80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Ce volume est issu d'un séminaire qui s'est tenu pendant trois ans à l'ENS de la rue d'Ulm puis à l'Université de Paris-Sorbonne. Il s'agissait de faire dialoguer autour de notions et de thèmes précis, et moins dans une perspective historique que philosophique, la tradition de la philosophie « grammaticale » issue de Wittgenstein et la tradition phénoménologico-herméneutique, c'est-à-dire deux courants majeurs du XXe siècle qui se caractérisent au moins par un trait commun : leur opposition au positivisme, notamment dans sa forme contemporaine incarnée par le Cercle de Vienne et ses héritiers.Les contributions ici publiées s'ordonnent autour de quatre axes principaux : la « grammaire » comme phénoménologie et/ou antiphénoménologie; le problème de l'intentionnalité et ses métamorphoses au sein des deux traditions; les rapports de la compréhension et du langage; enfin, l'intention, l'action et le « soi » pratique - la tradition wittgensteinienne et herméneutique ayant toutes deux proposé une réévaluation du sujet pratique par rapport au sujet cartésien, et revendiqué ainsi une filiation aristotélicienne. Chacun des textes qui composent ce volume tente de frayer un chemin singulier en s'interrogeant sur la possibilité ou l'impossibilité d'un tel dialogue et, en définitive, il met en pratique cet effort dialogique, quelles qu'en soient les difficultés et les limites, fort de la conviction que « le philosophe n'est pas le citoyen d'une commune de la pensée. C'est ce qui fait de lui un philosophe » (Wittgenstein).
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