"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'OUVRAGE :Deux mondes aux mystérieuses correspondances. Quatre thèmes communs, quatre évidences.La notion d'hallucination. Dans Thérèse Raquin, une fois le meurtre de Camille commis, Laurent va constamment voir réapparaître son cadavre verdâtre. Dans La Petite Fille aux allumettes, chaque craquement, et donc chaque étincelle, vont donner lieu à une apparition illusoire. La solitude (la misère) sociale. Dans Thérèse Raquin, Thérèse et Mme Raquin ont une petite mercerie, dans une impasse pluvieuse. Tout cela ne respire pas le luxe, mais bien au contraire une précarité sociale. Dans La Petite Fille aux allumettes, évidemment celle-ci est obligée de vendre des allumettes à des clients indifférents pour d'une part, ne pas se faire battre par son père et d'autre part, gagner quelques sous pour se nourrir. Des êtres qui se consument. Thérèse est emportée dans l'ivresse de la passion physique et cette passion-là va la perdre, la consumer. Pour La Petite Fille aux allumettes, la métaphore est brutale puisque lorsque toutes les allumettes auront été consumées, elle sera morte. La fatalité du destin. Et Zola, et Andersen nous disent à leur manière qu'on n'échappe pas à son destin. Dès que Thérèse rencontre Laurent, son destin sera inéluctable et la pauvre petite fille aux allumettes si pauvre, si seule, mourra de cette pauvreté et de cette solitude.
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