Une liste de lecture à savourer...
Une liste de lecture à savourer...
En 2015 "La petite femelle" nous avait passionnés, mais quel lecteur est Philippe Jaenada ?
Certains voient en lui un gourou, d'autres juste un DJ vieillissant. Personne ne sait qui est Vernon Subutex mais le fait est qu'il a le don de faire danser la foule lors des ''convergences''organisées par sa bande. Ces soirées, minutieuses préparées, dont le lieu et la date sont tenus secrets jusqu'au dernier moment, attirent des danseurs de tous horizons pour un moment magique et déconnecté. La bande à Vernon, garde rapprochée toujours vigilante, l'entoure avec amour, parfois dévotion, toujours fidélité. La vie aurait pu suivre son cours dans l'euphorie de l'amitié, de la musique, de la liberté si Charles n'avait pas laissé derrière lui un pactole en héritage. Le clochard toujours bien chaussé a fait un testament mais la Véro, sa veuve pas très éplorée, n'est pas encline à partager le pactole. Dans la bande à Vernon, comme ailleurs, l'argent suscite la convoitise, la défiance, la jalousie et la belle harmonie vole en éclats. Encore une fois, Vernon détaché de tout, part pour une nouvelle aventure...Mais s'il réussit à tout laisser derrière lui sans états d'âme, d'autres n'ont pas ce bel esprit. Pour certains, l'heure de la vengeance a sonné.
Dernier tour de piste pour Vernon, La Hyène, Kiko, Olga, Aïcha et tous les autres...Toutes ces personnalités hétéroclites qui ont fait les beaux jours de la saga moderne de Virginie Despentes.
Percutants, fourmillants d'idées géniales, très ancrés dans la réalité de notre temps, ces trois tomes auront été une succession d'émotions, de la jubilation à la tristesse, de la colère à l'euphorie. Ce dernier tome nous rappelle un passé très récent, de l'ignominie des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan à la solidarité des Nuits Debout. C'est tout le talent de l'auteure de nous confronter à la déliquescence de la société dans laquelle nous vivons. Les convergences de Vernon Subutex sont un vœu pieux, l'heure est plutôt aux divergences et Despentes sait comme personne mettre le doigt sur l'égoïsme, le racisme, l'homophobie, la frivolité, le matérialisme, le sectarisme, la violence, autant de maux qui gangrènent nos civilisations modernes. Doit-on être un doux rêveur pour croire encore à la liberté, la fraternité, l'égalité, l'amitié, la communion des âmes et des cœurs ? Avec une pointe d'humour, une bonne dose de cynisme et beaucoup de lucidité, Despentes nous met en face de nous-mêmes, simples humains qui essaient de garder la tête hors de l'eau.
Sombre et plus trash que jamais, ce troisième tome clôt en beauté cette trilogie iconique.
Adieu Vernon, la Hyène, Kiko, Olga et tous les autres.
A dévorer sans modération.
Must-Read
Tu lis le premier tome et tu dis quel livre!
Tu lis les trois tomes et tu dis quelle oeuvre !
S'il ne doit rester qu'un livre de ces 10 dernières années en littérature française, Vernon Subutex est celui-là.
Je vous épargne le résumé (vous trouverez ça facilement sur internet) mais lisez les évangiles selon Despentes. Vous en prendrez plein la face, plein le coeur, plein les oreilles, plein le cerveau.
« Nous sommes les vaincus
Et nous sommes des milliers
Nous cherchons un passage »
La trilogie Vernon Subutex correspond à ma première entrée dans le monde de Virginie Despentes, auteur que je connaissais de vue sans pour autant oser m'y frotter.
Je peux dire que j'ai aimé cette trilogie même si, au final, je ne saurais pas bien dire de quoi ça parle. C'est certainement parce que ça parle de la vie, un peu plus trash, compliquée et destroye cette vie quand même...
Je garderai surtout en mémoire la plume - la gouaille presque - de Virginie Despentes, qui m'a bien plue.
J'avais peur d'être déçu par ce troisième tome...Pas du tout. Bien au contraire. J'ai même trouvé cet opus meilleur que le deuxième.
Un plaisir de retrouver Vernon et les nombreuses personnalités qui gravitent autour de lui. Un plaisir également de retrouver l'écriture mordante de Virginie Despentes.
De nombreux sujets d'actualités sont évoqués et l'auteur n'hésite pas à livrer son point de vue. Les mots, les situations sont parfois difficiles le tout entrecoupé de moments plus joyeux.
La fin du roman est marquante, brutale...Un petit bémol pour l'épilogue, ça part un peu en vrille avec une projection sur le futur qui ne restera pas gravée dans ma mémoire. J'aurai préféré que le roman s'arrête avant cette vision du futur.
Dans l'ensemble, une excellente trilogie qui porte une vraie critique de la société actuelle. À lire absolument.
Troisième et dernier volet de la saga Subutex, après un deuxième tome un peu décevant et déconcertant, on retrouve ici tout le lyrisme du premier roman avec exactement les mêmes qualités. Les personnages sont désormais bien connus (encoque que certains vont disparaitre au début du roman et d’autres, complètement nouveaux, apparaitre subitement à la fin), avec leur caractères entiers, leur cynisme chevillés au corps et leur avis tranchés, jamais encombrés de nuance, outranciers dans leurs opinions comme dans leur attitudes. On retrouve la bande à Subutex dans la vie communautaire où on l’avait laissé à la fin du tome 2, mais cette nouvelle façon de vivre ne va pas perdurer, à cause de l’argent, des ego, à cause d’une société qui ne vous laisse finalement jamais vraiment vivre en marge d’elle. Jusqu’à trois chapitres de la fin, on suit les aventures due Subutex, de Céleste, d’Aicha et des autres, toujours avec la même gourmandise, mais en se demandant bien où Virginie Despentes veut en venir à la fin. L’intrigue se situe en 2015, en pleine vague d’attentat et cela imprègne douloureusement la seconde moitié du livre. Au passage, Despentes taille une petite croupière bien sentie à la série « The Walking Dead » dans un chapitre assez succulent. Même quand on est spectateur de la série, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’elle tape dans le mille ! Et puis, à 25 pages de la fin, la livre prend un virage terrible, complètement inattendu, qui vous laisse presque ébahi devant votre bouquin. Despentes choisi une fin flamboyante et terrifiante que personnellement je n’avais pas vu venir une seule seconde. Le tout dernier chapitre est encore plus surprenant mais là, comment dire… Je devais me retenir de pouffer en lisant, tout en me demandant « Mais qu’est ce que c’est que cette fin ahurissante, à mi-chemin entre la Bible et Barjavel ? ». Pas sur que cette note finale convainc tout le monde, elle pourrait même en faire doucement rigoler beaucoup ! Mais bon, c’est tellement décalé et audacieux que ca fonctionne, étrangement. Cette trilogie, bientôt adaptée à l’écran (on se demande comment retranscrire à l’écran cette ambiance si spéciale), demeure malgré sa fin surréaliste un petit monument de la littérature contemporaine. Il y a dans « Vernon Subutex » tout ce qui fait la France de 2019, surtout pour le pire. C’est d’une noirceur qui sied bien à l’époque, c’est d’un pessimisme parfaitement dans l’air du temps, une sorte de témoignage glaçant que un peuple qui a perdu pas mal de ses fondamentaux.
ce dernier opus m'a semblé égal aux précédents. Pas de lassitude toujours beaucoup de plaisir à retrouver les personnages, leur changement, leur nouvelle vie.
Le rythme est toujours aussi soutenu, pas de langue de bois sur les sujets d'actualité. On ne s'ennuie pas une seconde.
J'ai été surprise par la fin mais je n'en dirais pas plus faites vous votre propre idée !
L'ultime volet de la trilogie romanesque de Virginie Despentes est, sans conteste, le plus noir.
Sur fond de stress post-attentats, on continue de suivre les aventures du disquaire devenu SDF, puis héros d'une utopie menacée.
La bande de Vernon se retrouve dans ce tome lors de convergences. Et à partir de là tout devient tellement abstrait qu'on finit par décrocher.
Une fois de plus (une fois de trop...?) Virginie Despentes détonne dans sa manière d'écrire.
Provocation, haine, rage, violence...la lecture est plombante, le ton cynique.
L'auteure nous prouve ici la complexité d'écrire sur plusieurs tomes et d'y maintenir la même dynamique.
Et trois tomes pour en arriver à une fin si décevante...
Un peu bâclé, quel dommage !
Par conséquent je n'ai pas été séduite par ce dernier roman de Virginie Despentes.
Quel plaisir de retrouver la bande à Vernon, gourou malgré lui, dans ce dernier opus de la trilogie.
Je serai très brève parce que je ne veux pas dévoiler l’histoire à ceux qui n’auraient pas encore lu les deux premiers tomes.
Je crois que ce volet est celui que j’ai préféré. La fin du peu d’illusions qui berçait encore ce groupe de doux illuminés, fracassés par la vie. Tout est si juste dans l’écriture de Virginie Despentes. Les phrases sont efficaces, précises. Les émotions dépeintes avec brio. On a presque l’impression de faire partie de cette folle épopée.
Un vrai bon roman, comme j’aimerais être en train d’en lire un en ce moment (mais je me traîne un polar mal écrit dont je me fiche absolument de l’intrigue…).
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