Le Rivage de la joie est considéré être le chef-d'oeuvre d'Ellen Mattson, une des romancières les plus réputées de Suède. Il lui a été inspiré par des épisodes de sa propre histoire familiale et se déroule dans le vaste domaine où elle vit aujourd'hui.
On est en 1822. Le cadavre d'un noyé vêtu d'une pelisse de loup est découvert sur une plage, après une violente tempête de printemps. Une jeune fille vient l'identifier : c'est celui de Frank, son beau-père. Dix ans plus tôt, la petite Tora vivait heureuse entre son père et sa mère jusqu'au jour où son père parti en mer n'est pas rentré.
Peu de temps après, un étranger, Erland Frank, est venu se proposer pour travailler à la ferme. La jeune veuve désemparée a accepté et il s'est peu à peu rendu indispensable, à la fois bourru, insaisissable et chaleureux, pour finalement l'épouser. Mais elle meurt en couches peu après.
Restent alors face à face la petite Tora, doublement orpheline et ce beau-père qu'elle hait, redoute, mais quelque part respecte aussi. Au fil des années, nous allons assister à l'évolution de leur relation faite de violence et de fascination mutuelle. Au sein d'une nature rude et splendide, admirablement décrite, Tora devenue jeune fille et Frank, son beau-père vont être, nous dit la romancière, comme « deux aimants pointant l'un vers l'autre le même pôle », surprenant et déroutant le lecteur. Pourrait-il un jour s'agir d'amour ? Cela restera une interrogation, puisque Frank, à son tour, meurt noyé. Mais cela sera-t-il une délivrance pour Tora ?
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