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Un thriller mêlant historique et ésotérisme en compagnie de Tristan Marcas et Laure d'Estillac. Notre duo d'auteurs nous offre une lecture intense, palpitante et addictive, à la poursuite d'un meurtrier qui signe ses crimes du chiffre 669. Je recommande cette saga, un terrible cliffhanger nous attend, un très bon moment de lecture.
"Joseph était sidéré. Il devait déjà subir les interminables discours d'Hitler sur les bienfaits des flocons d'avoine... Et maintenant, Himmler allait lui chanter les louanges du chou fermier et de la rave élevée en pleine terre."
"Tristan ne se fit pas prier. Il se coula entre la chair tendre des cuisses et vint s’abreuver à la source de toutes choses."
Mars 1944. À Paris, Horst Gellen, un officier allemand, est sauvagement assassiné lors d'un rendez-vous avec une prostituée. Près du cadavre, la police trouve l'inscription "669". Un nombre également découvert, quelques jours plus tôt, près du corps d'une baronne elle aussi assassinée. L'affaire est confiée au commissaire Montalivet, surveillé de près par la Gestapo.
Mars 1944. Tristan a installé son commerce d'antiquité à Genève et savoure une vie tranquille. Laure vient bouleverser cette sérénité, rappelant à l'antiquaire son trouble passé et n'hésitant pas à le faire chanter pour obtenir sa complicité dans un coup commandité par la France libre du Général de Gaulle.
Giacometti et Ravenne auraient pu se contenter de situer leur roman dans la période trouble qui précède la débâcle allemande à la fin de la seconde guerre mondiale. Une époque qui a déjà inspiré de nombreux auteurs de romans, et qui autorise nombre d'audaces de scénario. Mais ils n'en sont pas rester là, ajoutant une dimension sataniste à leur série de romans. Dès lors, les péripéties les plus improbables sont permises, et ça devient trop pour moi...
Je reconnaîtrais cependant une qualité à l'intrigue : un dénouement surprenant, que rien ne laisse deviner.
Les personnages sont comme la trame du roman : trop improbables. Tristan, en James Bond français, sort indemne de trop d'actions mal engagées. Idem pour Laure, qui subit plus qu'elle n'agit, en apparence. Quant à ce balourd de commissaire Montalivet, pétainiste antinazi, gaulliste anticommuniste, il paraît tellement hors du coup... Mais c'est pourtant, peut-être, le plus vrai, le plus représentatif de l'état d'esprit de la population française du moment.
Quelques mots sur l'écriture. Elle est celle d'un thriller classique et ne laisse jamais deviner qu'il y a quatre mains. Le roman se livre au lecteur avec aisance et facilité. Cerise sur la gâteau : il se lit sans difficulté même si l'on n'a pas lu les quatre premiers tomes.
Un roman noir facile, pour le lecteur et les auteurs.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/09/08/la-saga-du-soleil-noir-tome-5-669-de-giacometti-et-j-ravenne-chez-jc-lattes-un-roman-noir-facile/
On attend la suite des aventures de Marcas et Laure dans le tome 6.
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