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Comment échapper à la crise de l'éthique, à la perte de tout repère permettant de juger, de s'orienter dans l'existence ? Cette interrogation nous conduit vers Kant qui s'est efforcé de trouver une issue en fondant l'éthique non plus sur le Bien, mais sur la Loi. Qu'en est-il de cette éthique en un temps où le mal le plus radical se réclame de la « loi » ? Comment démarquer la vérité de la Loi de sa défiguration, de cette pseudo-loi dévoyée dans le mal ?
Table des matières Introduction. - Le gardien de la porte Première partie : RÉVÉLATION DE LA LOI L'abîme de la métaphysique (de l'opposition) : Une expérience éthique originaire ? - L'objection de Mani et la loi de Rousseau - L'ontodicée de Leibniz - Introduction du concept de grandeur négative : l'opposition-réelle de la Loi et du mal - Les traits essentiels de l'opposition : obstance et co-appartenance des opposés - Le pas-en-arrière sceptique - De l'inconsistance du sentiment moral - La leçon de Rousseau : évidence de la Conscience, passage de la théodicée à l'anthropodicée - L'opposition-réelle dans la pensée kantienne : de la table du Rien au mal radical.
L'énigme de la Critique (de la possibilité de la philosophie pratique) : Topique transcendantale et amphibolie - Le problème de l'unité de la raison - De la possibilité de la liberté : liberté et causalité - La « solution » de la troisième antinomie - Un usage transcendantal des catégories : le coup de force de la deuxième Critique - De la temporalité pratique - « Il ne nous reste plus que l'analogie » - De la synthèse pratique - Le concept kantien de « loi » : objectivité, universalité, position par le Sujet - Un usage organique de la logique - Du primat de la raison pratique.
L'illusion de la Loi (de la possibilité de la synthèse pratique) : La question de l'Apparence pratique - L'aporie du Canon : l'illusion de la liberté - L'impossible déduction de la synthèse pratique - Échec de la « solution » par le concept d'autonomie - Ambiguïté de la « solution » par le concept de monde intelligible - L'aporie finale des Fondements - La « solution » de la deuxième Critique : le fait de la raison pure - Le don de la Loi - Pour une critique de la raison pratique pure - L'équivoque du factum - Pour une critique du « sens commun pratique » - Soumission et obéissance - L'énigme de la Loi.
Deuxième partie : EXPOSITION DE LA LOI Le paradoxe de l'éthique : La révolution copernicienne de l'éthique - Lex, logos, nomos - Que le don de la Loi appartient à la Loi - L'ex-position de la Loi - Qu'il n'y a pas de Sujet de la Loi - Le paradoxe de l'instauration : en deçà du bien et du mal ? - L'angoisse d'Adam - L'angoisse d'Abraham - Un impératif singulier.
Forma dat esse rei (équivoque du formalisme) : Pour une détermination intégrale de la Loi : insuffisance de sa détermination par le mode impératif - La forme est le don de la Loi - Ambiguïté des concepts kantiens de matière et de forme - Réduction de la forme à l'universalité logique - Origine du concept formaliste de forme : la domination de la forme par l'eidos - Universalité, restriction figurale et instrumentalité - Vers un concept non figural de forme : singularité, infinitude et auto-donation.
L'équivoque de l'impératif catégorique (de la possibilité du schématisme pratique) : Vers un concept non formaliste d'universalité : l'universitas - Communauté et communité - Validité logique, validation transcendantale, prévalence dans l'opposition - Les trois formules de l'impératif - La « difficulté particulière » du schématisme pratique - Le type, substitut d'un schématisme impossible - Ni schème ni symbole ? - Insuffisance de la « solution » kantienne - Signification logique et signification ontologique du type - L'impératif primordial : qu'il y ait le monde - Rechute dans l'ontodicée - Limitation de la première formule de l'impératif.
Le visage de personne (équivoque de la fin en soi) : Un pas au-delà du formalisme - Les quatre déterminations de la fin en soi : existence réelle, auto-consistance, singularité, caractère limitatif - Évidence de la personne - L'antinomie de la fin en soi - Que la fin en soi n'est pas une « fin » - La fin en soi comme volonté autonome ? - La fin en soi comme limite de la volonté autonome - Équivoque de la personnalité - Qui est « personne » ? - L'interprétation de Ricoeur : autrui comme fin en soi - Critique de cette interprétation - Personnalité et humanité - Dawider et Zuwider : la fin en soi comme Limite transcendantale.
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