Sébastien Spitzer est le lauréat du Prix Stanislas 2017 pour "Ces rêves qu'on piétine", un premier roman également présent dans d’autres sélections de prix décernés cet automne.
Rappelons que le Prix Stanislas est le prix du premier roman, crée l’an dernier et décerné en avant première par la manifestation littéraire le Livre sur la Place, à Nancy.
De notre côté, nos Explorateurs de la rentrée littéraire ont eu la chance de le découvrir en avant-première cet été. Découvrez les premiers avis en cliquant ici : Ces rêves qu'on piétine.
Sébastien Spitzer nous confie sa bibliothèque idéale... Nous le remercions pour cette belle liste de lecture qui nous donne envie de les découvrir et d’ajouter Ces rêves qu'on piétine à notre bibliothèque !
Vous pouvez également le suivre sur sebastienspitzer.com
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Nous sommes faits de nos rencontres, de nos lectures. Tous autant que les autres, des êtres vivants fécondés par ces échanges
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Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Celine
Parmi les nombreux livres qui m’ont donné le goût de vivre, de découvrir, de m’ouvrir, d’aller voir ailleurs, de me confronter à d’autres façons de vivre et de penser, il y a d’abord Céline. Son « Voyage au bout de la nuit » a été mon plus beau voyage intime. Une étonnante traversée au pays des mots et des aigreurs, des âmes coincées par une vie trop petite, des êtres frottés à une réalité qui m’était étrangère.
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Nouvelles orientales de Georges Lemoine - Marguerite Yourcenar
Ces nouvelles de Marguerite Yourcenar sont une merveille. L’évasion du peintre Wang Fo qui s’enfuit par la mer de son propre tableau. Une plume si délicate. Première rencontre de la pureté.
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La gloire de mon père de Marcel Pagnol
Après le tohu-bohu de Céline vint la Provence de Pagnol. Toute sa Provence et ses dialogues qui chantent, ses personnages pétris de bontés. Un peu comme dans la Genèse. Après la nuit vint la clarté de la « Gloire de mon père ».
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L'adieu aux armes de Ernest Hemingway
Ernest Hemingway m’a donné envie de me frotter au monde, de le parcourir, de le sentir. Je me suis dit très jeune que je ferai comme lui, un jour. Je serai journaliste pour raconter le monde. Je l’ai fait. J’ai vu la guerre au Congo, le génocide au Rwanda, la guerre civile avec les Farcs colombiennes, avec les islamistes du Hezbollah au Liban. J’ai encore une photo de lui dans ma chambre. C’est drôle, il pleut tout le temps dans « L’adieu aux armes ».
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L'oeuvre de Émile Zola
L’histoire de ce peintre, si inspirée de son ami Cézanne. L’efficacité du trait de plume de Zola, son souffle, son énergie. Toute son intelligence à décrypter les hommes, à traduire nos ressorts intimes. Ça commence avec « L’Œuvre », puis viennent « Germinal », « La curée » ou « Au bonheur des dames », dans un complet désordre.
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La promesse de l'aube de Romain Gary
Pour la mère sublimée de Gary. Nina. D’ailleurs j’ai appelé ma fille aînée Nina. Et beaucoup d’autres de lui. L’auteur aussi. Gary. Sa folie. Sa démesure. Sa déconnexion du monde triste de ses contemporains.
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Belle du seigneur de Albert Cohen
L’histoire d’une obsession amoureuse, démesurée. Albert Cohen le magnifique. Ses personnages inépuisables. Solal, Saltiel et ses clochards célestes.
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Si je ne suis pas revenu dans trente ans, prevenez mon ambassade de David Mcneil
David McNeil s’est imposé par effraction dans ma vie de lecteur. C’est drôle. J’étais en train de me battre avec son fils, « Lord banana », quand McNeil s’est pointé. Du haut de sa stature de Viking dégingandé, l’écrivain nous a maintenu à distance l’un de l’autre, deux jeunes coqs de vingt ans, maintenus à chaque bout de ses longs bras tendus, et lui, au milieu, s’excusant de ne parler qu’anglais, car il avait trop bu. Nous étions voisins. Nous nous sommes revus. Il me parlait de tout, de lui, de ses chansons et de son père. J’ai lu « Si vous n’avez pas de nouvelle de moi d’ici trente ans appelez mon ambassade » et « Quelques pas dans les pas d’un ange ». J’ai découvert qu’on pouvait planquer des alexandrins sous de la prose, gaver d’humour des textes parfois profonds et surtout se lier d’amitié avec un écrivain, un vrai, bien vivant. Je pense à lui, souvent. Et sa petite musique intérieure, son swing des mots, son rythme battent chaque fois que je me remets à écrire.
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Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé
La découverte de la plume de Gaudé a ouvert le champ des possibles. Elle est chantante, tranchante, indocile. Elle me plaît. Plus encore quand elle se trempe dans la mémoire de mes ancêtres. Les Trabucco. Des Siciliens. Ils vécurent à Palerme avant de s’exiler, fauchés.
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Profession du père de Sorj Chalandon
Sorj Chalandon est un grand. Sa « Profession du père » est un livre étalon. Il m’a mis sur la voie du père. Je lui réserve un droit de réponse avec l’histoire du mien, de père…
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À la recherche du temps perdu : Intégrale Tomes 1 à 7 de Marcel Proust
Comme dans toute bibliothèque idéale, il y a l’œuvre autour de laquelle on tourne. Celle qu’on n’ose pas aborder. Quand on se dit encore ! J’attends ! J’attends encore un peu ! Parce qu’on ne se sent pas prêt. Comme une rencontre qu’on repousse, de crainte de passer à coté, d’en manquer quelque chose, de ne pas être à la hauteur. C’est le cas de la « Recherche… ». Mais je sens que ça vient… L’heure approche…
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Le prix, quel qu’il soit ne m’incite jamais vraiment à lire un roman. C'est bien entendu une certaine marque de qualité, mais je le vois plus comme une simple marque de reconnaissance à l'écrivain par ses pairs. Seuls les avis des lecteurs avec qui je vais en parler, le résumé d'un livre, et si je connais déjà l'auteur, sont des facteurs qui vont me pousser à lire tel ou tel livre.
Les prix littéraires Sébastien Spitzer a reçu le Prix Stanislas 2017 pour son premier roman, et il semble que les lecteurs soient également unanimes à propos de son roman.
La remise d'un Prix est-elle pour vous un bon argument pour avoir envie de découvrir un livre ? Êtes-vous davantage convaincu par un Prix de lecteurs ou par les grands Prix tel le Goncourt ou le Renaudot ?
Je vais bientôt lire le roman de Spitzer !
Je retrouve dans cette liste un roman qui m'a beaucoup marqué... Profession du père. Chalandon a une plume poignante.
J'espère lire le roman de Sébastien Spitzer, on en parle avec beaucoup d'éloges ! Un roman très prometteur