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Langelot, chargé en France de la protection de Graziella Andronymos, fille du président africain de Côte d'Ebène, ne peut pourtant éviter son enlèvement, ce qui menace gravement les bonnes relations avec ce pays producteur d'uranium...
Cette mission débute mal pour notre jeune agent secret qui doit jouer cette fois-ci en solo.
Dans la longue série des Langelot, héro de la bibliothèque verte qui n'a pas la renommée qu'il mérite, ce titre est un roman important qui introduit des personnages qui comptent dans les aventures de notre héros :
La 1ere rencontre avec le Colonel Chibani, ennemi de choix, un Khadafi à peine déguisé dont l'auteur évite soigneusement de citer le pays pour ne pas mentionner la Libye. Terrible ennemi qui prendra Langelot en grippe, n'ayant pas digéré la défaite que ce dernier lui inflige dans ce 1er affrontement.
1ere rencontre aussi avec le Président de la Côte-d'Ebène, Andronymos et sa fille Graziella (Gra-Gra pour langelot). Cette fois c'est la Côte-d'Ivoire à peine déguisée présentée en ex-colonie idéalisée aux relations parfaites avec la France.
L'auteur nous brosse, avec ces 2 pays, un tableau simplifié et romanesque mais aussi très lucide, des enjeux de l'Afrique post colonies et des intérêts Français.
On notera au passage que pour une fois, Langelot qui est pourtant toujours accompagné d'une "Langelot Girl", nous laissera entrevoir pour la 1ere fois des émotions masculines envers celle-ci, la belle Africaine. En effet, à leur 1ere rencontre, il la détaille du regard et pense en lui-même que c'est une "superbe fille", "incarnation de la beauté africaine". Il n'avait jamais fait de remarque de ce genre avec les précédentes, semblant se contenter d'une relation d'amitié.
Le 3ème personnage que l'on reverra plus tard : Sosthène de Valdombreuse, l'aristocrate pataud.
Le résultat est encore un très bon roman ou Langelot devra à nouveau faire preuve d'initiatives risquées et s'en tirera in extremis. Il se retrouvera dans une situation nouvelle : arriver à "retourner" ses ennemis pour en faire des alliés. Et des alliés de qualité en plus.
Et comme souvent aussi, ce roman jeunesse ne censure pas une certaine violence, ce qui le rend plus crédible et appréciable. Moins gnangnan en tout cas que la plupart des séries de cette collection : Il balance d'un étage un ennemi dont on apprend plus loin qu'il est "touché à la colonne vertébrale et qu'on ne sait s'il en réchappera". Langelot ne s'en soucie guère.
Il y a aussi l'assaut meurtrier dans l'ambassade du "pays qu'on ne nomme pas" avec sa fameuse scène de cache cache dans les passages secrets.
Une lecture recommandée, avec en prime une bien belle couverture de Maurice Paulin (je parle de la couverture originale, pas celle présentée ici qui fait partie des affreuses versions qui ont suivi)
Le sous-lieutenant Langelot est chargé par son service secret, le SNIF (service national d’information fonctionnelle) de protéger une jeune femme, Graziella Andronymos, fille du président en exercice de la Côte d’Ebène. Alors qu’il commence par fouiller son appartement parisien, Langelot se retrouve surpris par quatre malfrats chargés par un certain Bellil de kidnapper Graziella. Ceux-ci ne se connaissant pas les uns les autres, l’agent secret arrive à se faire passer pour l’un d’entre eux après en avoir neutralisé un. Mais il ne peut empêcher que Graziella ne soit chloroformée et enfermée dans une malle avant d’être cachée dans une cave puis embarquée sur un bateau. Mais la donzelle a plus d’un tour dans son sac. Ne voulant pas jouer les victimes, elle ne tarde pas à prendre l’initiative. L’affaire risque d’avoir de graves conséquences pour le maintien de bonnes relations diplomatiques entre la France et la Côte d’Ebène pays producteur d’uranium.
« Langelot et l’inconnue » est un roman d’espionnage pour adolescents un peu dans la lignée des OSS 117, mais avec un héros quasi-juvénile. Bien écrit et distrayant sans plus, cet ouvrage ne datant pourtant que de 2001 a déjà un peu vieilli. Trop de naïvetés, d’invraisemblances et de personnages ou situations se rapprochant de la bande dessinée lui donnent un petit air suranné. Loin d’être le meilleur livre du regretté auteur, celui-ci relève plus du roman de gare, vite lu, vite oublié et qui ne fera même pas date dans la littérature de divertissement. On ne voit même pas quelle adaptation télévisuelle ou cinématographique il serait possible de tirer de pareille œuvrette.
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