80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Jeanne et Juanita ont, les premières, effleuré de leurs doigts pervers les contours de Sarah, durcie déjà ou irrémédiablement diluée dans l'abandon par son père.
Les haleines délétères de Charles-Henri, de Robert puis de Verdi n'imprimeront d'autre mouvement à cette jeune feuille qu'une spirale autour de son passé qui la fuit. Ni la tendresse du vieux Carabas ni la fraîcheur de Pierrot ne pourront en retarder la chute. Sarah effiloche, en quatre saisons du même automne, son adolescence mourante dans l'Est de la France, et assiste sans amertume ni douleur au vide de ses jours.
" L'amour est une plante morte dans un vase lézardé "... Nous suivons Pirotte dans l'errance de cette petite fille perdue qui se donne pour se trouver peut-être ou peut-être se fuir. Et l'histoire de Sarah nous parle aussi du vide où se sont engloutis les élans et les échecs de nos vies débutantes.
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