Il n'y a plus trace de rien là-bas. On a vissé des balançoires, planté des arbres et décrété l'insouciance. Mais sous le sable de ce square parisien se cachent les secrets d'une prison de femmes. La Petite Roquette. Tout le monde a préféré l'oublier. Sauf Angèle. Nul ne lui avait jamais dit qu'elle était née ici, quelque part sous les balançoires. Mais sa mère, Helena, vient de mourir. Elle laisse des lettres, un vieil article de presse, et le nom de l'homme qu'elle aimait. Alors le passé ne demande qu'à surgir. Il voudrait comprendre et emprunte toutes les voix ; celle d'Angèle, celle de Mila sa grand-mère, celle d'un vieux journaliste qui en sait beaucoup plus long que ce qu'il avait écrit, et même celle de l'homme qui s'est enfui. Tous racontent l'histoire d'Helena. Son chagrin. Leurs chagrins.
il n y a plus trace de rien: on a deversé des tonnes de sable, planté des arbres , mais la mémoire complote. Les chemins serpentent/L Le terrain fait des vagues . Sous le sable de ce suare, il y a la poussiére et les secrets d'une prison de femmes ( la petite roquette). Angele y est née et sa mere vient de mourir, elle laisse des lettres reçues en prison alors le passé ne demande qu'à surgir, qu a faire entendre les vertiges de l amour. Judtih pérignon, dont c est le premier roman, tisse un livre où se lisent plusieurs procédés: lettres, petite annonces et narration disant les destinées d hommes et de femmes sans jamais chercher à attribuer les fautes et la bravoure. Au fait, elle a écrit un autre livre mais dans le cadre de son métier de journaliste " la nuit du fouque ts" . Passionnant aussi
Longtemps journaliste à "Libération", aujourd'hui collaboratrice de "XXI" et de "Marianne", Judith Perrignon est l'auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels "C'était mon frère" (L'Iconoclaste, 2006), "Mauvais génie", avec Marianne Dénicourt (Stock, 2005), "L'Intranquille", avec Gérard Garouste (L'Iconoclaste, 2009), et "La nuit du Fouquet's", avec Ariane Chemin (Fayard, 2007). Les chagrins est son premier roman.
"Les chagrins" est un roman à plusieurs voix, prenant, charnel et très émouvant.
Il s'agit pour moi d'un véritable coup de cœur de la rentrée littéraire de l'automne 2010 !
L'enquête familiale qui constitue le moteur de l'histoire est passionnante de bout en bout.
De plus, ce livre m'a beaucoup touché sur le plan émotionnel. En effet, je me suis laissé envahir par les émotions des personnages. Les rapports tendres entre Angèle et sa grand-mère Mila ainsi que la confession de Thomas, le "braqueur" ne laissent pas le lecteur indifférent.
Parmi les nombreuses belles phrases qui parsèment le livre, je citerai celle de Thomas (page 202) qui parle de son saxophone : "à force de me serrer les lèvres et de me fermer les yeux, c'est lui qui a dessiné mes rides les plus profondes".
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