la misère est criante et pourtant les couleurs douces et vives sont présentes pour rendre compte de la confiance que tous ont en leur pays et communauté.
(Voir photos et vidéo sur le blog)
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https://vagabondageautourdesoi.com/2021/06/21/idiss/
Dans le cadre d’une masse critique Babelio, j’ai reçu la bande dessinée Idiss adaptée du récit de Robert Badinter. Je n’avais pas lu le récit de Robert Badinter et cette réception était une bonne occasion de me plonger dans l’histoire de cet homme politique et de comprendre son engagement pour la France et la république française.
Idiss (BD) par Malka
Lire Idiss c’est mieux comprendre l’engagement de cet homme car sa famille a su trouver un refuge en France. Persécutée dans l’Empire Russe, elle a dû fuir des terres où le judaïsme était punie dans le sang. Idiss, mère de famille, n’a pas eu peur de tout quitter pour sauver les siens et la terre qui les a accueillis fut la France. Plus que l’histoire des immigrés juifs, cette bande dessinée met à l’honneur Idiss, une femme qui ne savait pas lire, qui était pauvre dans son pays, qui parlait le yddish avec les siens mais qui a fait en sorte que ses enfants deviennent des enfants de la République, connaissent la réussite et le bonheur. Idiss c’est le sacrifice d’une mère, la douleur d’une épouse et l’amour d’une grand-mère qui aura apporté à Robert Badinter les valeurs qui sont les siennes aujourd’hui. C’est un bel hommage à une grande femme.
En résumé : une bande dessinée qui donne envie de lire le récit de Robert Badinter.
En 2018 sort en librairie "Idiss" un livre écrit par l’avocat Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux qui, en 1981, fit voter par Parlement la loi abolissant la peine de mort en France.
Cet homme, avant d’être l’orateur politique qu’on connaît, a été un enfant, qui une fois adulte, a voulu rendre hommage à Idiss sa grand-mère maternelle, dans tous les sens du terme.
Mais il n’a pas voulu se restreindre à l’aïeule qu’il a connu, il a brossé son portrait bien avant que lui ne naisse.
Née en 1863 en Bessarabie, province russe située à la place de l’actuelle Moldavie, nous découvrons Idiss en 1890, maman de deux jeunes garçons, alors que son mari est soldat dans les armées du Tsar. Habitant dans un shtetel (village juif) avec ses beaux-parents, elle essaie de subvenir aux besoins de la famille. Après cinq ans d’absence, c’est le retour à la vie civile pour Schulim et rapidement l’arrivée d’une petite fille, la future maman de Robert Badinter.
Même si la famille Rosenberg est enfin réunie, ce début de 20e siècle est également la période des pogroms en Russie, entraînant massacres et pillages à l’encontre de la population juive. C’est pour cela, que de nombreuses familles juives émigrèrent vers les Etats-Unis ou l’Europe de l’Ouest. Pour la famille de Robert qui naîtra en France, ce sera une installation à Paris, avec Idiss qui devra se faire à cette nouvelle vie dans un pays dont elle ne connaît pas la langue, puisque ne parlant que le yiddish.
C’est un magnifique hommage, empreint d'une grande tendresse d’un petit-fils envers sa grand-mère, que Robert Badinter rend à son Idiss. Malgré les tourments de cette période, le bonheur familial transparaît à chaque page, car celui qui était un petit garçon a gardé cet émerveillement face à cette figure, on ne peut plus tendre.
Rendre hommage avec des mots, c’est bien mais quand s’adjoignent des dessins pour les mettre en valeur, alors c’est encore mieux.
D'ailleurs, Robert Badinter remercie chaleureusement, dans la préface, les auteurs Richard Malka (scénario) et Fred Bernard (dessin et couleur) "d’avoir rendu vie à ma grand-mère chérie".
C’est, je pense, le plus beau compliment qu’ils pouvaient recevoir.
Le nom de Robert Badinter me parle comme celui qui a obtenu l’abolition de la peine de mort en 1981. En 2018, il écrit un roman en hommage à sa grand-mère, qui a traversé des époques avec beaucoup de souffrances.
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Richard Malka adapte cette biographie en bulles en nous emmenant en Bessarabie aujourd’hui Moldavie, région refuse de nombreux juifs fuyant les mouvements antisemites.
Mais si cette région semble être une protection, bientôt il faudra la fuir pour un nouvel eden.
Un fresque familiale rythmée aux événements historiques entre amour , persévérance , persécutions, guerre et deuil .
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Fred Bernard livre un dessin doux et coloré presque qu’enfantin, qui si il évite un côté trop sombre , relève toutes les émotions. On s’attache à Idiss que l’on voit vieillir entourée de sa famille toute aussi attachante .
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Un récit tendre où l’on ressent l’affection d’un petit-fils à sa grand-mère qui n’a pas oublié la haine et la cruauté humaine qui pousse encore aujourd’hui à une violence extrême ....
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