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Est-ce que ces deux mots-là te font sourire ? Suffisent-ils à trahir ma gêne ? Je n'ai pas l'habitude de t'écrire. Au fait, je me rends soudain compte que je ne t'ai plus écrit depuis le temps où, enfant, tu partais en vacances plus tôt que moi avec ta mère et où je t'envoyais de courts billets. Je commençais le plus souvent par « Fiston », parfois par « Grand garçon », quelquefois, je m'en souviens, par « Petit homme ». Dans la vie de tous les jours je dis « fils » et, quand j'ai essayé d'écrire ce mot seul en haut de ma page, il m'a paru à la fois nu et solennel. « Mon fils », d'autre part, me fait penser à un testament.
Un homme, à la quarantaine, issu d'une famille bourgeoise, éprouve le besoin de parler à son fils. Il choisit plutôt de lui écrire. Il se revoit au même âge et pense que son fils a une certaine image de son père mais aussi de sa famille en général. Il veut rétablir cette image, qui sans être complètement négative, n'est sûrement pas la réalité. On sait dès le départ qu'un événement dramatique a eu lieu dans la famille en 1928, mais lequel ? On ne l'apprendra qu'à la fin du roman. Le narrateur nous raconte d'abord la rencontre avec sa femme, son mariage, quelques anecdotes vécues avec son fils, ses parents, ses grands-parents, sa soeur, ses souvenirs. Le tout sans respect de la chronologie, mais absolument pas gênant dans la lecture. Une réflexion profonde. Un livre apaisant et serein. Un écrivain qu'il ne faut pas oublier.
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