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« Pour distinguer les comédies de caractère de la farce, critiques et interprètes accentuent à plaisir le côté sérieux, voire tragique, de leurs personnages : ils cherchent ainsi à leur donner le poids d'humanité qui manque aux marionnettes des tréteaux. Malheureusement, cette préoccupation morale dénature complètement les comédies de Molière, qui sont faites pour le rire.
Acteurs et critiques oublient l'autre dimension de l'existence, je veux dire le rêve, l'hallucination, l'imaginaire, l'inconscient, la «folie», tout ce qui est à côté de la vie réelle, où les héros de Molière retrouvent leur «humanité» et leur envergure.
Ainsi Alceste n'est nullement le défenseur moral de la sincérité et de la justice contre l'hypocrisie de ses contemporains ; c'est bien plus haut qu'il entend les surprendre et les combattre, à la source même de leurs pensées ; c'est contre les «subtilités», les «détours», les «préparations ténébreuses» des «civilisés», qu'il lance ses anathèmes.
Par une espèce d'hallucination, Alceste voit la société précieuse comme un antre de faussaires où se fomentent à plaisir les crimes contre le naturel, l'ingénuité de l'esprit, l'innocence du premier jet, le cri du coeur. Et l'amour qu'il porte à Célimène où l'on croit entendre les accents d'une passion tragique est un charme, au sens sorcier du terme, qui précipite le champion fabuleux au sein d'une société «pervertie», à l'appel du chant ondoyant d'une sirène. » Y. K.
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