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Olivier Poivre d'Arvor à 30 ans. Après des études de philosophie, il a travaillé dans l'édition, co-fondé l'hebdomadaire TEL et la compagnie dramatique Le Théâtre du Lion. Il est actuellement directeur de centre culturelle français d'Alexandrie en Egypte.
Qui aurait songé en 1987 que cet élégant jeune homme qui débarquait à New-York pour la première fois serait à l'origine d'une des plus grandes aventures industrielles de tous les temps ? Certainement pas l'ambassadeur de France dont Victor Du Pont de Nemours était le secrétaire bénévole. Le superbe, comme l'avait surnommé Mme de Staël, laissait à Paris un père, chef de file des physiocrates, et Irénée, un jeune frère doux et rêveur qui aimait la chimie et qui vénérait son aîné.
En Amérique, Victor devient un homme. Entre le port de New-York, les quakers de Philadelphie, ou la fièvre jaune à Charleston, il apprend les relations diplomatiques, se préoccupe de la Floride et de la révolte de Saint-Domingue. Il rencontre Jefferson, et Franklin le prend en amitié.
Rentré à Paris sous la Terreur, il se marie et repart. Irénée le rejoint et pour survivre fonde une fabrique de poudre sur la Brandywine River en s'inspirant de la fabrique royale d'Essonnes où il a travaillé avec Lavoisier. Après beaucoup d'échecs et de recommencements, de joies et de peines, ils deviennent les premiers fournisseurs de poudre dans un pays où leur idéal de liberté et leur amour de la nature avaient pu s'accomplir. Victor avait le goût du bonheur et du risque. Sans lui pas de destin pour Irénée que tout effrayait, mais sans Irénée pas d'invention, pas de société Du Pont de Nemours, aujourd'hui la première entreprise chimique au monde.
De la cour du Roi à l'Amérique où tout commence, leur vie fut romanesque et intrépide, mais c'est dans l'amour fraternel qu'il faut chercher les racines profondes de leur extraordinaire aventure.
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