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Au début, tout est beau. Vous n'en revenez pas d'être aussi amoureux. Vous écrivez des livres là-dessus. Vous vous mariez, le plus vite possible - pourquoi réfléchir quand on est heureux ? La deuxième année, les choses commencent à changer. Vous faites l'amour de moins en moins souvent et vous croyez que ce n'est pas grave. Vous défendez le mariage devant vos amis célibataires qui ne vous reconnaissent plus. Vous-même, êtes-vous sûr de bien vous reconnaître, quand vous récitez la leçon, en vous retenant de regarder les passantes ? La troisième année, vous regardez les passantes. Vous sortez de plus en plus souvent : ça vous évite de parler. Vient bientôt le moment où vous ne pouvez plus supporter votre épouse, puisque vous êtes tombé amoureux d'une autre. Vous commencez un nouveau livre.
Marc (le double de l’auteur) rencontre Anne, ils tombent amoureux, se marient, n’ont pas d’enfants, et divorcent après trois ans, parce que Marc n’aime plus Anne.
Dépité par cette promesse non tenue d’amour-toujours qui lui a été vendue par la société, Marc tire de son cas particulier une généralité universelle : l’amour dure trois ans, théorie qu’il entreprend de démontrer sous nos yeux pendant près de 200 pages.
Oui mais…
…Encore faudrait-il s’accorder sur ce qu’on entend par « amour ». Marc a une furieuse tendance à le confondre avec « désir », « plaisir charnel » ou « passion ».
…Et encore faudrait-il préciser que si Marc n’aime plus Anne et l’a quittée, c’est parce qu’il avait rencontré Alice, mariée à Antoine, qu’elle ne veut, quant à elle, pas quitter, au grand désespoir de Marc qui, tout cynique qu’il tente de se faire passer, n’en est pas moins un gamin aussi immature que romantique.
Bref, le gaillard va se prendre les pieds dans ses sentiments et s’empêtrer dans sa démonstration, qui n’aboutira jamais au CQFD de rigueur.
Et moi, lectrice un peu sado-maso, j’ai à la fois pris un malin plaisir à observer les déboires fleur bleue de ce pauvre petit garçon riche, et ressenti un certain écœurement à lire les frasques sexuelles et cocaïnées de ce sale gosse rebelle baignant dans un jus germanopratin peu ragoûtant (mais qui suis-je pour faire la morale).
Alors au final c’est en même temps drôle, mordant, cynique, c’est plein de bons mots, d’humour et d’autodérision, ça a le sens de la formule, ça dénonce les injonctions sociales hypocrites (« soyez heureux, jouissez, quoi qu’on dise c’est l’apparence qui compte »), ça crache dans le velouté dans lequel ça se complaît pourtant, c’est bourré de contradictions (et de beaucoup d’alcool aussi). C’est parfois cru, trash, y a du cul avec un grand C et de l’amour avec un grand A (si si, quand même). Ca donne à voir un type superficiel, arrogant voire odieux, qui pourrait bien cacher un grand gamin sans confiance en lui ni estime de soi. Ca n’excuse en rien ses attitudes (voir ci-avant ; mais qui suis-je pour faire la morale (bis)), mais je dois lui reconnaître une certaine franchise, de la sincérité et même un brin de profondeur, et au final ça me rend le personnage plutôt sympathique et attachant, et ça m’a fait passer un bon moment de lecture.
J'avais ce livre dans ma bibliothèque depuis des lustres et j'en avais tellement entendu parler que finalement ça m'avait plutôt écartée de la lecture de ce livre.
Comme quelqu'un voulait me le racheter, je l'ai pris en main, j'y ai jeté un coup d'oeil et résultat, je ne l'ai plus lâché jusqu'à la dernière page.
Non seulement, il n'est pas très épais mais en plus, ce n'était pas aussi déjanté que ce à quoi je m'attendais. Il y a quelques passages un peu loufoque mais finalement ça passe très bien dans l'ensemble.
C'est une histoire qui dans son ensemble pourrait être banale mais racontée avec brio, elle devient attrayante parce qu'un homme qui se prend pour un tombeur, qui doit toujours se prouver qu'il peut plaire alors qu'il délaisse celle avec qui il vit, c'est très commun. Mais quand il s'aperçoit du revers de la médaille et qu'il se demande ce qui lui arrive, ça peut devenir très comique...
Frédérique Beigbeder est très fort vraiment ! " Ont s'apitoie sur ceux qui souffrent mais pas sur ceux qui font du mal. Débrouille toi comme un grand, mon vieux. Tu es celui qui n'as pas tenu ses promesses."
J'ai adoré ce livre que j'ai dévoré en une seule soirée. Il est écrit avec beaucoup de cynisme et de lucidité, suite au divorce vécu par le protagoniste. On est loin de la vision romantique du mariage, mais le style décalé de Frédéric BEIGBEDER nous donne assez de recul, d'humour et d'allégresse sur l'amour.
Une écriture incisive et crue qui peut déstabiliser ou faire rire, une vision de l’amour hypocondre et un personnage que l’on aime détester : voici un roman atypique !
Je l'ai très vite fini ! Mais uniquement pour passer à un autre... Très déçue.
Autant j'adore Frédéric Beigbeider en tant qu'auteur, mais ce livre n'est pas mon préféré. J'ai ressentis un réel malaise tout au long de ma lecture.
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