Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Ilaria ou la conquête de la désobéissance

Couverture du livre « Ilaria ou la conquête de la désobéissance » de Gabriella Zalapi aux éditions Zoe
  • Date de parution :
  • Editeur : Zoe
  • EAN : 9782889074112
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ilaria a huit ans quand son père l'embarque en cavale dans l'Italie du début des années quatre-vingt. Fulvio ressemble à « un guépard nerveux » pense l'enfant tout en chantant des tubes avec lui dans la voiture. Ilaria découvre Trieste, la mer en Toscane, l'internat à Rome. Elle apprend à... Voir plus

Ilaria a huit ans quand son père l'embarque en cavale dans l'Italie du début des années quatre-vingt. Fulvio ressemble à « un guépard nerveux » pense l'enfant tout en chantant des tubes avec lui dans la voiture. Ilaria découvre Trieste, la mer en Toscane, l'internat à Rome. Elle apprend à conduire et à mentir. Observe et ressent tout tandis que son père boit de plus en plus de whisky dans un nuage de fumée. De petits hôtels en aires d'autoroute, l'enfant perd peu à peu l'odeur et la douceur de sa mère. La campagne sicilienne et la vie de ses paysans la sauvent. Ça ressemble à une aventure, mais c'est un enlèvement. Les mots de ce texte sont à hauteur d'enfant, ce que comprend Ilaria, c'est à travers des sensations physiques, au-delà de tout jugement.

Donner votre avis

Articles (1)

Avis (23)

  • Road trip italien pour une enfant de huit ans et son père. La mésentente de ses parents a abouti à cette situation que l’enfant tente de comprendre, en interprétant les bribes de conversation saisies au téléphone.

    Loin des sentiers battus de l’enfance ordinaire, Ilaria va vivre un intermède...
    Voir plus

    Road trip italien pour une enfant de huit ans et son père. La mésentente de ses parents a abouti à cette situation que l’enfant tente de comprendre, en interprétant les bribes de conversation saisies au téléphone.

    Loin des sentiers battus de l’enfance ordinaire, Ilaria va vivre un intermède déroutant. Complice obligée des dérapages de son père, excédée par son amour du whisky, elle n’a que son ours en peluche pour confident. Confiée pour un temps à un internat, puis à sa grand-mère, avant de retourner son père, c’est le récit d’une enfance ballotée, pendant deux ans, et qui deviendra le socle d’une personnalité que l’on devine rebelle.

    L’autrice saisit sur le vif le ressenti de l’enfant, qui se base sur ses maigres connaissances pour comprendre, même si parfois malgré tout, le vocabulaire n’est pas celui d’une fillette de huit ans, il en ressort malgré tout une spontanéité qui inspire à la fois de la compassion et de l’admiration.

    L’identification à une enfant jeune est un exercice très difficile. Il est ici transformé du point de vue de la psychologie , mais un peu plus limite pour l’écriture, trop mature. Et la fin m’a laissée sur ma faim.


    C’est malgré tout un roman attendrissant et agréable à parcourir.

    176 pages Zoé 23 août 2024

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
    Ilaria, 8 ans, est enlevée à la sortie de l’école à Genève par son père qui n’accepte pas que sa femme soit partie, quittant l’Italie pour la Suisse en emmenant leurs deux filles. Ilaria suit son père pensant rejoindre sa mère et sa sœur au restaurant. Son...
    Voir plus

    Lu dans le cadre du Grand Prix de Elle
    Ilaria, 8 ans, est enlevée à la sortie de l’école à Genève par son père qui n’accepte pas que sa femme soit partie, quittant l’Italie pour la Suisse en emmenant leurs deux filles. Ilaria suit son père pensant rejoindre sa mère et sa sœur au restaurant. Son père lui dit l’emmener en week-end puis en vacances pour finir par une cavale qui durera deux ans.
    Deux ans d’errance à travers l’Italie, d’aires d’autoroutes en hôtels miteux. Quand l’argent vient à manquer, son père monte des arnaques, des larcins en se servant d’Ilaria. Son père boit trop, pique des colères, fait du chantage à sa mère au téléphone sans jamais lui passer Ilaria. Elle suit son père, se retrouve un moment dans un pensionnat à Rome d’où elle s’enfuit. Quand son père se réfugie dans le sud chez sa mère, celle-ci se débarrasse d’Ilaria en l’envoyant chez une amie plutôt que de la rendre à sa mère.
    Ce livre ne m’a pas convaincu. Ilaria, 8 ans, a un vocabulaire, une façon de décrire la situation et les évènements qui dénotent d’une grande maturité pour son âge. On se demande pourquoi elle a suivi son père sans chercher de l’aide. Elle s’est sauvée du pensionnat pour téléphoner à sa mère mais quand on l’a retrouvé endormie dans la cabine téléphonique, elle n’a pas demandé qu’on joigne sa mère mais est repartie avec son père.
    On a le sentiment qu’elle subit, que sa mère et sa sœur lui manquent mais qu’elle aime aussi son père. Elle est déchirée et la fin laisse penser que la réintégration ne sera pas facile, tant au niveau familial qu’au niveau scolaire car elle a été quasiment déscolarisée pendant deux ans.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ialria, huit ans, attend sa sœur à la sortie de l'école.
    Mais c'est son père qui arrive et le repas qu'il lui propose qui devait durer deux heures durera en réalité deux ans.
    Il n'accepte pas la séparation d'avec la mère et en quelque sorte prend Ilaria en otage.
    Ils sillonnent l'Italie de...
    Voir plus

    Ialria, huit ans, attend sa sœur à la sortie de l'école.
    Mais c'est son père qui arrive et le repas qu'il lui propose qui devait durer deux heures durera en réalité deux ans.
    Il n'accepte pas la séparation d'avec la mère et en quelque sorte prend Ilaria en otage.
    Ils sillonnent l'Italie de long en large, dorment dans de petits hôtels, font quelques rapines.
    Mais il est assez instable ; boit un peu trop, et les relations ne sont pas toujours faciles malgré une certaine complicité.
    C'est Ilaria qui raconte.
    Elle est adorable et attachante.
    Difficile pour une petite fille de vivre ça..
    Un grand bouleversement qu''elle gère comme elle peut.
    Des phrases simples, dépouillées qui traduisent parfaitement ce que peur ressentir un enfant dans une situation anormale.
    Elle se raccroche à ce qu'elle peut.
    J'ai beaucoup apprécié le style, plein de vérité et déémotion.
    Et je me demande s'il n'y a pas une part d'autobiographie dans ce beau roman.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Lorsque son père vient la chercher à la sortie de l’école, Ilaria n’imagine pas qu’elle part pour deux ans d’errance avec lui, loin de sa mère et de sa soeur, otage de la rupture de ses parents. Cet enlèvement, cette cavale sur les routes d’Italie des années 80, Ilaria nous le raconte de son...
    Voir plus

    Lorsque son père vient la chercher à la sortie de l’école, Ilaria n’imagine pas qu’elle part pour deux ans d’errance avec lui, loin de sa mère et de sa soeur, otage de la rupture de ses parents. Cet enlèvement, cette cavale sur les routes d’Italie des années 80, Ilaria nous le raconte de son point de vue d’enfant, face à ce père taciturne, rarement affectueux, de plus en plus saoûl. D’hôtels en cabines téléphoniques où on père appelle inlassablement sa mère, de pensions en grandes maisons où elle est abandonnée, de Rome en Sicile, elle est sans cesse en voiture, côte à côte avec ce père qu’elle continue à aimer malgré tout.

    « Nous vivons de profil, Papa et moi. Je connais bien la ligne de son nez, la forme ovale de ses oreilles, les poils qui dépassent de ses sourcils, juste au-dessus de la monture de ses lunettes. Je suis même capable de reconnaître ses humeurs à travers ses soupirs, ses grognements, ses gestes. »

    Le style épuré de Gabriella Zalapi réussit l’exploit de se mettre à la hauteur d’une enfant de huit ans tout en lui restant fidèle, sans aucune mièvrerie. Leurs moments de vie sont décrits de façon authentique. Les chapitres courts, entrecoupés de retranscription des télégraphes envoyés par son père à sa mère, criants de désespoir, laissent entrevoir le désordre de leur vie.

    Pour autant, je me sens flouée par le sous-titre « Ilaria, ou la conquête de la désobéissance », car je m’attendais à une forte rébellion. Or pendant ces deux longues années, malgré les moments de solitude dans les hôtels et d’abandon chez des connaissances, elle ne demande jamais de l’aide, ne crie pas au-secours. La peur suscitée par son père n’explique pas à elle seule ce renoncement. Elle conquiert indubitablement de la maturité, mais sa libération n’est finalement pas due à sa désobéissance comme le laissait entrevoir le titre, mais à un coup du sort. Ilaria reste docile, au centre d’un conflit qui la dépasse. Peut-être n’ai-je pas compris, ou alors je suis totalement passée à côté de ce récit que j’étais finalement heureuse de terminer…

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Nicolas Zeimet met en scène un couple, Camille et Loïc, qui, à l’approche de la quarantaine et après de nombreuses années d’échecs pour concevoir un enfant vont avoir recours à une femme porteuse aux Etats-Unis. Ils ont la chance de choisir Lorna, une femme épanouie dans son couple et heureuse,...
    Voir plus

    Nicolas Zeimet met en scène un couple, Camille et Loïc, qui, à l’approche de la quarantaine et après de nombreuses années d’échecs pour concevoir un enfant vont avoir recours à une femme porteuse aux Etats-Unis. Ils ont la chance de choisir Lorna, une femme épanouie dans son couple et heureuse, qui, après avoir eu deux enfants, décide de concevoir un enfant pour un couple qui ne peut procréer. Camille et Loïc viennent d’emménager dans une grande maison d’un quartier pavillonnaire de Renne où ils vont accueillir leur enfant car Lorna est enceinte. Cette nouvelle les ravit, ils ont maintenant vraiment tout pour être heureux. Aussi, quand un soir Camille disparait, Loïc ne comprend pas et après l’avoir cherchée dans toutes les rues de Renne, après avoir appelé tous ses amis et tous les hôpitaux de la ville, se résout-il à déclarer sa disparition au commissariat.
    Commence alors pour lui une descente aux enfers, un lynchage médiatique. Le premier suspect dans ce genre d’affaire est le mari et la disparition devient rapidement un féminicide. D’ailleurs, l’affaire Jonathan Daval est brièvement évoquée.
    Loïc va devoir échapper à la horde de journalistes lâchés après lui, se défendre, éviter la prison et poursuivre la procédure de parents d’intention aux Etats-Unis auquel il se raccroche comme à une bouée de sauvetage. Ce bébé à naître est ce qui le fait tenir au milieu du désastre qu’est devenue sa vie. Mais la question reste entière, où est passée Camille ? S’agit-il d’un enlèvement ou d’une disparition volontaire ?
    Au travers de ce thriller psychologique Nicolas Zeimet décrit d’une plume aussi noire que délicate le déchainement médiatique et judiciaire qui cloue au pilori le mari lorsque l’épouse a disparue. Les médias qui crient au féminicide tandis que la police tente tout pour le faire craquer et avouer son crime. L’auteur explore également la procédure interdite en France mais autorisée aux Etats-Unis des parents d’intention ayant recours à des femmes porteuses.
    Quelques longueurs sont à déplorer, quant à l’intrigue, elle est pour ma part, trop rapidement éventée.

    Lu dans le cadre du « Grand Prix des Lectrices ELLES 2025 ». Je remercie les Editions Denoël pour cet envoi.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • « Ilaria » de Gabriella Zalapi est le nom d’une fillette de huit ans qui monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école et qui se raconte.
    Dans ce périple seule avec son père, loin de sa mère et de sa sœur, Ilaria traverse toute l’Italie jusqu’en Sicile.
    Ce chemin, parcouru avec un...
    Voir plus

    « Ilaria » de Gabriella Zalapi est le nom d’une fillette de huit ans qui monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école et qui se raconte.
    Dans ce périple seule avec son père, loin de sa mère et de sa sœur, Ilaria traverse toute l’Italie jusqu’en Sicile.
    Ce chemin, parcouru avec un père défaillant, la fait grandir vite et la laisse seule effectuer le dur apprentissage de la vie.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • En mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père. Commence alors un voyage chaotique à travers l’Italie, entre petits hôtels, aires d’autoroute et villages siciliens.

    Ce périple, vu à travers les yeux de l’enfant, mêle instants de complicité et tensions.

    Ce roman touchant...
    Voir plus

    En mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père. Commence alors un voyage chaotique à travers l’Italie, entre petits hôtels, aires d’autoroute et villages siciliens.

    Ce périple, vu à travers les yeux de l’enfant, mêle instants de complicité et tensions.

    Ce roman touchant raconte l’histoire d’un road trip marqué par l’enlèvement d’Ilaria par son père, incapable d’accepter le divorce.

    Entre l’emprise paternelle, l’alcoolisme, et l’errance, l’enfant navigue dans un univers confus, tiraillée entre l’amour pour ses deux parents et son incompréhension des événements.

    Solitaire et pleine d’espoir, Ilaria rêve de retrouver sa mère, tandis qu’elle observe avec une innocence lucide les failles et les douleurs de son père.

    Tiraillée entre ses parents, elle se construit tant bien que mal, croisant des personnages plus ou moins marquants, jusqu'à la fin de cette escapade imposée.

    J'ai beaucoup aimé ce texte. Il est touchant et addictif, car j'étais vraiment impatiente de découvrir ce qu'il allait advenir de cette petite fille.

    Un récit bouleversant, à la fois beau et douloureux ;
    un roman paru en 2024 à ne pas manquer.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Puisant dans sa propre histoire, l’artiste plasticienne italo-suisse Gabriella Zalapi raconte à hauteur d’enfant l’enlèvement d’une fillette par son père dans un texte d’un dépouillement déchirant.

    Au début des années 1980, Ilaria, huit ans, vit à Genève avec sa mère et sa soeur Ana, à bonne...
    Voir plus

    Puisant dans sa propre histoire, l’artiste plasticienne italo-suisse Gabriella Zalapi raconte à hauteur d’enfant l’enlèvement d’une fillette par son père dans un texte d’un dépouillement déchirant.

    Au début des années 1980, Ilaria, huit ans, vit à Genève avec sa mère et sa soeur Ana, à bonne distance d’un père qui, resté à Turin, se refuse, contre toute raison, à admettre le départ de son épouse. Venu la chercher à la sortie de l’école, il enlève la petite fille et entreprend avec elle une folle cavale à travers l’Italie : une errance chaotique, d’hôtel en hôtel, sans autre but deux ans durant et dans une confusion ourlée de violence délirante, de faire pression, à coups de télégrammes et d’appels téléphoniques incessants, sur une mère impuissante malgré tous les avocats et tous les avis de recherche.

    Narrée du point de vue de l’enfant, en phrases courtes réduites à l’essentiel et traduisant dans leur staccato éperdu le désarroi ressenti face à une situation dont, sans s’en formuler toutes les implications, elle observe jour après jour les mille signes concrets de son anormalité, l’histoire se déploie dans la tension constante d’un temps suspendu, d’une attente dont on ne sait vers quoi elle pourra bien mener mais qui, au travers des seules observations de la petite, dans un mélange de gravité et d’innocence enfantine, laisse deviner entre les pointillés et les non-dits, à la fois l’obsession malade et violente du père à l’égard de son ex-femme, et l’angoisse désespérée de la mère sans nouvelles de sa fille.

    Privée de son quotidien de petite fille, ballottée dans une incertitude qu’elle subit sans mots, Ilaria, tout en apportant au récit ce que l’enfance comporte de légèreté, souligne, avec son ressenti et le poids de ses silences, la tragédie de l’enfance lorsqu’elle se retrouve la victime impuissante de la folie des hommes. Gabriella Zalapi a su tremper sa plume au plus près de cette sensibilité enfantine meurtrie qui fut la sienne, pour un récit tout en finesse, d’une sobriété qui en décuple la force et l’intensité. Superbe !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.