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Raphael Jerusalmy

Raphael Jerusalmy
Si Raphaël Jerusalmy a choisi d'entrer dans la peau d'Apollinaire c'est qu'il
partage avec lui cet étrange ADN, cette mixture bizarre et paradoxale du soldat et du
pacifiste, du baroudeur et de l'esthète, du marginal que même les marginaux tiennent à
l'écart. De celui qui, bien qu'engagé partout, ne... Voir plus
Si Raphaël Jerusalmy a choisi d'entrer dans la peau d'Apollinaire c'est qu'il
partage avec lui cet étrange ADN, cette mixture bizarre et paradoxale du soldat et du
pacifiste, du baroudeur et de l'esthète, du marginal que même les marginaux tiennent à
l'écart. De celui qui, bien qu'engagé partout, ne se laisse embrigader nulle part. Ce
normalien, qui fut agent de liaison israélien, est marchand de livres anciens et auteur de
romans à succès (Sauvez Mozart, La confrérie des chasseurs de livres).

Articles en lien avec Raphael Jerusalmy (1)

  • Des livres attendus pour la rentrée littéraire 2014
    Des livres attendus pour la rentrée littéraire 2014

    Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !  

Avis sur cet auteur (33)

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    Couverture du livre « Sauver Mozart » de Raphael Jerusalmy aux éditions Actes Sud

    sylvie adam sur Sauver Mozart de Raphael Jerusalmy

    Journal intime d'un Monsieur d'un certain âge, atteint de tuberculose en 1939 en Allemagne. Il est contraint de rester cloîtré au sanatorium, ou presque. Il est d'origine juive mais sans conviction particulière et sait cacher son identité. Son seul intérêt, c'est la musique classique. Il...
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    Journal intime d'un Monsieur d'un certain âge, atteint de tuberculose en 1939 en Allemagne. Il est contraint de rester cloîtré au sanatorium, ou presque. Il est d'origine juive mais sans conviction particulière et sait cacher son identité. Son seul intérêt, c'est la musique classique. Il s'insurge contre la censure musicale et s'offusque quand il entend l'interprétation de certains chefs d'orchestre allemands. Son but : vivre son dernier Festspiele. Rusé, il va pouvoir imposer Mozart dans le programme et un autre morceau assez surprenant. Il n'a pas réussi à tuer Hitler mais ça oui ! Cette surprise n'a pas manqué de me faire rire. L'humour de cet homme est souvent cynique mais le personnage reste attachant.
    Une découverte que je recommande vivement. Je mets 6 sur 5...

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    Couverture du livre « Évacuation » de Raphael Jerusalmy aux éditions Actes Sud

    sylvie adam sur Évacuation de Raphael Jerusalmy

    Un autre chef-d'oeuvre de Jerusalmy.
    Le narrateur, étudiant en cinéma, fait le récit à sa mère de son expérience vécue à Tel-Aviv. C'est la guerre et la ville a été évacuée. Alors qu'il s'apprête à fuir avec son grand-père et sa petite amie, notre narrateur n'a plus le choix. Son grand-père...
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    Un autre chef-d'oeuvre de Jerusalmy.
    Le narrateur, étudiant en cinéma, fait le récit à sa mère de son expérience vécue à Tel-Aviv. C'est la guerre et la ville a été évacuée. Alors qu'il s'apprête à fuir avec son grand-père et sa petite amie, notre narrateur n'a plus le choix. Son grand-père refuse de monter dans le bus et il ne peut pas l'abandonner. le bus part donc sans eux. A trois, ils vont tout faire pour survivre dans cette ville déserte, trouver le moyen de manger ou de se vêtir sans être découvert ou touché par les bombes. Etre plus fort que l'ennemi, ne pas fuir, honorer cette ville à laquelle ils sont attachés et filmer la vie.
    Beaucoup d'émotions encore. Un hymne à la vie et à la paix.

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    Couverture du livre « La confrérie des chasseurs de livres » de Raphael Jerusalmy aux éditions Actes Sud

    sylvie adam sur La confrérie des chasseurs de livres de Raphael Jerusalmy

    Villon est enfermé dans les geôles du roi de France. L'auteur intervient alors pour déployer son imagination. Villon en ressort donc libre, mais avec une mission : inciter un imprimeur étranger à s'installer en France pour répandre des écrits tendancieux, visant à instaurer une nouvelle...
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    Villon est enfermé dans les geôles du roi de France. L'auteur intervient alors pour déployer son imagination. Villon en ressort donc libre, mais avec une mission : inciter un imprimeur étranger à s'installer en France pour répandre des écrits tendancieux, visant à instaurer une nouvelle religion. Villon n'a d'autre choix que d'accepter le marché mais l'affaire ne s'arrête pas là. Il multiplie les aventures et de retrouve à Jérusalem, au sein d'une confrérie où Juifs et catholiques se rassemblent. Ils ont un but commun, mettre à mal la papauté, sans utiliser les armes mais plutôt les livres. Ce ne fut pas mon roman préféré de Jerusalmy, même si le sujet est intéressant. Je l'ai trouvé difficile à suivre. Beaucoup de personnages et de non dits. Cela nous oblige finalement à aller plus loin pour comprendre ce qu'on nous cache...

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    Couverture du livre « In absentia » de Raphael Jerusalmy aux éditions Actes Sud

    Alex-Mot-à-Mots sur In absentia de Raphael Jerusalmy

    L’amie qui m’a prêté ce roman m’avait prévenu : il est très noir. J’y ai trouvé beaucoup de lumière.

    Cet Homme, Pierre Delmain, prisonnier au Struthof (seul camp en France) est chargé d’étrangler les détenus dont le docteur du camp ne veut plus pour ses expériences.

    J’ai aimé le narrateur...
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    L’amie qui m’a prêté ce roman m’avait prévenu : il est très noir. J’y ai trouvé beaucoup de lumière.

    Cet Homme, Pierre Delmain, prisonnier au Struthof (seul camp en France) est chargé d’étrangler les détenus dont le docteur du camp ne veut plus pour ses expériences.

    J’ai aimé le narrateur Pierre qui à la fois profite de son travail au chaud et avec du rab’ de nourriture, mais dont le travail est inhumain.

    J’ai aimé qu’il donne un nom, même inventé, à chacune des personnes qu’il tue, abrégeant leurs souffrances, parfois.

    J’ai aimé qu’il les regarde dans les yeux, accompagnant leur dernier souffle d’un dernier regard.

    J’ai aimé sa discussion avec un prêtre qui lui fait connaître Bernard de Clairvaux, lui permettant de s’enfuir par l’imagination.

    J’ai aimé Saül Berstein, le collectionneur d’art, qui sourit au milieu des autres sujets d’expérience.

    J’ai aimé que la beauté de l’art aide Berstein à ne pas succomber à la noirceur du lieu.

    J’ai découvert l’artiste Natalia Gontchareva dont le tableau de descente du Christ en croix obsède Berstein.

    J’ai aimé que les deux hommes se croisent au camp, échangent des propos sans intérêt. J’ai aimé cette vie si simple au milieu des ruines.

    J’ai aimé que ce roman me parle du corps, celui que perd le narrateur au fur et à mesure de sa tâche. Ce corps qu’il ne se ré-approprie que par petites touches à la sortie du camp.

    Un roman qui montre que l’Art (littérature et peinture) nous aide à rester Humain au milieu de la Barbarie.
    Un coup de coeur.

    Quelques citations :

    Tu fais semblant de soutenir le regard de ta victime. Tu lui donnes l’impression de communier avec elle, tout en t’efforçant de ne pas la voir. De t’en éloigner le plus possible… (…) sans toutefois y parvenir. (p.109)

    Les hommes savent quelque chose que Dieu même ignore. (…) Ce que c’est que de devoir mourir. (p.131)

    L’image que je retiendrai :

    Celle du Musée de Cluny que Berstein et Paul visitent chacun à des moments différents de leur vie.

    https://alexmotamots.fr/in-absentia-raphael-jerusalmy/

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