Jean Giono serait très fier... Reportage aux Correspondances 2017, pour mieux comprendre le bonheur des lecteurs !
Sous les bombardements, dans Berlin assiégé, la femme la plus puissante du IIIe Reich se terre avec ses six enfants dans le dernier refuge des dignitaires de l'Allemagne nazie. L'ambitieuse s'est hissée jusqu'aux plus hautes marches du pouvoir sans jamais se retourner sur ceux qu'elle a sacrifiés. Aux dernières heures du funeste régime, Magda s'enfonce dans l'abîme, avec ses secrets.
Au même moment, des centaines de femmes et d'hommes avancent sur un chemin poussiéreux, s'accrochant à ce qu'il leur reste de vie. Parmi ces survivants de l'enfer des camps, marche une enfant frêle et silencieuse. Ava est la dépositaire d'une tragique mémoire : dans un rouleau de cuir, elle tient cachées les lettres d'un père. Richard Friedländer, raflé parmi les premiers juifs, fut condamné par la folie d'un homme et le silence d'une femme : sa fille.
Elle aurait pu le sauver.
Elle s'appelle Magda Goebbels.
Jean Giono serait très fier... Reportage aux Correspondances 2017, pour mieux comprendre le bonheur des lecteurs !
"Ces rêves qu'on piétine" de Sébastien Spitzer Prix Stanislas du festival littéraire "Le Livre sur la place"
Il y a tant lire ! Nous vous avons sélectionné quelques titres incontournables
Incontournable de cette rentrée littéraire, Sébastien Spitzer est le lauréat du Prix Stanislas 2017 pour son premier roman "Ces rêves qu'on piétine"
Je n'ai tout simplement pas réussi à m'habituer au style de l'auteur.
Le pitch avait pourtant tout pour me plaire, à moi la fada de fiction historique sur la seconde guerre mondiale et qui nourrit une fascination pour les monstres qui ont jouer un rôle clé dans le 3ème Reich comme Magda. La mère pondeuse, qui tuera elle même ses 6 enfants, la première dame du reich mariée à l'affreux petit boiteux haineux.
Je n'ai pas apprécié la succession de phrase très courte, la manière de décrire les scènes est fort inhabituel.
La malédiction qui veut que je n'apprécie jamais un livre encensé par les critiques continue.
Elle s'appelle Magda. Magda Goebbels.
Elle a tout fait pour être quelqu'un. Épouser le Ministre de la Propagande du Troisième Reich. Devenir indispensable à Hitler. Être surnommée la "Première Dame" de ce Reich.
Empoisonner ses enfants.
Renier son père.
Fin avril 1945.
Revenue de l'enfer des camps, des camps de l'enfer, une petite fille est la dépositaire d'un bien précieux. Très précieux. La mémoire de ces hommes et femmes gazés, fusillés, affamés, torturés... Des pages et des pages noircies de leurs souvenirs. de leurs familles. de leur dernier cri de revolte. Ne pas oublier. Ne pas les oublier.
Parmi eux, Richard Friedlander.
Qui aurait pu être sauvé...
J'en ai lu des livres sur cette guerre. Des romans, des témoignages, des documentaires... L'émotion est toujours la même.
L'écriture est maîtrisée. Entre phrases verbales minimalistes et phrases nominales, le ton est donné et il est juste. L'urgence de raconter, de vivre, est parfaitement transmise.
Ce fut une belle lecture, parfois difficile, jamais ridicule. Pas un grand roman pour moi, mais tout de même une belle lecture. Très touchant.
Un bon livre qui sens en même temps le réchauffé. Du moins pour la partie des prisonniers, pour Magda G. c'était beaucoup plus intéressant et nouveau. Heureusement qu'il y avait ce personnage, sinon j’aurai pu me dire encore un livre qui parle de la même chose.
J'avais découvert il y a quelques mois la plume de Sébastien Spitzer avec Le cœur battant du monde qui parlait, en substance, du fils caché de Karl Marx. J'avais beaucoup aimé et ce livre avait surtout été pour moi la découverte d'un auteur doté d'une très belle plume. J'étais donc curieuse de découvrir un autre livre de Sébastien Spitzer.
C'est très naturellement que je me suis tourné vers son premier roman, Ces rêves qu'on piétine. Comme dans Le cœur battant du monde, Sébastien Spitzer part d'une réalité historique, ou du moins un fait avéré, pour ensuite dérouler son récit et en faire un roman. Et ici il s'attaque à un gros morceau puisqu'il nous narre les derniers instants du IIIème Reich par l'intermédiaire de Magda Goebbels, cependant qu'il focalise également son action sur les « marches de la mort » ou les dernières monstruosités des derniers SS. Le choix de Magda Goebbels est particulièrement judicieux puisque le père adoptif de « la première dame du Reich », comme elle aime se nommer dans le roman, était juif et fut l'un des premiers déportés. Aurait-elle pu le sauver ? Là est l'une des questions en filigrane de ce roman.
J'avais déjà beaucoup aimé Le cœur battant du monde, je peux dire que j'ai encore préféré celui-ci.
Peut-être parce que la période historique m'intéresse davantage.
Peut-être parce que je suis désormais familiarisée avec la plume de l'auteur.
Je ne sais pas vraiment, mais ce fut une très bonne lecture.
J'ai mis environ 50 pages à rentrer dans le roman, la faute à la narration un peu déconcertante au démarrage ainsi qu'un nombre important de personnages dont certains n'auront finalement aucune destinée dans la suite du livre. Mais une fois bien dedans, j'aurais pu le lire d'une traite. Mais... Il faut bien travailler. Il faut bien dormir. Il faut aussi sortir à la bonne station de métro (et oui j'ai bien failli la louper).
Enfin, un dernier mot sur l'écriture : quand on a affaire à un auteur qui n'écrit pas avec ses pieds, on fonce !
Lu en janvier 2021
Ces rêves qu'on piétine - Sébastien Spitzer
Direction Berlin fin avril 1945, l'enfer des camps, ceux qui meurent et ceux qui "survivent".
Ce n'est pas mon domaine de prédilection de lecture mais après avoir lu et aimé la trilogie de Catherine Bardon, le tatoueur d'Auschwitz..., je me suis laissée tenter par ce livre. Et bien celui-ci ne pas transportée dans cette époque, je me suis perdue. Peut-être suis-je passée à côté.
Tread softly because you tread on my dreams...
Marche doucement car tu marches sur mes rêves. Mais ce vers de Yeats perd de sa saveur quand il est traduit.
Le titre de ce livre me faisait penser à Yeats. Et il va admirablement à ce roman.
Il en faut du talent, de la délicatesse et de la foi en l'humanité pour parvenir à décrire l'horreur, toucher du doigt le quotidien des bourreaux les plus médiatisés de l'Histoire.
Sébastien Spitzer vous entraine dans la marche horrible de ces rescapés des camps qui loin de se retrouver dans des draps de soie et accueillis à bras ouverts, doivent encore hors des barbelés, lutter pour leur survie, qui après des mois de privation de nourriture, identité, humanité, ne tient qu'à un fil. Seule la volonté, l'instinct animal et parfois la chance, permet à une poignée de réussir. Réussir pour transmettre le message. Pour raconter, au nom de tous les autres. Car l'absence d'identité fait que chacun devient la multitude.
De l'autre côté, vous suivez les dernières heures de Magda Goebbels. Entourée de ses souvenirs, de ses enfants, de son ambition aussi démesurée que mortifère. Vous vivez à ses côtés les derniers instants du Reich moribond, secoué par les bombes, assombri par la suie, dont les drapeaux partent en lambeaux.
Difficile de se confronter, même avec un livre en guise de bouclier, à autant d'horreur. Encaisser qu'un jour des milliers de survivants ont survécu au milieu de tant de haine. Encaisser qu'une femme a tué froidement ses enfants...Tout est raconté avec beaucoup de réalisme, une pointe de pudeur mais jamais de grandiloquence ni de sensationnalisme de mauvais goût.
Alors, faut-il le lire ? Oui. A ceux qui ont déjà lu moultes livres sur cette période maudite, vous pouvez sans souci ouvrir celui-ci. Il est unique. Il est dense. Il est de ceux qui restent, qui marquent, qui pèsent. A ceux qui ne sont pas familiers de cette époque de l'histoire lisez-le aussi.
En ce mois de juillet 2020, c'est pour le moment ma plus belle découverte littéraire de l'année. J'attends avec impatience la nouveau roman de l'auteur à paraitre...aujourd'hui !
Encore une fois après tout le monde, je découvre ce roman.
Les chapitres alternent la narration des derniers jours de Magda Goebbels dans le bunker du Fürher à la fin de la guerre avec le récit de la marche forcée de survivants des camps. Parmi eux une petite fille, née en captivité, se retrouve en possession d’un rouleau contenant des lettres. Elles ont été majoritairement écrites par l’homme qui a élevé Magda, l’a adoptée...et qu’elle a rejeté parce qu’il est Juif.
Cette construction est intéressante, l’écriture est agréable et recherchée. Les faits n’en sont pas moins terribles et saisissants...
Même si la fin m’a un peu moins convaincue, ce livre reste vraiment prenant et à découvrir.
Le livre de Sébastien Spitzer passe de la vie de Martha Goebbels à celle de survivants des camps qui sont évacués par les nazis afin de ne pas laisser de témoins. Entre ses chapitres, il intercale des lettres de Richard Friedlander, beau-père juif de Martha Goebbels, avec qui celle-ci avait rompu toute relation et qui est mort dans un camp en 1939.
On est en Allemagne en avril 1945, Martha Goebbels est réfugiée dans un bunker de Berlin avec son mari et ses 6 enfants. Sont également présents Adolf Hitler qui vient d’épouser Eva, son médecin personnel, d’autres dignitaires nazis et des soldats. Tous sentent que la fin est proche. Martha Goebbels revoit sa vie faite d’ambition, de besoin de puissance et de pouvoir. Sa fidélité sans faille au Reich la conduira à la mort et à celle de ses 6 enfants. Parallèlement on suit la volonté de vivre qui anime certains rescapés des camps qui tentent d’échapper aux nazis et aux habitants qui les pourchassent. Beaucoup y laisseront la vie, d’autres survivront.
Et il y a les lettres… Qu’apportent elles au récit puisqu’elles ne sont pas authentiques.
Cette lecture m’a vraiment mise mal à l’aise. Les faits décrits sont trop proches de nous pour les romancer surtout pour mêler faits historiques et fiction. La description de la vie et la mort de Martha Goebbels est très fidèle à la réalité. Mais l’auteur a pris des libertés avec des personnages comme Richard Friedlander et ses lettres à sa fille. Il a existé, était le beau-père de Martha, est mort dans un camp mais qui était il vraiment ? D’autres personnages comme Judah, Ava et sa mère Fela sont de purs personnages de fiction.
Ce livre est bien écrit mais je pense que Sébastien Spitzer aurait du choisir entre le document et la fiction.
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