Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
Au coeur de l'Inquisition espagnole, la rencontre improbable entre un mercenaire à la solde du plus offrant et une poignée de grand-bourgeois convertis en danger. «La Rose de Saragosse» allume l'étincelle d'une rébellion qui passe par le trait vif de la caricature et le langage unique de la gravure. Aventure, séduction, mystère, un bref et riche roman comme une esquisse qui fait parler les silences. Où l'on retrouve le souffle et l'acuité de l'auteur de «La Confrérie des chasseurs de livres» et de «Sauver Mozart».
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Pour venger son confrère Pedro de Arbués, assassiné en pleine cathédrale de Saragosse en 1485, le Grand Inquisiteur Tomas de Torquemada organise un gigantesque autodafé où sont brûlés des centaines d’hérétiques. Sous son impulsion, l’Inquisition espagnole est en train d’acquérir une puissance sans précédent. Pourtant, à sa grande fureur, des placards subversifs à l’effigie d’une rose se mettent à apparaître sur les murs de la ville. Un homme s’y intéresse de près : Angel de la Cruz, indicateur motivé par l’appât du gain, mais aussi artiste à ses heures. Il va bientôt croiser la route de Léa, fille d’un noble converti, au caractère bien trempé, elle aussi très versée dans les livres et les gravures. Tous deux vont se défier, pour finir par tenter de sauver leur liberté et celle de leur art.
Avec pour toile de fond la rumeur sanglante des persécutions religieuses du 15ème siècle espagnol, cette histoire dessine un joli motif poétique autour de deux personnages engagés dans la préservation de ce qu’ils ont de plus cher : l’art, fenêtre sur l’âme humaine, et ici, vecteur de liberté, symbolisée par cette rose épineuse, fragile et irréductible, d’une beauté d’autant plus délicate qu’elle fleurit dans le décor brutal d’un obscurantisme aveugle et meurtrier.
De Pedro Gracia de Benavarre et Bartolomé Bermejo jusqu’à Botticelli, en passant par les ateliers des graveurs et le nouveau pouvoir qu’ils donnent aux images en les reproduisant et en les diffusant, ce récit admirablement construit entrelace savamment les allégories pour nous livrer une histoire d’une grande beauté, aux messages intemporels : un hommage à la liberté de penser et de créer, à la puissance de l’art capable de parler sans mots, si bien comprise par les despotes de tout poil qu’ils ont toujours tenté de la contrôler et de la réprimer. Coup de coeur.
Un pu régal qui nous fait voyager dans le temps comme dans l'espace, et meme dans l'esprit de ce XVeme siècle de tous les dangers; Je le recommande chaudement
Pour une première rencontre avec Raphaël Jerusalmy, j’ai lu « La rose de Saragosse » un roman passionnant mêlant histoire, art et religion dans une époque tourmentée, celle de l’Inquisition espagnole.
Nous sommes en 1485. L’inquisiteur de Saragosse, Pedro de Arbuès, vient d’être assassiné au cœur même de la grande cathédrale. Ce crime va renforcer le pouvoir du Grand Inquisiteur Torquemada. Son arrivée sur place marque le début de persécutions accrues contre les Juifs et les conversos, ces Juifs convertis au christianisme. Angel de la Cruz, hidalgo au visage balafré profite de ces évènements pour gagner de l’argent en tant que « familier », Indic à la solde du plus offrant, suivi de près par un chien errant, cet homme frustre est aussi un artiste. Sa rencontre avec Léa de Montesa, fille d’un noble converti, élevée dans l’amour des livres et de l’art, va bouleverser sa vie. Ces deux personnages vont se défier, se rechercher, jouer de leur art pour se protéger et conquérir leur liberté.
Au-delà des personnages, au-delà de l’histoire, c’est l’art qui est au cœur de ce roman et surtout la gravure. L’art est donc une arme et ce n’est pas pour rien que tous les gouvernements cherchant à dominer une société s’attaquent en premier lieu à la liberté d’expression, aux journalistes mais aussi aux artistes. Les artistes sont aussi bien pourchassés que courtisés pour les politiques ou les religions. La rose de Saragosse est donc un hymne à la liberté artistique mais aussi un rappel à l’ordre : veillons sur nos artistes
À l’instar d’un graveur, Raphaël Jérusalmy trace à coup de stylet les personnages aussi complexes qu’attachants: Léa de Montesa, Angel de la Cruz, Yehuda Cuheno ou encore Torquemada sont décrits autant par les mots que par les blancs qui les entourent. Il y a un certain mystère sur ces pages et c’est aussi ce qui m’a séduite. J’ai aimé les non-dits, comme un trait de dessin à peine appuyé pour faire ressortir l’élément principal.
J’ai aimé ce roman finement ciselé par la plume élégante de Raphaël Jerusalmy.
Découvrez ma chronique http://www.murmuresdekernach.com/la-rose-de-saragosse-de-raphael-jeruslamy
En pleine Inquisition au coeur du royaume d'Espagne, Raphaël Jeruslamy nous entraîne sur les pas de Angel de la Cruz, "familier" recruté par le Grand Inquisiteur Torquemada pour débusquer les commanditaires et assassins de son prédécesseur. La rencontre d'Angel avec Léa, où se mêle l'Art du dessin et une certaine défiance, est le fil conducteur d'une intrigue captivante dans ce roman historique.
Dès les premières pages je me suis retrouvé captivé par ce roman, lu en 24h. La raison est simple : un style attirant, des personnages attachants, du suspens, de la manipulation et vous obtenez donc ce très bon roman.
Raphaël Jerusalmy arrive à vous happer dans ce récit sans vous laisser vous en rendre compte, un coup de coeur assurément.
Alors que l’inquisition a étendu ses pouvoirs sur toute l’Espagne, un de ses membres vient d’être assassiné à Saragosse. Torquemada est y alors mandé par le roi pour faire toute la lumière. Le Grand Inquisiteur de Castille et d’Aragon va devoir à la fois découvrir le coupable et juguler l’opposition pour faire rentrer dans les rangs ceux qui oseraient encore s’opposer à la religion d’état et à ses contraintes monstrueuses. Car il ne fait pas bon être juif en 1485, dans l’Espagne d’Isabelle la Catholique et de son mari Ferdinand.
Bien sûr, les marranes (juifs convertis) sont les premiers visés. La famille Menassa de Montesa est une des première à être suspectée. Le père est un homme particulièrement cultivé, collectionneur averti, amoureux des livres et des écrits, il possède dans sa bibliothèques des ouvrages interdits par l’inquisition et surtout de splendides gravures devant lesquelles il aime à méditer. Sa fille Léa le seconde parfois à l’atelier de gravure. Dans leur entourage évolue un homme étrange, Angel de la Cruz, qui dessine à la volée les suspects qu’il signale à l’inquisition dont il s’avère être l’un des familiers (une sorte d’indic, d’espion). Il va partout accompagné de son chien, un effrayant Cerbero qui porte bien son nom. Alors que tout devrait les séparer, Angel et Léa portent le même amour au dessin et à l’art et ce goût et ce talent conjugués, loin de les rapprocher, pourraient bien entraîner une forme de rivalité.
Au même moment, dans la ville, des gravures satiriques de Torquemada portant dans un angle le dessin d’une rose s’échangent en sous-main. Que signifie cette rose, est-ce le signe d’une rébellion et par est-elle fomentée ?
Mené comme une intrigue, l’auteur nous propose à la fois un roman historique érudit et un roman politico social, dans lequel les méchants ne sont pas forcément ce qu’il ont l’air d’être. Et surtout dans La rose de Saragosse, l’art et la beauté des œuvres restent les éléments prépondérants, malgré leur pérennité mise en danger par les autodafés de l’inquisition.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/07/18/la-rose-de-saragosse-raphael-jerulasmy/
Dans l'Espagne de la fin du 15° siècle, l'Inquisition fait la chasse aux hérétiques sous la houlette de Torquemada. La résistance s'organise à l'aide d'affiches le ridiculisant sur tous les murs de Saragosse. Angel de la Cruz, noble déchu d'apparence repoussante, mais artiste en secret, s'engage comme mercenaire à la solde de l'Eglise pour en trouver l'auteur. Dans son enquête, il rencontre la belle Léa fille d'un juif converti. Elle a abandonné la peinture pour la gravure qu'elle trouve plus subversive. Ces deux personnages, dans des camps opposés, artistes rivaux qui plus est, devraient s'opposer à moins de se séduire...
J'ai aimé ce roman subtil et très visuel,décrivant avec beaucoup de vérité et de précision le travail des graveurs et la beauté de leurs œuvres, la résistance de l'artiste face à l'oppression, la force de l'image lisible par tous. De plus c'est une double histoire policière surprenante : qui signe les placards avec cette rose si parfaite ? Quelle est la relique biblique si précieuse promise par les juifs en gage de loyauté aux Ottomans qui les accueilleront ? C'est finalement un livre très actuel montrant que l'Art est un moyen d'expression de la liberté et de combat face au totalitarisme.
Au moment ou l'implacable Torquemada prend la main sur l'Inquisition, la ville de Saragosse se trouve sous l'effervescence de la rébellion.
Pour mener l'enquête, un "familier" (une sorte d'agent trouble, un "indic",) sale, grossier, répugnant mais doté d'un talent artistique rare.
Ce dernier traque les indices de cette "Rose" qui signe les images, les caricatures qui commencent à envahir la ville.
Et au milieu de tout cela, une famille d'origine juive récemment convertie et qui cherche à quitter le pays avant qu'un nouveau drame ne se produise.
Avec peu de mots, peu d'effets, se tisse un roman puissant, porté par une écriture fine et délicate, mais si précise que tout se noue et se dénoue autours des différents personnages.
Avec grâce et subtilité l'auteur nous fait entrer dans l'intimité du monde de la gravure et de l'art.
L'intrigue est fine et se déploie au fil du récit, les personnages sont décrits avec justesse et une acuité rare.
Un très beau texte sous forme d'un court roman dense et passionnant, une très belle découverte pour commencer l'année.
La rose de Saragosse est un très bon roman historique, un parfait roman pour commencer l'année si on souhaite s'évader !
La rose de Saragosse est une belle aventure dans la lignée des livres de cape et d'épée comme Le Bossu et les romans d'Alexandre Dumas. Avec une plume efficiente, poétique et très fluide, Raphaël Jerusalmy nous offre un très bon moment de lecture, j'aurais même adoré que cette histoire dure plus longtemps !
Dès le départ le lecteur est plongé dans une histoire passionnante avec des personnages charismatiques. Ce genre d'intrigue est vraiment fascinante parce qu'elle nous amène à apprendre énormément sur la période en question, sur des faits historiques peu connus, sur les mœurs d'une époque révolue et tout cela alors que nous lisons une fiction pure, une fiction addictive qui se lit d'une seule traite.
Je suis tout de suite tombée sous le charme d'Angel de la Cruz et de son chien errant, un duo parfait pour amener le lecteur dans un récit palpitant entre intrigues religieuse et politique. De même la jeune Léa a la personnalité parfaite pour tenir tête à notre antihéros, un protagoniste central féminin au caractère fort qui n'hésitera pas à se mettre en danger pour défendre ses idées.
En définitive, une belle aventure humaine dans une époque historique sombre et fascinante !
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