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Trèves, sur la Moselle, à deux jours de marche du Rhin, dernière place forte romaine face aux Barbares, en cette année 476 ou, officiellement, à Ravenne, vient de prendre fin l'Empire romain d'Occident.
Trèves, sur la Moselle - en ce jour de l'année 476 ou Michel Peyramaure a situé l'action de son roman, en ce dernier jour de ce qui fut Rome -, n'oppose plus aux Barbares qui l'ont une nouvelle fois investie que le front cent fois incendié de sa citadelle : la Porte noire.
Sous ses murs, on se bat, on s'étripe. Derrière ses murs, on s'enivre, on s'aime, on délire dans une folie collective qui touche au sublime. Il ne s'agit plus de vivre, il s'agit de mourir au sommet de l'être qu'on avait rêvé d'être : ces Barbares romanisés - derniers défenseurs de l'Empire - vont mourir en Romains. Que tombe le rideau de feu et de sang, qu'importe ! Juqu'à l'ultime instant, héros de la plus grande tragédie de l'histoire de l'Occident, ces hommes et ces femmes pathétiques et dérisoires auront tenu leur rôle.
La Porte noire met somptueusement en scène cet événement fabuleux, aujourd'hui oublié. Ce jour-là, à Trèves, l'Histoire a tourné sur ses gonds : dans cinq ans, en 481, Clovis sera roi des Francs...
Michel Peyramaure, que l'on doit tenir pour le premier de nos grands auteurs de romans historiques, nous donne ici un livre magistral : une action grandiose animée d'un souffle et d'une imagination sans exemple aujourd'hui.
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