Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
A Plassans, berceau provençal de sa famille, tandis que le Second Empire est tombé depuis deux ans, Pascal Rougon vit auprès de sa nièce Clotilde qu'il a élevée et qu'il adore. Ce sont moins ses patients qui l'occupent que ses recherches médicales, largement tournées vers l'hérédité, et l'histoire des Rougon-Macquart dont il a constitué l'arbre généalogique. Mais ces papiers, sa vieille mère voudrait les voir détruits pour qu'enfin disparaisse toute trace de la honteuse naissance de la famille, et Clotilde commence par prêter la main au complot. Récit de la chute de l'Empire et de la guerre, La Débâcle marquait la première fin du cycle des Rougon-Macquart. En1893, Le Docteur Pascal constitue la seconde, puisque ici se conclut l'histoire de la famille. Si ce dernier volume met en miroir ceux qui l'ont précédé, c'est aussi un roman scientifique où Zola exalte une médecine qui pourrait tout savoir afin de tout guérir, et un roman d'amour largement autobiographique que l'écrivain ne se résout pas à clore sur l'évocation de la mort : il choisit d'en appeler à la vie et d'ouvrir à l'avenir.
Edition de Jean-Louis Cabanès.
Voilà c'est fini…
Je termine à regret ma plus folle aventure de lectrice. Vingt livres, des milliers de pages,
Si ce dernier tome n'est pas le plus intéressant, il restera pour moi comme le plus émouvant puisqu'il marque un point final.
Pour résumé cette oeuvre le plus simple est de donner la parole à ce bon docteur Pascal: « Il y a des études sociales, le petit et le grand commerce, la prostitution, le crime, la terre, l'argent, la bourgeoisie, le peuple, celui qui se pourrit dans le cloaque des faubourgs, celui qui se révolte dans les grands centres industriels, toute cette poussée croissante du socialisme souverain, gros de l'enfantement du nouveau siècle… Il y a de simples études humaines, des pages intimes, des histoires d'amour, la lutte des intelligences et des coeurs contre la nature injuste, l'écrasement de ceux qui crient sous leur tâche trop haute, le cri de la bonté qui s'immole, victorieuse de la douleur… Il y a de la fantaisie, l'envolée de l'imagination hors du réel, des jardins immenses, fleuris en toutes saisons, des cathédrales aux fines aiguilles précieusement ouvragées, des contes merveilleux tombés du paradis, des tendresses idéales remontées au ciel dans un baiser… Il y a de tout, de l'excellent et du pire, du vulgaire et du sublime, les fleurs, la boue, les sanglots, les rires, le torrent même de la vie charriant sans fin l'humanité ! «
Lisez les Rougon-Macquart. Lisez un tome, lisez-en vingt, lisez-les dans l'ordre, dans le désordre. Ne restez pas sur un éventuel mauvais souvenir scolaire. Et si je ne devais en conseiller que deux, lisez Germinal, lisez La terre.
Le dernier tome des Rougon-Macquart. L’histoire se situe en Provence, dans une contrée assez reculée parmi des oliviers et des amandiers, la Souleiade. Pascal Rougon est un médecin cinquantenaire, et profondément humain. Désintéressé, il ne réclame pas d’argent de ses patients, il souhaite surtout atténuer leurs souffrances, jusqu’à leur faire des injections d’eau. C’est aussi lui qui héberge sa jeune nièce Clotilde depuis le décès de sa mère, sous la surveillance de la servante, Martine, que sa trop forte dévotion exaspère. Ce docteur Pascal est passionné par les sciences de l’hérédité, et à travers son histoire familiale, tente d’en comprendre les mécanismes. Telle maladie, tare, penchant pour l’alcool, trait physique, sont autant de signes que l’hérédité peut expliquer. Il souhaite comprendre. Pour cela, il conserve dans une armoire, dont il garde précieusement la clé, toutes les coupures de journaux et autres faits des membres de cette famille. Sa mère, la vieille Rougon, pleine d’énergie, tentera par tous les moyens de faire disparaître ces preuves accablantes d’une famille loin d’être un modèle. La suite est à découvrir. Ce volet est différent, plus personnel, inspiré de la vie de l’auteur. Loin d’avoir lu toute la série de cette saga familiale, j’ai passé rapidement le passage qui la résumait, lors de cette fameuse scène d’orage entre l’oncle et la nièce (attention aux spoilers). Ce dernier tome est riche d’enseignements, mais surtout de la pensée de Zola. Son anticléricalisme, ses interrogations sur le sens de la vie, malgré ses drames, ses souffrances. La fin est particulièrement émouvante et toute en symboles.
Pour ce dernier tome de la saga, Zola nous ramène à Plassans, le coeur de la famille, là où les Rougon et les Macquart se sont rencontrés pour le pire et le meilleur. Le docteur Pascal, a passé la relève à un collègue plus jeune et consacre son temps ses recherches scientifiques. En l’occurence, il expérimente sur ses patients l’injection de broyats artisanaux d’organes correspondant à la maladie. Ainsi l’un d’eux atteint d’ataxie se voit injecter des extraits de cervelle de mouton!
Mais l’autre passion de Pascal, c’est la généalogie et ce qu’il peut en déduire de lois sur l’hérédité. C’est ainsi qu’avec malice, en utilisant l’arbre généalogique de Pascal, Zola peut asseoir sa théorie et faire une synthèse de l’ensemble des dix-neuf romans précédents. On revient sur les destins plus ou moins tragiques des héros de chaque histoire, qui avait permis d’explorer différents milieux sociaux, dans l’ambiance survoltée du dix-neuvième siècle en pleine mutation.
Le Docteur Pascal, c’est aussi l’histoire d’amour passionnel qui l’unit la jeune Clotilde, sa nièce, recueillie dans ses premières années. La mère de Pascal se dit outrée par cette union contre nature, qui évoque la passion tragique de Serge Mouret. Mais est encore plus angoissée à l’idée que les documents écrits de Pascal ne viennent étaler sur la place publique les aspects embarrassants de l’histoire familiale.
Si chaque roman est en soi une source de documentation et un grand plaisir de lecture, lire l’ensemble de l’oeuvre, dans l’ordre, lui donne une autre dimension. Celle du témoignage d’une époque, à la fois sur le plan historique et social, à travers les destins multiples d’une famille protéiforme. On admire aussi le soin de l’auteur d’explorer différentes facettes de la société. Même si les théories de Zola sur l’hérédité font figure de légendes d’un autre âge, elles sont le reflet des tentatives d’une époque, pour apporter une explication aux données de l’observation.
Grand bonheur de lecture que cette oeuvre classique et indispensable, que l’on soit historien sociologue ou simplement lecteur.
Beaucoup de plaisir à retrouver la belle plume d'Emile Zola. Même si ce n'est pas celui que j'ai préféré, j'ai passer un très bon moment de lecture !!!!!!!
Me voila arrivée au terme de ma troisième lecture des Rougon -Macquart, avec ce to manque je préfère entre tous : le docteur Pascal.
Dans les premiers chapitres de ce roman conclusif de la série, Émile Zola résumé les dix-neuf autres.
En prenant tour à tour chacun des membres de la famille, Pascal les décrit et les commente à Clotilde.
Un roman sur la science de la médecine, sur la religion, sur l'importance de la bienséance pour Félicité ...
Un roman d'amour aussi
Un grand Zola :)
Extraordinaire !! Je ne ferais pas ici un résumé de chaque épisode ou une analyse ce cette œuvre il y en a suffisamment ; sachez seulement que l’action se déroule au 18ème, que Zola y décrit la vie d’une famille sur 5 générations et décrypte les conséquences du milieu et de l’hérédité sur la vie que mène chacun de ses personnages. J’ai lu ces livres au début des années 80, alors que les programmes télé étaient pauvres et qu’Internet n’existait pas. Plonger dans Zola c’était plonger dans un pan de notre histoire et dans la vie quotidienne des Français moins de 2 siècles auparavant. Les lire m’a permis de découvrir les interactions entre les ascendants, l’entourage, le régime politique, les conditions de travail … et la vie que chacun allait pouvoir avoir. Je n’avais pas trouvé pesant de devoir pour cela lire 20 tomes, au contraire je vivais à coté des Rougon, tremblant pour certains, plaignant ou rejetant d’autres. Depuis j’ai appris que Zola était une des plus grandes figures de la littérature naturaliste ce qui explique le soin apporté aux détails sur l’environnement et les personnages. Les Rougon-Macquart ce n’est pas seulement une formidable histoire mais un excellent moyen de connaitre l’architecture de l’époque, l’apparition de certaines nouveautés, le développement de l’industrialisation…. Ce sont des livres à mettre entre toutes les mains !!
le livre est peu captivant,les textes mal aérés et on se perd dans les méandres d'une généalogie complexe et inintéressante;pas la meilleure oeuvre de Zola dont je suis malgré tout un fervent admirateur.
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