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Les Hermaphrodites aux XVIIe et XVIIIe siècles

Couverture du livre « Les Hermaphrodites aux XVIIe et XVIIIe siècles » de Patrick Graille aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Librement ou clandestinement, les hermaphrodites fascinent les hommes de lettres du XVIIe et XVIIIe siècles. Intéressant des domaines aussi variés que la littérature, la mythologie, l'histoire, la philosophie, l'anthropologie, l'ethnologie, les sciences naturelles, la médecine, la religion, la... Voir plus

Librement ou clandestinement, les hermaphrodites fascinent les hommes de lettres du XVIIe et XVIIIe siècles. Intéressant des domaines aussi variés que la littérature, la mythologie, l'histoire, la philosophie, l'anthropologie, l'ethnologie, les sciences naturelles, la médecine, la religion, la justice, la peinture, la gravure, la sculpture... , ces créatures ambiguës furent longtemps négligées par la critique. À travers des documents hétérogènes, connus ou inédits, cet essai s'efforce de remplir ce vide d'interprétation. Tout au long du XVIIe et XVIIIe siècles, où se côtoient les préludes de libérations sexuelles et la continuité de répressions, les hermaphrodites sont souvent perçus à l'image de leur dualité corporelle, qu'elle soit chimérique ou réelle. Pour les uns, ils incarnent la perfection et la neutralité, voire un idéal pour les autres, ils figurent l'altérité, la violation des codes et des moeurs, l'équivoque dans l'excès. Disséqués- au sens figuré d'analyser minutieusement, du latin dissecare, couper en deux -, ils génèrent de nouveaux rapports aux fables du temps passé, et en même temps des textes scientifiques, qui oscillent entre la normalisation et la suspicion, derrière lesquels sévit une législation coercitive, source d'insolites procès. Indissociables des idées, des rêves et des cauchemars sur le corps de leur époque, ils révèlent, cautionnent, quelquefois désavouent les idéaux raisonnables du Classicisme et des Lumières.

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