Une nuit d'été, un terrible accident a lieu dans une rue de la banlieue de Tokyo, entre un motard et une fourgonnette. 10 jours plus tard, le conducteur de la fourgonnette, Kazuhiro Kubota, 42 ans, meurt sans avoir repris connaissance. Au même instant, l'encéphalogramme du motard, Takuya Onodera, 17 ans, en état de mort cérébrale, montre à nouveau des signes d'activité. En une vingtaine de jours, il a repris connaissance et semble en voie de guérison totale : un vrai miracle. Mais celui qui se réveille dans le corps de Takuya, c'est Kazuhiro. Après un instant de surprise, il admet ce qui lui arrive et comprend qu'une deuxième chance lui a été donnée. Mais cette chance est temporaire : en effet, la mémoire du vrai Takuya lui revient petit à petit. Avant de rendre le corps de Takuya à son légitime propriétaire, Kubota décide de transmettre coûte que coûte à sa femme et sa petite fille de 8 ans qu'il les aime et qu'il regrette de les avoir trop souvent négligées jusqu'à sa mort. Mais qui pourra croire son histoire ? Sur un schéma narratif voisin de celui de QUARTIER LOINTAIN, avec un point de départ fantastique et un traitement absolument réaliste, Taniguchi explore avec l'émotion et la délicatesse qu'on lui connait les thèmes de la famille et de l'amour, que l'on est trop maladroit pour transmettre et trop égoïste pour apprécier chez les autres.
Mon dernier Taniguchi...
Des dessins toujours précis, minutieux, épurés...
Une atmosphère un peu étrange, des phénomènes mystérieux...
Un plaisir à chaque fois renouvelé...
Dans cet opus, une camionnette conduite par un homme fatigué renverse un jeune homme à moto. Les deux protagonistes sont blessés et tombent dans le coma. Puis l’un des 2 se réveille au moment précis où l’autre meurt. L’esprit de celui-ci se retrouve dans le corps de l’autre. Cette « cohabitation » permettra à l’un comme à l’autre de réaliser un certain nombre de choses concernant leurs proches, et de leur transmettre des messages essentiels.
Tokyo. Un un accident. Deux victimes. Un seul rescapé qui va être habité par l?esprit de l?autre conducteur tant que celui ci n?aura pas trouvé le moyen de parler à sa femme et sa faille pour se libérer de ses regrets et de ce qu?il n?a jamais osé leur dire.
Triste mais beau, un des livres les plus bouleversants de cet auteur. À lire absolument à mon sens. Poesie et finesse pour faire face à la mort, l'au revoir... merveilleux. Textes et dessins forment un tout puissant.
Salaryman surmené et surexploité par son entreprise, Kazuhiro Kubota, 42 ans, est au bout du rouleau quand un soir de juillet, il percute de plein fouet la moto de Takuya Onodéra, un jeune homme de 17 ans. Après dix jours de coma, Kazuhiro décède tandis qu'au même moment Takuya reprend conscience. Ses parents et sa sœur sont aux anges mais l'adolescent est déstabilisé. Il ne reconnaît pas sa famille, il ne reconnaît pas son visage, il ne reconnaît pas son nom. Il est Kazuhiro et ne comprend pas pourquoi on l'appelle Takuya ! Il veut voir sa femme et sa fille ! Pour donner le change, il se déclare amnésique mais n'a qu'un but, revoir Michiko et Tomoni. Car il le sait bien, son passage dans le corps de Takuya est transitoire, bientôt le jeune homme reprendra ses droits. Il doit agir vite pour faire accepter à Michiko qu'il est toujours là, faire ses adieux et mourir une seconde fois.
L'expérience de l'âge et la fougue de la jeunesse, deux âmes réunies dans un même corps pour parler de la mort, du deuil, de la résilience. Avec beaucoup de délicatesse et des dessins tout en douceur, Jirô Taniguchi explore la souffrance de cette séparation irrémédiable qu'est la mort. Celui qui part a encore tant de choses à faire et à dire, ceux qui restent doivent apprendre à vivre avec la perte et surmonter les regrets de ce qui aurait pu être. Kazuhiro, accaparé par son travail, trop peu présent pour sa famille, n'a pas su se résigner à partir sans voir une dernière fois sa femme et sa fille. Mais il a besoin de l'aide de Takuya dont le corps héberge son âme. Pour ce jeune homme, en froid avec ses parents qu'il juge trop protecteurs, cohabiter avec un quarantenaire va être l'occasion de revoir son jugement sur ses proches. Car le message qui sous-tend ce Ciel radieux est qu'il faut profiter de la vie, de sa famille, de ses amis avant qu'il ne soit trop tard.
Beaucoup de finesse et d'émotions, tant dans les propos que dans les dessins pour une œuvre émouvante qui laisse un sentiment d'espoir et de sérénité.
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