La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
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La Revue de Presse littéraire de février
Un roman poignant, bien écrit qui relate la difficulté de naitre femme dans un pays où leurs droits sont bafoués. Prouesse de l'auteur homme de se faire entendre en tant que femme.
Mais autant j'ai trouvé ce livre intéressant et nécessaire, autant j'ai peiné à le finir. Par sa dureté tout d'abord mais aussi par le style: une belle écriture certes, ponctué de (trop?) longs monologues , comme pourraient l'être ceux d'une femme qui ne peut plus parler et qui a donc des pensées obsédantes, qui furent difficiles à lire pour moi. J'ai dû entrecouper cette lecture par des ouvrages plus gais afin de réussir à le finir...
Magistral. Quelle lecture ! Après le roman de G.Faye, et dans mon confort, je pensais lire ce « roman » plus tard. Trop de sang . Et pourtant , quel texte !
Les années 1990-2000 , cette décennie noire fut une guerre civile entre militaires et islamistes , 200.000 morts que 10 ans plus tard les autorités ont voulu occulter par une voie hypocrite, celle de la Réconciliation.
Une seule guerre a eu lieu officiellement en Algérie, c’est celle « contre les français »
Mais , en 1999, le 31 décembre, une petite fille de 5 ans Farj ou Aube en français a été égorgée comme un mouton de l’Aïd et laissée pour morte ainsi que sa petite sœur de 8 ans, décapitée. Tout le village a subi cette boucherie sans nom.
Aube a été récupérée mourante , mais soignée ou plutôt rafistolée en urgence, elle porte une balafre de 17 cm, ce qu ‘elle appelle son sourire, et une canule qui l’aide à respirer, et elle n’a plus de cordes vocales.
Elle a 26 ans , elle est enceinte,elle a cru un instant avoir le droit d’avoir une vie de jeune femme, elle est persuadée que ce sera une fille , elle lui parle avec des petits mots doux, elle l’appelle Houri, ce nom que l’on donne aux jeunes filles du paradis…
Elle lui raconte ce qu’a été sa vie, son pays depuis son égorgement et la prévient qu’elles vont vite se séparer grâce à 3 pilules. Elle ne veut pas que cette petite fille devienne femme dans ce pays qu’est l’Algérie, elle veut la protéger de la vie qui l’attend.
Elle prend la route pour retourner sur les lieux du massacre, elle pense trop à sa sœur.
Le voyage est plein d’embûches, elle fait des rencontres, un libraire, qui ne peut plus vendre que des livres de cuisine, un routier lui aussi abîmé qui roule sans arrêt, à chaque fois quand elle déroule son foulard et laisse sa blessure béante , chacun est saisi , elle est l’image vivante de ce que les hommes de son pays ont été et sont capables de faire.
Contre cette barbarie, le roman de K.Daoud dresse un réquisitoire implacable , cruel, l’écriture est raffinée, poétique parfois , malgré l’horreur du propos .
Un livre essentiel. Le Goncourt demain peut-être.
Un roman remarquable, engagé sur le plan politique et le sort des femmes algériennes.
Une partie de l’histoire que je ne connaissais pas. Une guerre civile éclate,une période de tension, de peur, où l'insoutenable est perpétré . Aube , âgée de 5 ans ,a vécu, le plus douloureux, le plus horrible moment de sa vie, Elle assiste à l’exécution de ses parents et de sa sœur, d'une manière effroyable. Elle est une miraculée, mais elle est muette , les cordes vocables sont touchées , un large sourire gravé par un couteau, un sourire , partant des deux cotés de son visage,
Une jeune fille détruite psychiquement et psychologiquement, Elle tombe enceinte , elle pense avorter, mais pour le moment, ce fœtus est un moyen d'exorciser , de parler de tous les malheurs, qu'elle a vécu ,pour elle c'est sa voix intérieur , elle peut tout dire, sans aucune répercussion . Sa voix externe n'est que silence.Elle décide de partir, à la recherche de ses racines, dans ce villages ou plusieurs personnes ont trouvé la mort. A t-elle eu une bonne idée ?
C'est le genre de roman que l'aime ou pas, aucun juste milieu L'auteur use d'un vocabulaire enrichi, C’est tout en finesse,n, autant sensible que subtile, avec une pointe poétique voir philosophique. L'auteur m'a immergée avec une grande dextérité , dans cette histoire troublante, On ne peut sortir indemne d'un tel récit. Une histoire qui reste , encore d'actualité, surtout pour le sort des femmes.
Un livre qui mérite amplement le prix Goncourt et le prix Transfuge du meilleur livre français 2024, Un véritable coup de cœur, qui me laisse dans mon questionnement Je vous conseille de découvrir ce roman.
Une claque ce roman.
"Houris" c'est d'abord le monologue intérieure d'une jeune oranaise au passé des plus traumatiques : elle a survécu à un égorgement lors de la guerre civile algérienne, celle-là même qu'on tait et passe sous silence car c'est une période de l'histoire du pays qu'on aimerait oublier tant elle fait "tâche".
"Houris" c'est aussi la voix des femmes dans une société où elles n'ont pas le droit de s'exprimer ni d'exister pour elles-mêmes au risque d'être bannies voire violentées. Enfin, "Houris" c'est un roman qui tente de donner à lire toute la complexité et certaines contradictions liées à cette culture des vierges offertes au paradis à des hommes qui se seront montrés conformes aux principes religieux qui dictent leur conduite.
Sans conteste,"Houris" est un roman qui fera parler et réfléchir le plus grand nombre.
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