"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1412 à Domrémy, Jeannette n'est encore qu'une forte fille un peu rougeaude, taillée à la serpe.
Rien ne la distingue des autres enfants de son âge à l'exception d'une foi exacerbée.
De longues et fréquentes prières avec "ses frères du Paradis" vont lui révéler 4 prédictions majeures :
- les Anglais seront battus devant Orléans
- le Dauphin Charles VII sera sacré roi en la ville de Reims
- Paris redeviendra la capitale du Roi de France
- le duc Charles d'Orléans reviendra d'Angleterre.
Des prédictions peu éloignées de celles de l'Enchanteur Merlin qui annonçait que le royaume de France serait perdu par une femme mais régénéré par une pucelle des marches de Lorraine.
Une gamine de 17 ans, au caractère bien trempé, qui gagne la confiance du dauphin et lève une armée, "des soldats du Christ, des croisés".
Avec la foi chevillée au corps, la "sorcière" va libérer Orléans (1429) et marcher sur Reims pour que ses prédictions se réalisent.
Jeanne d'Arc est l'une des grandes figures historiques nationales. Celle par qui la guerre de 100 ans opposant les Anglais (associés aux Bourguignons) aux Armagnacs prendra fin.
Une biographie (1er volume) qui s'étend de 1412 à 1429.
J'ai pris un immense plaisir à la lecture de cet ouvrage qui associe faits historiques et roman.
Bien écrit, documenté et prenant .
Je me lance dans le volume 2 sous peu.
Certains diront que c'est un roman pour "grands-mères". Il est vrai que le rythme n'est pas très soutenu, l'écriture peu relevée et ne nous apporte aucune émotion. Il a quand même un intérêt : celui de découvrir Degas, le peintre et l'homme. Bourru, misogyne, préférant sa liberté à l'attachement à une femme, éternel mécontent.
Un journaliste a l'idée un jour d'écrire un roman sur sa rencontre avec Marie, pauvre fille que Degas a utilisé comme modèle. On découvre alors un autre homme : possédant un coeur. C'est l'occasion aussi de mettre à nu cette société de la seconde partie du 19ème siècle, les petits rats que les mères vendent aux plus offrants, aux vieux aristocrates cherchant de la chair fraîche. La prostitution est au premier plan de ce roman.
L’orange reste un cadeau extraordinaire et inespéré pour le Noël de beaucoup d’enfants de cette époque.
Choisi dans le cadre de mes lectures de l’Avent : Est-ce un Roman de Noël ? Pas vraiment, mais un roman de terroir qui se déroule en Corrèze qui commence à la rentrée scolaire 1913, à l’aube de la guerre de 14/18..
Il est très éclairant sur la séparation de l'Église et de l'État en 1905, avec les affrontements laïc et religieux, sur la vie dans les campagnes au début du XXe siècle.
Cécile, jeune institutrice moderne, fraichement diplômée de l’école normale, catholique et laïque va affronter – le mot est faible – les cléricaux... Elle va faire front à tous, aux provocations de l’abominable l'abbé Brissaud, insultes, calomnies... avec compétences, finesse et patience. Elle devra imposer l'enseignement laïque face à l'enseignement catholique et même montrer qu’il ne sont pas concurrent ..
La narratrice est Malvina Delpeuch, petite sauvageonne de 14 ans surnommée l'innocentoune car tout le monde la croit demeurée. Taiseuse, crasseuse, elle va se lier avec l'institutrice qui croit déceler en elle, des capacités. Et le deal sera de lui faire réussir le certificat d’études.
Un agréable moment de lecture sans prise de tête.
Il parait qu’il y a une suite avec Les demoiselles des écoles et qui fit l'objet d'une adaptation télévisée en 1996.
Michel Peyramaure a fêté ses 100 ans en janvier.
Michel Peyramaure est l’auteur d’une centaine de romans, pour la plupart historiques, souvent qualifié d'écrivain de terroir ou d'écrivain régionaliste. Il est considéré par beaucoup comme l'un des "plus grands romanciers historiques".
C’est avec Batailles en Margeride que je fais connaissance avec cet auteur qui a vécu lui-même la guerre dans une famille de résistants.
Le récit se déroule en Auvergne lors des années 1943-1944.
Adrien Jaubert, père de deux enfants habite avec son épouse Denise dans une maison au bord de la rivière, à Saint-Clément où il est secrétaire en chef de cette petite sous-préfecture, tout en ayant choisi la Résistance, son nom dans la clandestinité étant Gustave.
Au sortir du bureau, il aime passer au café des Sports, « le bistrot de la grosse Germaine », car « la confrontation avec le petit peuple de Saint-Clément est utile à ses fonctions et nécessaire à son équilibre ».
Un soir de l’automne 1943, en entrant dans le café, il est intrigué par la présence insolite d’une femme assise seule près de la porte d’entrée. Elle sort avant lui mais a laissé une lettre à Germaine à son intention.
Il s’agit de Martha Silbermann, nom de code Hélène qui lui donne rendez-vous. Elle est envoyée par son chef régional Gaspard, Émile Coulaudon pour l’inciter à faire davantage, et accélérer le mouvement, le débarquement étant prévu l’été prochain.
La vie d’Adrien va alors bientôt basculer quand il va devoir abandonner femme et enfants, quitter son poste et gagner les hauts plateaux.
Emportés dans la tourmente de l’histoire, Adrien et Martha vont partager le rude pain des maquis et une passion ardente au cœur des forêts de la Margeride, jusqu’à se retrouver sur le Mont-Mouchet, ce plateau situé à cheval sur trois départements le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère.
Dans Batailles en Margeride, c’ est à la fois la passion de deux jeunes gens portés par un même idéal de liberté et une passion amoureuse née entre eux deux que Michel Peyramaure offre au lecteur. Une histoire d’amour au cœur de l’Histoire de notre pays.
L’auteur s’appuie sur les témoignages de ceux qui ont vécu cette grande aventure humaine.
Il conserve d’ailleurs dans le roman le nom de plusieurs personnages ou groupes, ayant réellement existé et s’étant illustrés durant cette période, tels Émile Coulaudon (Gaspard), Nancy Wake, le colonel Garcié (Gaston) ou encore le corps franc des Truands, ce mythique groupe de résistance en Auvergne, faisant en sorte que ce roman soit le plus proche possible de la réalité. Il est même fait référence au Docteur Lucien Bonnafé qui permit à Paul Éluard et à son épouse Nush de se faire oublier de l’occupant en mettant à leur disposition un pavillon dans son hôpital, « un asile de fous », situé à Saint-Alban-de-Limogne, petite ville de Lozère, sous les premiers contreforts de la Margeride.
Sa description des lieux et des événements qui se sont produits au cœur de la Margeride, tout comme l’organisation de ces poches de résistance sont bien décrits.
L’auteur intègre ces faits historiques à la vie locale, ce qui leur donne encore plus de force et de réalité.
Néanmoins, peut-être est-ce dû à cette romance assez artificielle vécue par les deux héros, je n’ai pas vraiment été emportée par ce récit, ayant pourtant beaucoup appris ou révisé sur cette période et dans cette région, grâce à ce livre. Sans doute le ton un peu monocorde et un style un peu trop didactique ont contribué à ce non engouement...
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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