"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Atsuko a une vie paisible et heureuse depuis qu'elle a repris la ferme de ses parents et qu'elle la convertit en exploitation biologique.
Son mari, après une incartade amoureuse, est devenu un bon mari et bon père. A leur départ de la grande ville, il a fondé sa propre revue.
Son activité augmentant, Atsuko cherche une assistante pour la décharger de travaux comptables et participer aux récoltes. Après avoir rejeté plusieurs candidatures, elle reçoit celle d'une personne idéale.
Lors de leur entretien préliminaire, elle découvre que cette Madame Enju n'est autre que Fukiko Yada, cette lycéenne avec qui elle avait entretenu une correspondance sur un cahier qui passait de l'une à l'autre, du temps de leur dernière année de scolarité, lors de leurs trajets en bus entre leurs lycées respectifs et leurs domicile.
Fukiko Yada s'était mariée très jeune et elles s'étaient perdues de vue. Maintenant qu'elle divorce, elle cherche un emploi.
Peu à peu, par petites touches, un amour naîtra sur les réminiscences de cette amitié adolescente ...
Au delà des années perdues, de la vie, des enfants, Aki Shimazaki nous dévoile ici l'histoire d'une passion amoureuse qui emporte tout mais dans une tendresse qui permet de préserver teutes les personnes qui de près ou de loin en auraient pu être blessées.
Comme à son habitude, dans une écriture toute en douceur et en finesse, Aki Shimazaki nous emporte dans son monde, un Japon campagnard et tranquille qui cache des passions.
L'ombre du chardon : tome 4
Les textes d'Aki Shimazaki très sobres, très pudiques vont à l'essentiel et sont de petits bijoux. Chaque histoire peut se lire séparément, pourtant chacune est reliée aux autres.
Dans Fuki-no-tô, l'auteur aborde un sujet encore très tabou au Japon celui de l'homosexualité. Avec beaucoup de délicatesse et une économie de mots étonnante comme toujours, elle suggère plus qu'elle n'expose le bouleversement de son héroïne Atsuko qui retrouve une amie de jeunesse et remet en question son choix de vie actuel, conforme à ce que la société et ses parents attendaient d'elle; au mépris de ses aspirations profondes qui bien qu'enfouies ne demandent qu'à resurgir...comme les tiges souterraines du fuki-no-tô ! Il y a toujours une métaphore derrière le titre des romans d'Aki Shimazaki et la nature fait écho aux sentiments de ses personnages. La lettre qu'Atsuko adresse à son mari à la fin du roman est bouleversante d'honnêteté, de franchise et d'humilité et suscite enfin l'émotion. Car à vouloir se garder de juger et de prendre parti l'auteur
instaure une distance avec ses personnages empêchant l'empathie. Mais comme je suis fan, et donc pas du tout objective, j'ai aimé quand même cet opus !
Après SUISEN Aki Shimazaki revient avec un roman à nouveau très resserré, concentré sur son personnage principal Atsuko, rattrapée par un passé qui vient déstabiliser sa vie et en éclairer les faiblesses. Finement chapitré, cet opus dominé par la sensualité a un charme certain.
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