La Fondation Orange, la BnF et le Musée d’Orsay lancent une nouvelle application de livre enrichi entièrement gratuite
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Le transport amoureux inspire depuis des siècles aux poètes et aux auteurs des histoires pétries d'interdits. Comme le chantait Aragon "Il n'y a pas d'amour heureux…", et la puissance de ces romans se mesure à l'aune de la douleur et de l'impossible qu'elles racontent. Morceaux de choix.
Je ne suis pas très objective car j'adore cet auteur et toute la série des Rougon-Macquart à laquelle appartient ce roman. Ce n'est pas celui que j'ai préféré mais on y retrouve bien l'écriture de Zola : une abondance de description, notamment dans la décadence de l'héroïne.
Voilà c'est fini…
Je termine à regret ma plus folle aventure de lectrice. Vingt livres, des milliers de pages,
Si ce dernier tome n'est pas le plus intéressant, il restera pour moi comme le plus émouvant puisqu'il marque un point final.
Pour résumé cette oeuvre le plus simple est de donner la parole à ce bon docteur Pascal: « Il y a des études sociales, le petit et le grand commerce, la prostitution, le crime, la terre, l'argent, la bourgeoisie, le peuple, celui qui se pourrit dans le cloaque des faubourgs, celui qui se révolte dans les grands centres industriels, toute cette poussée croissante du socialisme souverain, gros de l'enfantement du nouveau siècle… Il y a de simples études humaines, des pages intimes, des histoires d'amour, la lutte des intelligences et des coeurs contre la nature injuste, l'écrasement de ceux qui crient sous leur tâche trop haute, le cri de la bonté qui s'immole, victorieuse de la douleur… Il y a de la fantaisie, l'envolée de l'imagination hors du réel, des jardins immenses, fleuris en toutes saisons, des cathédrales aux fines aiguilles précieusement ouvragées, des contes merveilleux tombés du paradis, des tendresses idéales remontées au ciel dans un baiser… Il y a de tout, de l'excellent et du pire, du vulgaire et du sublime, les fleurs, la boue, les sanglots, les rires, le torrent même de la vie charriant sans fin l'humanité ! «
Lisez les Rougon-Macquart. Lisez un tome, lisez-en vingt, lisez-les dans l'ordre, dans le désordre. Ne restez pas sur un éventuel mauvais souvenir scolaire. Et si je ne devais en conseiller que deux, lisez Germinal, lisez La terre.
Et voici le 12ème tome ! Alors, souvenez-vous, dans le tome 3 le ventre de Paris, nous quittions l'histoire avec Quenu et Lisa Macquart dans leur charcuterie à Paris, aux Halles. Dans ce 12ème opus, nous apprenons qu'ils sont tous les deux décédés laissant leur petite Pauline âgée de 9 ans orpheline. Le livre commence elle est confiée à ses tuteurs Mr et Mme Chanteau ( cousin de Quenu ) qui habitent Bonneville près d'Arromanches. Ils ont un fils, Lazare. Au début, tout se passe à merveilles, la petite fille vient égayer cette maison où les tracas pèsent lourd ! Bonneville est un village situé sur une falaise ... La nature fait son chemin, la mer d'années en années vient grignoter des morceaux de terre. De plus, Mr Chanteau souffre de crises de goutte qui le font souffrir atrocement et le paralyse peu à peu. Pour aider leur fils à trouver une belle situation, Mme Chanteau va commencer à se servir dans l'héritage de la petite ... La honte qu'elle ressentira l'éloignera de la petite jusqu'à la faire détester ... Je vous laisse là pour le résumé ! En 1884 quand Zola écrit ce livre, il vient de perdre sa mère et j'ai eu l'impression que tout ce qui est décrit dans ce livre est ce qu'il a ressenti lui-même à la perte de cet être cher ! La folie de Lazare obnibulé par la mort ... je la ressens un peu moi-même ... Difficile de trouver les mots pour décrire cette peur honteuse mais Zola le fait à merveilles et ces mots qu'on ne sait pas mettre sur ces sentiments sont comme une évidence ... ça nous parle ! Je pensais avoir lu la scène d'accouchement la plus terrible dans miniaturiste de Jessie Burton ... Je n'avais pas encore lu celle-ci !! Mon dieu que cette scène est horrible ... Elle dure longtemps mais on ne peut lâcher le livre tellement c'est intense ! Encore une très belle histoire que nous raconte Zola dont le titre est purement ironique de sa part ! La joie de vivre ... Un seul personnage la ressent dans ce bouquin ! Je vous laisse deviner lequel !!!
11ème tome. Nous quittions le 10eme tome avec le mariage d'Octave Mouret avec Mme Hédouin (propriétaire du magasin Au Bonheur des dames) ... Nous ouvrons le 11eme tome toujours avec Octave Mouret, veuf et donc seul propriétaire du magasin ! le temps a bien passé et le petit magasin a bien changé ... Ses envies de grandeur, Octave les a réalisés et continue tout au long du livre a les satisfaire ! Son petit commerce est devenu un énoooorme magasin avec pignon sur plusieurs rues ! Mouret connaît très bien les femmes et ce qui les fait vibrer ... Il ouvre des rayons de soie, de dentelles, de gants, de parapluies, de linges de maison, de layettes ... On trouve de tout au bonheur des dames ! Son succès : vendre bon marché quitte parfois à vendre à perte ... Ce qui fait beaucoup d'ombre aux petits commerçants ! Ils tombent dans des faillites insurmontables et se voient obligés de fermer leur boutique ... Aubaine pour Mouret qui les rachète et aggrandit encore son magasin qui lui permet de varier encore plus ses rayons ! Denise est au centre de cette histoire ... Petite orpheline, pauvre, accompagnée de ses deux frères, elle arrive à Paris en espérant trouver refuge chez son oncle ... Elle entre au service de Mouret comme petite vendeuse au rayon confection ... Par elle, on voit très bien l'arrière du décor ! Un tome que j'ai beaucoup aimé ... Mouret dirait que c'est parce que je suis une femme et que mes yeux sont remplis d'étoiles rien qu'à lire la diversité des rayons du magasin ... Peut être oui mais ce n'est pas que pour ça ! J'ai trouvé l'histoire hyper intéressante et j'avoue avoir eu beaucoup d'empathie pour les petits commerçants qui trouvent que la situation est injuste ... Ce livre est encore d'actualité pour différentes raisons ! Il faut vivre avec son temps ... Aujourd'hui encore, pas mal de metiers disparaissent laissant place au "progrès" ! Un tome nécessaire dans cette saga !
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