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L'hôtel de la femme sans tête

Couverture du livre « L'hôtel de la femme sans tête » de Gilbert Moreau aux éditions Les Points Sur Les I
Résumé:

Elle n'avait jamais quitté le Finistère nord et ne connaissait du dehors que ce qu'en racontaient surtout les marins à travers leurs histoires où se mêlaient affabulations, légendes et vérités.
Elle n'était sortie de son village que pour aller à Brest. Et Brest c'était déjà le bout du monde.... Voir plus

Elle n'avait jamais quitté le Finistère nord et ne connaissait du dehors que ce qu'en racontaient surtout les marins à travers leurs histoires où se mêlaient affabulations, légendes et vérités.
Elle n'était sortie de son village que pour aller à Brest. Et Brest c'était déjà le bout du monde. Après, à l'ouest, c'était la mer qui se présentait à elle comme un mur infranchissable.
L'est, quant à lui, incarnait l'abandon, l'exil absolu, c'était Paris, cette capitale de France où était déversée régulièrement une marchandise humaine en mal d'espoir.
Elle le savait, ça aussi elle l'avait lu quelque part. Plus loin encore, autant dire que c'était l'inconnu, la perte totale.
Marie-Jeanne n'avait nulle part où aller et avait l'intention d'aller nulle part.
A travers Marie-Jeanne, une prostituée du quartier des sept saints à Brest, Moreau revisite la fin d'un 19ème siècle qui trouverait facilement à se calquer dans ses rapports humains à ce 21ème en partance.
Mais le temps n'a aucune valeur à l'échelle de la lutte des classes. Et parce que celle-ci est aujourd'hui niée par effacement des repères, Moreau choisit de nous raconter la « déconstruction » d'une femme en fuite dans un lieu qui, lui aussi, devait être promis à l'oubli. Or les lieux et les gens forment un tout. On rase ainsi régulièrement les quartiers pauvres sous couvert d'insalubrité, on rase plus rarement les bastilles.
Mohammed De Ropesbierre (la Gazette des indésirables)

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